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THE L1BRARY OF

Sarah Cooper Hewitt

presented in memory of

her father

Abram S. Hewitt

and her sister

Eleanor Garnier Hewitt

LES

ARTISTES DÉCORATEURS

DU BOIS

PUBLICATIONS POUR FACILITER LES ETUDES D'ART EN FRANCE

LES

ARTISTES DÉCORATEURS

DU BOIS

Répertoire alphabétique des Ebénistes, Menuisiers, Sculpteurs,

Doreurs sur bois, etc., ayant travaillé en France

aux XVIIe et XVIIIe siècles

PAR

Henri VIAL, Adrien MARCEL et André GIRODIE

11 : M à Z & Supplément

PARIS

JEAN SCHEMIT, ÉDITEUR

Libraire de la Bibliothèque d'Art de l'Université de Paris 52, Rue Laffitte, 52

1922

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INTRODUCTION

La présente introduction a pour objet de compléter celle qui accompagne le premier volume, en donnant un aperçu général de l'histoire de la technique du meuble et de la boiserie. En celle du premier volume, nous avons parlé des artistes et de leur vie corporative; en celle-ci, nous parlerons de leurs ouvrages. Ces derniers ont beaucoup varié dans la fabri- cation, dans les formes et dans le décor; de les divisions de notre travail, que nous avons voulu aussi court en même temps qu'aussi complet et aussi substantiel que possible :

I. Sculpture sur bois.

II. Incrustation et marqueterie.

III. De la symétrie au contraste.

IV. Vernis et placage. V. La décadence.

Il est bien entendu que nous restreignant aux xvnc et xvme siècles nous ne nous sommes permis quelques incursions en dehors de ces limites, que lorsqu'elles nous ont paru indispensables pour la clarté et pour l'intelligence du sujet.

+

I. Sculpture sur bois.

Le meuble, qui était au début du moyen âge portatif, ne pouvait être que simple et fruste ; mais quand il voyagea moins ou ne voyagea plus, on l'améliora considérablement et sa déco- ration devint plus soignée, plus délicate, en un mot plus artistique. Les bûchers, ouvrant le bois avec la gouge et le ciseau, se transformèrent très vite en véritables sculpteurs, en excellents « imagiers ». Ils ornèrent les meubles de figures d'animaux, de petites rosaces, de rinceaux, et donnèrent à nos cathédrales ogivales des stalles et des formes merveilleuses, des boiseries de toute beauté.

Les bois employés étaient, d'après les statuts de 1382, le chêne, le hêtre et un certain bois d'Irlande qu'on croit avoir été le sapin et dont on faisait des lambris, des revêtements intérieurs, de gros meubles et des panneaux de peinture. Quant au châtaignier, il n'en est point question, et c'est une erreur de croire que les charpentes de nos cathédrales, ces « forêts »

2.\*A11«

vi INTRODUCTION

qui excitent encore l'admiration des gens du métier, sont faites en bois de cliâtaigner : elles sont en chêne1. Les statuts ne parlent pas non plus du noyer, qui n'apparaît, il est vrai, que 1res rarement dans la fabrication des meubles et des panneaux; ni du buis, dont on se servait en Franche-Comté de temps immémorial2; ni d'un bois rouge nommé brésil, qui venait probablement des Indes par l'Egypte et était employé dans les ouvrages d'une certaine valeur3.

Si, pendant la guerre de Cent ans, notre art de l'ivoire émigra dans les Flandres, sous la protection plus efficace des ducs de Bourgogne, et si notre art de la tapisserie alla florir à Arras et à Bruxelles, la fabrication de l'ameublement nous resta et, en dépit des malheurs de la patrie, elle connut le luxe et même la somptuosité; en effet, au xivc siècle, on décora les plus beaux meubles de peintures sur fond d'or. Il y eut, au siècle suivant, un retour à la simple sculpture sur bois ; on la perfectionna et on lui donna les ornements contournés et onduleux qui triomphaient alors dans le stj'le flamboyant. C'est cette délicatesse dans le travail qui fit créer le mot menuiserie.

A la Renaissance, la technique commença de se transformer. Nous lisons dans les statuts des menuisiers parisiens de 1580, que leurs ouvrages devaient être faits « à la mode françoise, mode antique et moderne ou marqueterie... de bon bois sec, vif et marchand ». Ce mot de « marqueterie », alors nouveau, est répété dans les mêmes statuts à propos des meubles dits cabinets, lesquels recevaient « des enrichissements de taille et de marqueterie ». Mais avant le triomphe des nouvelles pratiques, les anciennes connurent encore de beaux jours. On inventa quantité de meubles. « Il y a eu, dit Léon de Laborde, une mode pour s'asseoir comme pour marcher, s'habiller et manger. Les chaises dures et anguleuses des deux pre- mières races furent remplacées, au xme siècle, par des coussins et des tapis étendus par terre, à l'orientale; on revint ensuite, aux sièges cette fois plus confortables et d'un grand luxe, variés de nom comme de forme (faudesteuil) ; puis à la fin du xvi° siècle, on reprit la mode des tapis et des coussins, sur lesquels on s'étendait aux pieds des dames. Cet usage un peu débonnaire, relevé par la galanterie, persista assez avant dans le xvnc siècle* ». 11 n'empêcha point d'inventer toutes sortes de sièges : chaises caquetoires5, escabelles, placets. Le bahut

1. Daubenlon, dans les Mémoires île l'Académie des Sciences, 1781, p. 295-296; Héricarl de Thury, dans le Bulletin du Comité historique des arts et monuments, IV; J. Banchcreau. Les prétendues charpentes de cliâtaigner, dans le Bulletin monumental, 1910, nos 3-4, p. 265 a 271 ; etc. 2. Vivenliole, abbé de Saint- Claude au vie siècle, envoya à son ami Avit, évêque de Vienne, une ebaise en buis fabriquée de ses propres mains, et qui indique les commencements de cette précieuse industrie qui subsiste encore dans les chaumières du Jura. « Je vous souhaite une chaire (cathedra) en retour du siège que vous m'envoyez », répondit Avit, dont le vœu fut accompli, puisque Viventiole devint archevêque de Lyon. Le buis croissait alors en abondance sur les montagnes voisines de Saint-Claude; aujourd'hui ce bois précieux a disparu, et il faut le faire venir de Suisse, ou même de Russie pour alimenter les ateliers (De Monta lembert, Les moines d'Occident; Paris, 1868, t. I, p. 275-276). 3. Lorsqu'en 15U0 les Espagnols découvrirent la partie centrale de l'Amérique du Sud, ils y trouvèrent une telle quantité de ce bois qu'ils appelèrent celte région le Brésil. « Le bois de Brésil, écrivait en 1710 le savant évêque d'Avranches Iluet, n'a pas tiré son nom de la province de Brésil, mais la province a tiré son nom de celui du bois. » 4. Glossaire français du moyen âge; Paris, 1872, p. 498. 5. C'était un siège bas, à dossier de bois tourné ou découpé : ce qui le rendait plus léger et plus maniable que la grande et lourde chaise « garnie »; on s'en servait spécia- lement pour la conversation : d'où son nom. En 1624, le menuisier Marin fil « quatre chaises caquetoires » pour la veuve Dorival, de Bourges (A.ncu. du Ciircn, E. 1501). « Trois chaises caquetoires... estimées à quatre livres dix solz pièce » (Inventaire du château de Chenonceaux, 1603).

INTRODUCTION mi

se transformai, d'une part, en cabinet1; de L'autre, en armoire5. On revint aux meubles dorés : « Quant aux meubles de bois, nous voulons qu'ils soient tout dorez, avgentez et marquetez : et fine tous lesdiets meubles, princippalement les elialis, soient, si faire se peut, de bois de cèdre et de rose et autres bois odorans, si quelqu'un n'ayine mieux en l'aire d ebeine et d'ivoire8». L'engouement était tel que Henri 111 dut défendre expressément ( 1 577) à toutes personnes de dorer et argenter sur bois, métaux, etc., « si ce n'est pour les princes, sous peine, contre les ouvriers, d'amende arbitraire ». La mode des meubles dorés devait repa- raître sous Louis XIV, Louis XVI.

A coté de ce mobilier fastueux, nous voyons apparaître, plus modestes, les sièges foncés de paille. Il y a <c une petite ebaisc de paille » dans l'inventaire de Claude Millet, sommelier de la panneteriu de la duchesse d'Uzès (Paris, 1585); « huit chères de paille, servant à femmes », et « une petite chière de noyer, garnie de paille », dans celui de P. de La Setta (Marseille, 1587). Dans le même temps, c'est-à-dire du xvT siècle au milieu du xvir, les sculpteurs et les tourneurs de bon nombre d'ateliers du Poitou utilisèrent le buis, le vivarais et d'autres bois comme matières premières d'objets divers, désignés sous le nom de finesses de Croa/elle parce que le village de Groutelle, près de Poitiers, était le centre de celte industrie; ces objets domestiques pour meubles, parements d'autels, cabinets, etc., étaient peints en blanc, en bleu, en vert, en incarnat ou amarante, en jaspé ou en marbré'.

Au commencement du xvnc siècle, le mobilier prit un aspect décoratif et monumental, mais pesant. « L'inlluence flamande de Rubens, venu une première fois en France en 1621, à l'appel de Marie de Médicis, donna aux arts décoratifs une lourdeur empâtée et redondante sans la santé vigoureuse qui caractérise le maître d'Anvers B». Les meubles étaient cubiques, les dossiers droits et élevés; on y voyait partout des colonnes torses, carie tour avait pris dans la fabrication autant d'importance que le ciseau. Les lits étaient à colonnes et à balda- quin. Les sièges avaient leurs pieds de devant réunis par un motif sculpté et lourd0. La

1. Le cabinel était un bahut dressé sur une table de support et renfermant de pelils tiroirs tous clos par une seule grande porte à deux vantaux. 2. « Trois coffres baliuz, dont l'un plat et deux ronds, garnis, deux de serrures ferma ns à clef, dans lesquels ont été trouvés les habits à l'usage de ladite défunte dame » (Inventaire de Ga.br ielle d 'Bistrées, 1599). Le 14 mars 1601, Guillaume Claveyrolles, ministre réformé de Galargues, fît donation à sa femme de « la table qu'on mange avec ses deux bans et cscabelles et laborés, avec un lit nommé litouche avecque sa couverte, et deux coffres à bahut » (Arch. du Gaud, E. 798). Les « chambres souspendues à penneaux » des statuts parisiens de 1382, étaient des bahuts sans pieds qu'on suspendait à la muraille et dont on voit encore des exemplaires en Bretagne. 3. A. d'Embrv. Description de Vlsle des Hermaphrodites, vers 1605. 4. Desaivre. Les finesses de Croulelle, élude historique et archéologique; Niort, 1891. 5. Paul Rouaix. Dictionnaire des Arts décoratifs; Paris, 1886, p. 54. 6. Ils n'étaient pas les mêmes pour tous, et il y avait une hiérarchie s'étendant de la chaise à dossier au simple

banc, en passant par le pliant, le placet et l'escabeau :

Chacun en son rang Se met dans une chaire, ou s'assied sur un banc, Suivant ou son mérite, ou sa charge, ou sa race.

(Matliurin Régnier, Satire X, vers 269-271).

Sous Louis XIV, Dorine dira encore à Maria ne :

Vous irez visiter, pour votre bienvenue, Madame la Haillivc et Madame l'Elue, Qui d'un siège pliant vous feront honorer.

(Molière, Tartuffe, acl. II, se. 3).

On trouve souvent, dans les œuvres de Rembrandt, des pliants en X : d'où le nom de liembrandstoel donné en Hollande à ces sortes de sièges (Vente Heshuyden, Jacohi et Hondius, Amsterdam, 28 avril 1908, 064).

vin INTRODUCTION

tapisserie et le cuir gaufré entrèrent dans la confection des meubles. En mars 1616, on vendit à Châteaudun, pour la somme de 31 livres 15 sols, « cinq grandes chaises couvertes de tapicerie, deux autres chaises basses de boys de noyer aussi couvertes de tapicerie, une bancelle de boys de noyer couverte d'une toilette jaulne, troys tabourets et troys petites quaquetoires de bois de noyer couvertes de tapicerie, ung buffet de boys de noyer ayant deux fenestres fermant à clef, deux chenets de fer ayant chacun deulx pommelles de cuivre, ung bahu moyen couvert de cuir fermant à clef avec deux petits trétaulx de boys, et une table de boys de noyer estant sur un châssis1 ».

Tel était, en ses lignes générales, l'état du mobilier au moment apparurent l'incrus- tation et la marqueterie. La France, qui avait si longtemps vécu sur son propre fonds artis- tique, se jeta dans l'imitation des méthodes étrangères et se désintéressa, au moins momen- tanément, de la sculpture sur bois, qui avait été une de ses gloires. Mais il faut se hâter de dire qu'une fois en possession de ces nouveaux arts, elle les fit siens et que, pendant plus de deux siècles, elle devait imposer au monde civilisé son esthétique, ses styles de décoration, son mobilier.

II. Incrustation et marqueterie.

L'incrustation et la marqueterie sont deux ouvrages fort différents; on les a pourtant presque toujours confondus. L'incrustation est l'enchâssement, dans un bois préalablement creusé par endroits, de morceaux de métal, de cubes de pierre, de filets d'ivoire, de lames de bois précieux, formant des combinaisons géométriques ou des dessins de fantaisie; le bois qui sert de champ affleure la surface partout il n'est pas creusé et joue un rôle dans la composition décorative : c'est le procédé de la mosaïque. La marqueterie est la juxtaposition, sur un bois quelconque uni, de feuilles de bois plus recherchés, de métaux ou d'autres matières, s'emboîtant les unes dans les autres, masquant entièrement le fond et réalisant une composition décorative par la seule combinaison des diverses substances et de leurs couleurs ; le bois se fixe avec de la colle forte, le métal avec du mastic. Parmi les textes anciens, je ne connais que le suivant qui nous donne, à cet égard, une rigoureuse exactitude de descrip- tion : « Un coffret faict de musayeque de bois et d'ivoire, assis sur six testes de dragons, faict à ymaiges tout à l'entour taillées, en bosse dorée- ». Voilà bien l'incrustation. Partout ailleurs, pour exprimer la même nature de travail, le mot marqueté, qui n'est pas exact, remplace le mot incrusté, qui l'est. Ainsi, dans « ung grand tableau est la passion de N. S. fait de poins de marqueterie3 », il s'agit, non d'une véritable marqueterie, mais d'une mosaïque.

L'incrustation primitive paraît avoir été celle de l'ivoire sur l'ébène. Elle fut en usage en France aux xne et xiue siècles, et l'on a vu que c'est pendant la terrible guerre des Anglais que cet art fut perdu pour nous. Le commerce de Venise importa en Occident quelques-uns des bois précieux des paj-s orientaux; mais c'est surtout au xve siècle que les découvertes maritimes des Portugais et des Espagnols approvisionnèrent l'industrie européenne de toutes sortes d'essences rares et riches. On donna à ces bois exotiques le nom général « de bois des Iles ». D'autres substances furent successivement connues et employées, comme la nacre et

1. Akch. d'Euhe-et-Loik, E. 3262. 2. Inventaire de la royne Anne de Bretagne, 1498. 3. Inventaire du duc de Berry, 1416.

INTRODUCTION ix

certaines «pierres colorées; en 1570, des navigateurs apportèrent des Indes à Lisbonne l'écaillé de tortue. Ainsi fut constitué le matériel des marqueteurs.

C'est en Italie, et particulièrement à Venise, qu'on commença à marier le bois blanc au bois de couleur sombre et le bois foncé à l'ivoire ; mais les associations de cette nature donnaient aux meubles un aspect sévère, et l'on songea à corriger cet effet de deuil par l'adjonction de substances diversement colorées. Au xvc siècle, Jean de Vérone, à l'aide d'huiles et d'acides parvint à nuancer les bois et à leur faire exprimer des demi-teintes et des ombres; les frères Giuliano et Benedetto de Majano, sculpteurs et menuisiers, se firent une réputation dans l'art de fixer dans le bois des mosaïques faites avec d'autres bois naturels et teintés : ce fut l'origine des intarsiatori (tarsia, incrustation). Ces artistes paraissent s'être recrutés plus particulièrement parmi les moines (Giovanni de Vérone, Raffaello de Brescia, Damiano de Bergame, etc.). « C'est sans doute à ces nombreux Frères, c'est-à-dire aux artistes formés dans les congrégations religieuses, que le genre doit son nom de lavoro alla certosa, travail à la chartreuse, ou par abréviation certosino, chartreux1 ». Quoi qu'il en soit, les intarsiateurs italiens poussèrent l'habileté si loin que, le 3 novembre 1600, on vit arriver à Marseille Marie de Médicis sur une somptueuse galère dont « le bois de la pouppe estoit marqueté de canes d'Inde, de grenatines, d'ébène, de nacre, d'ivoire et de pierres bleues2 ». Ces incrusteurs triomphèrent surtout dans la construction des stipi, sortes de cabinets décorés de cabochons et de pierres précieuses3.

Dans le même temps, les Provinces-Unies, tirant de leurs possessions des Indes d'admirables bois fins, se firent une spécialité sans rivale de l'assemblage des bois de rapport, tandis que la Flandre et l'Allemagne excellaient dans la fabrication des cabinets d'ébène profilés d'ivoire. On doit aux Kabinetmackers germaniques, dont les centres d'action étaient les villes de Nuremberg, Augsbourg et Dresde, le meuble appelé Kunstschrank, « armoire d'art », orné de métal, de pierre dure, de nacre, d'écaillé et d'ambre. L'Espagne elle-même cultivait le nouvel art, et Alfred de Champeaux penche à croire que la marqueterie de cuivre et d'écaillé a été importée soit d'Espagne, soit des Pays-Bas4.

La France essaya plusieurs fois de s'approprier cette industrie. Au commencement du xvie siècle, le cardinal d'Amboise employait un ouvrier français, Michel Guesnon, qui était « marquetier » et fit la « marquefterie aux armoires du cabinet de Monseigneur s». François Ier s'attacha l'intersiateur Jean-Michaël de Pantaléon et le kabinetmacker Hans Krans, lequel reçut en 1576 le titre « de marqueteur du Roy6». Enfin, les statuts des peigniers et tabletiers

1. Albert Jacquemart, Histoire du Mobilier; Paris, 1876, p. 62. 2. Palma Cayet, Chronique seplen- nalre (Michaud et Poujoulat, Mémoires pour servir à l'hisloire de France, lre série, t. XII, p. 118). 3. Dans la vente de la baronne de F. de L... [Paris, hôtel Drouot, 10 décembre 1889, 212) figurait un stipo du temps de Louis XIII, incrusté de filets d'ivoire et décoré de jaspes, d'agates, de pierres dures, de colonnettes de cristal et de peintures à l'huile. Les stipi s'appelaient aussi « cabinets florentins », parce que Florence était le centre de cette fabrication, dans laquelle s'illustrèrent, au xvie siècle, Bernardino de Porfirio et Buentalenti délie Girandole. A. Le Meuble; Paris, s. d., t. II, p. 52. 5. Comptes du château de Gaillon, 1509. Nous trouvons, cependant, à Rouen, |dès 1435, un « ouvrier en marqueterye » qui « encastilla en boiz de Chipre deux tableaux ouvrés en ivoire » (Et. Deville, Comptes de la collégiale de Vernon, dans le Bulletin historique et philologique du Comité des travaux historiques, 1910, p. 168 et 173). 6. Ce n'était pas la première fois qu'en France on avait recouru à la main-d'œuvre étrangère. Ainsi, en 1465, le chapitre de la cathédrale de Rouen avait envoyé Guillaume Basset, hucher sculpteur, chercher des ouvriers en bois dans la Flandre et autres contrées (Ouin-Lacroix, Histoire de Saint-Maclou de Rouen; Rouen, 1846, p. 254.

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x INTRODUCTION

de Paris, confirmés en 1578, nous font connaître que les armoires, secrétaires et autres meubles étaient plaqués en bois d'ébène, en bois de rose et aussi en bois étrangers contre- faits par la coction des bois indigènes dans de l'huile combinée avec du vitriol et du souffre.1 Néanmoins, cette industrie ne se maintint pas, et les artistes appelés de l'étranger ne firent point école. Il fallut donc se procurer au dehors les meubles que nous ne savions pas faire chez nous.

Il est difficile de décider de quel pays nous fîmes venir les premiers, soit à cette époque, soit un peu antérieurement. Apparemment, nous en reçûmes de tous les côtés à la fois : de l'Inde, par les navigateurs portugais. « A Pierre Lemoyne, marchant demourant à Portugal, la somme de 287 livres tournois pour son payement d'un chalict marqueté à feuil- lages de nacre de perle, faict au pays d'Andye, ensemble d'une chaire, faicte à la mode dudict pays d'Indye, vernissée de noir et enrichie de feuillaiges et figures d'or2 ». de la Flandre. « Un petit coffre de boys plat, œuvré à la coustume de Flandres,... jnarché (mar- queté) d'os et d'yvyère3 ». de l'Allemagne. Catherine de Médicis possédait trois cabi- nets « d'Allemagne » en ébène, marquetés d'ivoire, et deux tables marquetées « façon d'Al- lemaigne4 »; Gabrielle d'Estrées, « deux cabinets d'Allemagne prisés Xij escus5 ». « Ce faict, sommes sortis dudict cabinet appelle la librayrie et d'icelluy faict extraire un cabinet façon d'Allemagne, et porter au cabinet de la dicte defuncte Reyne (Louise de Vaudemont) appelle le cabinet verd6 ». Louis XIII, enfant, avait un cabinet d'Allemagne en ébène7. de l'Espagne. « Une table de deux pièces de marqueterye à l'Espagnolle3 ». de l'Italie. « Une petite chaire faite de marquetterie à la Genevoise (Génoise) »°.

C'est afin d'arracher la France au conflit de toutes ces influences extérieures que Henri IV d'abord, Mazarin ensuite, appelèrent des artistes étrangers le premier : Laurent Stabre, Pierre Boule; le second : Cafïieri, Cucci, les Migliorini, Giacetti, Golle10 lesquels créèrent notre école nationale d'incrustation et de marqueterie, qui eut deux centres : la grande galerie du Louvre et la manufacture des Gobelins. On commença par imiter, puis, on se perfectionna et on atteignit à l'originalité. Les bois exotiques furent apportés en France. Dans les premières années du xvue siècle, notre marqueterie se borna à de modestes assem- blages en arêtes (damiers, losanges, compartiments") ; on fit des parquets en marqueterie. On coupa ensuite dans le bois des figures de vases, des bouquets de fleurs et de feuillages, des arabesques, des rinceaux, qui se détachaient sur le fond sombre de l'ébène, produisant ainsi, avec le bois, l'équivalent de ce que faisaient, avec les pierres, les mosaïstes florentins. Des cabinets se fabriquèrent dont les formes élégantes et relativement légères prévalurent sur les formes solides et lourdes des kabinetmackers d'outre-Rhin. Vinrent enfin des meubles pla-

1. Wecker, Secrets de nature, liv. XVI, chap. 8, a mentionné ces procédés. 2. Comptes royaux, 1529. L'inventaire de Philippe de Caverel, abbé de Saint- Vaast d'Arras (décembre 1636), mentionne « ung beau pulpittre de bois, en forme de marbre doré, venant des Indes » (Arch. du Pas-de-Calais, H. 190). , 3. Inventaire de Charlotte de Savoie, 1483. Ilvenait de ce pays d'autres meubles encore. On vendit à Ang'oulême en 1623, « ung- g-rand beheu vieux et antien, ferré de fer blanc, fasson de Flandre » (Arch. de la Charente, E. 954). 4. Inventaire de Catherine de Médicis, 1589. 5. Inventaire de Gabrielle d'Estrées, 1599. 6. Inventaire de la royne douairière Loyse, 1603. 7. Jean Héroard, Journal sur l'enfance et la jeunesse de Louis XIII; Paris, 1868, t. I, p. 155. 8. Inventaire du cardinal d'Ambroise. Gaillon, 1550. 9. Inventaire de Charles Evento. Marville, 1556. 10. Les Italiens de Mazarin apportèrent avec eux la fabrication des cabinets garnis de pierres dures, avec des montures de métaux précieux; Golle, qui était Hollandais, ornait ses cabinets de filets d'élain.

INTRODUCTION m

qués d'écaillé avec incrustations de nacre et d'ivoire, décorations de mosaïques et de lapis-laz- zuli, et encadrements en cuivre doré, repoussé et à jour. Dès lors, le mobilier français eut une richesse et une variété qu'il n'avait point connues auparavant. En voici quelques exemples : il y a, dans l'inventaire de Mazarin (1(353) des cabinets d'écaillé de tortue avec filets d'ivoire; dans celui du maréchal de LaMeilleraye (1664), une table d'écaillé de tortue enrichie de nacre de perle et de filets d'argent; dans celui de Jean Lesaige, conseiller au Parlement (1670), un cabinet d écaille de tortue avec pièces rapportées, etc. En 1687, la Dauphine fit don au roi de Siam d' « une grande cassette de marquetteriede bois de rapport des plus précieux1 ». « Le cabinet du musée de Cluuy (dit « bureau du maréchal de Gréqui ») est le plus intéressant spécimen de marqueterie d'écaillé que l'on puisse citer, et celui qui montre le mieux ce qu'était cet art spécial entre les mains des prédécesseurs de Charles-André Boulle ou dans celles du maître lui-même à l'instant de ses débuts2 ».

Les riches bois d'Amérique étaient employés massifs ou plaqués dans la confection des meubles et des lambris d'appartements. Le plus grand marqueteur avant l'illustre Boulle fut Jean Macé, de Blois. Gomme le brevet de logement au Louvre qui lui fut délivré en 1664 mentionne que cette faveur lui était accordée à cause de la « longue et belle pratique de son art dans les Pays-Bas », M. Spire Blondel n'est pas éloigné de croire que les fameux meubles « flamands » de cette époque sont très probablement dus pour la plupart à des artistes français3. Le bon goût fit créer des pièces admirales. Les dessins n'absorbèrent plus la totalité de la composition et laissèrent à la forme et à l'ornementation la possibilité de jouer leur rôle dans un ensemble harmonieux et pondéré. La manufacture des Gobelins fut placée sous la haute direction de Charles Le Brun, maître autoritaire, mais puissant et fécond, qui donna à l'art décoratif une unité extraordinaire et un caractère éminemment personnel. A la vérité, le stj'le est d'apparat, majestueux et solennel. Les ensembles sont géométriques et l'angle droit y domine ; les surfaces, pleines et puissantes, ont quelque chose de lourd; la décoration est symétrique, et la végétation conventionnelle. Les meubles ont un aspect carré, la hauteur et la largeur étant souvent presque égales ; ils ne présentent que peu de saillies; les parties se répondent symétriquement; les bases et les appuis sont largement établis sur de massifs pieds en toupie ; les bronzes dorés y abondent, sous forme de gros rinceaux, .de mascarons, de cariatides. C'est par la délicatesse de la décoration que Boulle a pu racheter ce que les formes générales offrent de pesant, de pompeux et quelquefois d'emphatique.

Cet illustre Charles-André Boulle fit la marqueterie tellement sienne qu'elle lui em- prunta son nom même. Tout d'abord, il avait employé simultanément l'étain et les bois de rapport ; mais ensuite il s'attacha presque exclusivement aux combinaisons du cuivre et de l'écaillé de tortue. Avant lui, la perte de matière était considérable, parce qu'une seule des deux parties des substances découpées était utilisée ; il imagina de les mettre en œuvre l'une et l'autre et de faire ainsi des « pendants ». Voici comment il procédait : il collait ensemble et assujettissait à l'aide d'un étau une lame d'écaillé et une lame de cuivre, très planes et d'une égale épaisseur; puis, à l'aide d'un burin ou d'une scie fine, il découpait d'un seul coup dans ces deux lames le décor qu'il voulait réaliser. Cela fait, il décollait les lames et se trouvait avoir quatre dessins s'emboîtant exactement, deux par deux, l'un dans l'autre. Il établissait

1 Mercure de France, mai 1687 [Index par El. Deville, Paris, 1910). 2. A. de Champeaux, Le Meuble, l. II, p. 52. 3. Ebénislerie, dans le Dictionnaire encyclopédique el biographique de l'industrie et des arts industriels d'E.-O. Lamy. Paris, 1884, t. IV, p. 563-564.

xu INTRODUCTION

alors un motif dans lequel le cuivre formait le décor et l'écaillé le fond, et un second motif dans lequel le décor d'écaillé s'appliquait sur le fond de métal. C'est ce qu'on appela la partie, le premier effet ou le boulle et la contre-partie, le deuxième effet ou le contre- boulle.

Cette marqueterie, dont on faisait encore des imitations sous Louis XVI, en plein règne du néo-classique, eut un si prodigieux succès qu'on en voulut partout. Boulle décora tout le magnifique « cabinet de marqueterie » du Dauphin, au château de Versailles. Du reste, ce genre d'ébénisterie, qui fut pratiqué par Boulle ou par ses émules Poitou, Somer, Cochet, Harmant, etc., jouissait d'une vogue si universelle que la trop célèbre empoisonneuse Brin- villiers elle-même eut son bureau marqueté'.

III. De la symétrie au contraste.

Les progrès étaient incessants.

En 1648, Jean Equeman imagina d'enrichir les cabinets de miniatures2; en 1659, Charles Chaignet construisit les premières chaises à porteurs françaises3; en 1676, « un me- nuisier en ebene, intelligent dans son métier donne avis au public qu'il a trouvé le secret de mettre les carosses en couleur d'ebene; en sorte qu'ils paraissent véritablement estre de ce bois si précieux et si poly* ».

Le meuble français l'emporta sur celui de nations dont nous avions été tout d'abord tributaires. Ces nations s'attardaient dans la construction des cabinets. L'Espagne était à la veille de perdre son industrie, préférant s'approvisionner de meubles en France et en Alle- magne que de les faire elle-même; mais un édit de Philippe III (1603) ayant interdit l'impor- tation des cabinets de Nuremberg, il fallut bien en fabriquer sur place, et la ville de Vargas, dans la province de Tolède, devint un centre important de sculpture sur bois, l'on exé- cutait des cabinets à ornementation géométrique de ferrures découpées, qui reçurent le nom de varçfueîïos. En Allemagne, Hans Schwanhard inventa, dit Ledebur, « ces pièces d'ébène ondulées, d'un joli effet, qui entrent dans la décoration des armoires, des cabinets et des cadres »; mais la sculpture du bois s'y avilissait au tour de force, c'est-à-dire à la puérilité et à une mièvrerie prétentieuse : Lorenz Zick ajourait des boules d'ivoire mobiles les unes dans les autres, et Pronner sculptait jusqu'à cent têtes sur un noyau de cerise.

Cette sculpture du bois que, dans l'engouement des meubles incrustés et marquetés, les ouvriers français avaient délaissée pendant un quart de siècle, ils y revinrent et s'y mon-

1. Collection du marquis de Gasville, à Meslay-le-Vidaure (Exposilion de Chartres, 1858). 2. On peignait aussi les bois. L'inventaire de la veuve de Bellepierre (Angoulême, 19 avril 1684) mentionne une horloge ayant trois cloches, renfermée dans une armoire « peinte en feuille morte » estimée 200 livres (Arch. de la Charente, E. 1963). 3. L'usage de ces chaises avait été apporté d'Angleterre, sous Louis XIII, par le marquis de Montbrun, seigneur de Sous-Carrière, qui obtint du roi, en mai 1639, le privilège d'en établir, avec le sieur de Cavoye, à Paris et dans toutes les autres villes du royaume. « Pour leur donner de la vogue, raconte Tallemant, Sous-Carrière n'alloit plus autrement, et durant un an on ne rencontroit plus que lui dans les rues, afin qu'on vît que cette voiture étoit commode » (Tallemant des Réaux, Historiettes ; Mme de Genlis, Dictionnaire des étiquettes). 4. François Colletet, Journal, édit. A. Heullard. Paris, 1878, p. 91.

INTRODUCTION xm

trèrent aussi habiles que dans la larsia, la certosine et le boulle. Ils travaillèrent d'abord pour les églises.

Une révolution profonde s'était alors opérée dans l'architecture religieuse, et, à notre admirable style ogival si français, venait de se substituer celui que les constructeurs de l'Italie décadente avaient imaginé pour leurs églises et qu'on connaît sous la dénomination de « style jésuite ». On sait que ce style superpose la coupole romaine à l'entablement grec et supprime les tours, honneur et orgueil de nos temples du moyen âge. A ces constructions nouvelles il fallait une décoration nouvelle. On démolit de précieux jubés, on détruisit ou on vendit à vil prix des stalles et des boiseries merveilleuses. Tout cela fut remplacé par d'énormes autels, de monumentaux retables, de gigantesques baldaquins, d'immenses « gloires», etc., ornementation théâtrale sans caractère religieux et surchargée de dorures. On croyait faire du classique en subissant toutes les corruptions esthétiques de l'art ultramon- tain. Quand les fabriciens de l'église de La Motte-Tilly demandèrent un retable à Etienne Buissot, ils ne manquèrent pas d'exiger de lui qu'il le construisit « sur le modèle du por- tique qui est dans le grand Vignole, f. 18' ». A partir du règne de Louis XIII, il se sculpta une quantité prodigieuse de chaires à prêcher, de bancs d'œuvre, de stalles, de buffets d'orgues, de lambris, de boiseries de chœur, de tabernacles, de contretables, de erédences, de confessionnaux, etc., qui furent mis à la place des anciens2. Des pays de montagnes boi- sées et de forêts, comme les Ardennes et la Franche-Comté, surgirent des légions de sculp- teurs sur bois, et non seulement ils meublèrent les édifices nouveaux, mais encore ils inon- dèrent nos vieilles cathédrales d'un mobilier qui pouvait être très beau en soi, mais qui s'accordait fort mal avec l'architecture de ces vénérables et sublimes monuments.

Ces dorures qui illuminaient les sanctuaires, on en voulut partout, on en mit partout. « Les couchettes3 de bois doré et toutes remplies de sculpture, écrivait un journal en 1673, sont plus que jamais à la mode. On commence à dorer les chaises, de mesme les couchettes, et à faire mettre beaucoup de sculpture dans le haut des dossiers'». La somptuosité fut poussée jusqu'à avoir des meubles d'argent. En 1688-1689, le gouvernement, ayant besoin de numéraire pour soutenir la guerre, espéra trouver des ressources dans la répression même de ce luxe. « Il fut ordonné, dit Voltaire, que tous les-meubles d'argent massif, qu'on voyait alors en assez grand nombre chez les grands seigneurs, et qui étaient une preuve de l'abon- dance, seraient portés à la Monnaie. Le roi donna l'exemple; il se priva de toutes ces tables d'argent, de ces candélabres, de ces grands canapés d'argent massif, et de tous ces autres meubles qui étaient des chefs-d'œuvre de ciselure des mains de Ballin. homme unique en son genre, et tous exécutés sur les dessins de Le Brun. Ils avaient coûté dix millions; on en retira trois. Les meubles d'argent orfévri des particuliers produisirent trois autres millions. La ressource était .faible 5». Il y avait eu des défenses et inhibitions contre les dorures

1. Arch. de l'Yonne, G. 2439. 2. Les retables se faisaient g-énéralement en bois, sauf clans les villes l'on se procurait facilement des pierres, comme Laval, par exemple, qui avait dans son voisinage les carrières de marbre de Monlroux, du Hocher et de Saint-Barthélémy (J.-M. Richard. Notes sur quelques artistes lavallois du XVIIe siècle, Laval, 1907). 3. « On donnoit simplement le nom de couchettes aux lits qui ne porloient que 6 pieds de long- sur autant de large; mais lorsqu'ils éloient de 8 pieds et demi ou bien de 11 sur 10 ou de 12 sur 11, on les appeloil couches » (Sauvai). 4. Le Mercure galant, 1674, t. V, p. 335. 5. Siècle de Louis XIV, chap. 30. Voir : Saint-Simon, Mémoires, et Mme de Sévigné, Lettres, 11 et 18 décembre 1689.

x,v INTRODUCTION

et argentures en 1613, 1644, 1656 et 1669 ; il fallut les renouveler, et le 14 novembre 1689, on interdit « à tous ouvriers de luxe » de dorer et argenter des chandeliers, bordures de miroirs, bois de chaises, tables, bureaux, guéridons et autres semblables ouvrages. Mais rien n'est jamais moins observé que les lois somptuaires, et le luxe du mobilier résista à toutes les mesures de rigueur. « On nous a indiqué, dit Golletet, un riche et précieux cabinet de sept pieds de hauteur, sur quatre pieds de large; il est garny de vingt-huit colonnes de cristal de roche, et enrichy de figures de bronze dorées qui terminent ce magnifique ouvrage; le prix est de deux mille écus1 #.

Dans les dernières années du grand roi, la faveur publique abandonna le bois d'ébène et la marqueterie d'écaillé. La fabrique adopta le bois de rose, qui, borné par l'étendue des pièces, donna lieu à des dispositions opposées en arrêtes ou en losanges ; elle employa aussi le bois d'amarante. Le citronnier fournissait des filets blancs destinés à délimiter les grands espaces ou à rehausser les encadrements de bois de violette. Les meubles étaient alors amples et majestueux, d'aspect un peu théâtral, avec des cartouches ventrus, des bossages rengorgés, des attributs guerriers, et ils avaient tout à fait rompu avec les formes architec- turales. On y prodiguait tellement les argentures et les bronzes dorés que l'or et l'argent immobilisés par ce genre de luxe étaient évalués à quatre ou cinq millions2. Un édit de mars 1700, « pour le retranchement du luxe des meubles », dut défendre « à toute personne d'acheter à l'avenir des tables, bureaux, armoires, boëtes de pendules, etc., avec des figures etornemens de bronze doré, et à tous ouvriers d'en faire de cette matière ». Certaines per- sonnes se conformèrent à l'une des prescriptions de cet édit, comme Nicolas de Largillière, qui fit la déclaration des meubles dorés qui lui appartenaient3, et comme Jean de Reimar, ébéniste, qui fit celle des ouvrages commencés à dorer dans ses ateliers4; mais en dehors de quelques exceptions, la nouvelle prohibition eut le sort des précédentes.

Du reste, l'art de débiter les bois en plaques minces et sciées à la main s'étant généra- lisé et perfectionné depuis 1660, les gens de haute condition se rejetèrent sur les riches pla- cages 5; auxquels les meubles de la Chine ne tardèrent point à disputer la faveur du public. On recevait de la Chine, depuis le xve siècle, des objets laqués; mais ce n'est guère qu'à la fin du xvne siècle qu'on en reçut des meubles. Nous trouvons, dans l'inventaire du mobilier de la Couronne de 1673, « six petites chaises de paille, façon de verny de la Chine. « Le goût pour les meubles chinois s'appelait, en langage de marchands, le « lachinage6 ». A cette époque, l'étiquette était d'avoir un fauteuil pour six chaises ou six pliants7. Les ouvriers du Louvre et des Gobelins ne travaillaient guère que pour le roi, les princes et les seigneurs ; mais leurs procédés étaient imités dans les ateliers du travail libre et, sur la fin du xvnc s., les meubles « en façon de Boulle » apparurent dans l'industrie privée. « Les cabinets, bu- reaux, bibliothèques et autres meubles de placage et de marqueterie, de noyer, d'ébène, de cèdre, etc.. sont fabriquez et vendus au fauxbourg Saint-Antoine, à la porte Saint-Victor, rue

1. Journal, p. 240. 2. Dangeau. Journal; Paris, 1854-60, sous la date du 30 avril 1700. 3. Nouvelles archives de VArt français, 1S75, p. 223-224. 4. Bibliothèque Nationale, Mss français, 31627, fol. 429 (Collection Delamare). 5. Inventaire de Charles de Lorraine, chevalier d'Elbeuf, 1709. 6. Abraham du Pradel, Le Livre commode, I, 336. Séaecé, Epig ranimes et autres pièces; Paris, 1717, p. 272-274. 7. Abraham du Pradel, II, 314, note. Colletet, Journal, p. 174 et 196.

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Neuve-Saint-Médéric, rue Grenier-Saint-Lazare, rue du Mail, etc1 ». On en vendait jusque dans les foires5.

Les ébénistes demandaient souvent leurs modèles à des dessinateurs réputés, et l'on croit que Boulle lui-même, bien qu'il dessinât excellement, avait parfois recours à Bérain, Les ornemanistes dessinateurs étaient nombreux alors. Le xvu° siècle avait commencé avec Abraham Bosse, Jacques llurtu, J. Toutin, P. Nolin, Antoine Jacquard, Ghristollien, Pierre Collot, Georges lîoussonnet de Reims. Il continua avec J. Barbet, Jean Gotelle, Jean Vau- quier, Jean Le Pautre, Charmeton, Jean et Daniel Marot, Charles Le Brun, Sébastien Leclerc, Jean-Louis Durant, Jean et Claude Bérain, Delaporte. Il finit avec Paul Androuet du Cerceau, Claude Gillot, Robert de Cotte, Boffrand, qui prolongèrent leur vie et leur influence dans le siècle suivant.

Avant même la mort de Louis XIV, le goût des meubles lourds et fastueux commença à passer, et, comme on en voulait déplus simples et de plus légers, il y eut un retour vers les chaises de paille8 et un engouement pour les sièges cannés de jonc ou de rotin, qui venaient d'Angleterre". En 1711, un menuisier parisien, Héroux, essaya de s'approprier cette fabri- cation ; mais il échoua par suite de la jalousie des vanniers, qui obtinrent un arrêt contre lui3. 11 fallut donc continuer à s'adresser à l'Angleterre, comme le prouve un ordre donné, le 22 juin 1718, aux fermiers généraux, « de rendre à M. le chevalier Mole, commandant à Ca- lais, 18 chaises de canne qui lui ont été saisies à Calais et qu'il avait fait venir d'Angleterre pour M. le chevalier doPercy, major de Béthune6 ».

Sous la Régence, le meuble, quoique sérieux et solide encore, perd beaucoup de son emphase, et les lignes droites cèdent aux contours ondulants. L'ébéniste du duc d'Orléans, Cressent, ne donne à ses ouvrages que des courbes modérées. Il passe pour avoir, le premier, recherché les mélanges d'essences précieuses : bois de rose, bois d'amarante, bois de Cayenne satiné couleur de cerise, etc., sur lesquels reposent les bronzes ciselés. Le style Louis XV s'épanouit ensuite, et ce fut le règne du » galbe » et du « contour », le triomphe du <( contraste » .

Qui inventa le contraste? Les frères de Goncourt disent Meissonnier, « bombeur de

1. Abraham du Pradel. I, 286. « Ceux qui veulent acheter des cabinets, commodes, armoires et autres meubles de placage, de noyer, d'ébène, de cèdre et d'autres matières, doivent aller au faubourg St-Antoine » (Journal des adresses, 1717). « La plupart des bons vernisseurs de Paris sont au fauboug Saint-Antoine » (Richelet, Dictionnaire, 1680). 2. Déjà en 1665, Sganarelle voulait donner à sa fille « un cabinet de la foire Saint-Laurent » (Molière, L'Amour médecin, act. 1, se. 2). 3. Saint-Simon, Mémoires, t. XIV, p. 462. On voit encore une bergère de paille, en 1751, pour la nourrice du duc de bourgogne (Mémoires des meubles faits de neuf au Garde-Meuble de Versailles, pendant les premiers ?nois de I 75'/), et en 1774 la maréchale de Luxembourg demandait encore une chaise de paille pour poser son sac à ouvrage (Mme Du Deffand, Lettres à Walpole, n" CLXXX1I, 1er janvier 1774;. Il y avait de ces chaises paillées qu'on appelait « à la Capucine » (Procès-verbal de saisie des Lettres philosophiques de Voltaire, 9 juin 1734. Dictionnaire de Trévoux). 4. En 1692, un sieur Quesnol en vendait à Paris, rue des Bourdonnois; les tourneurs en vendaient aussi au Marché-Neuf, rue Grenier-Saint-Lazare etrueNeuve-Saint-Médéric (Abraham du Pradel, I, 287; II, 86). On voit de ces meubles dans quantité d'inventaires. Lazare Duvaux vendait des fauteuils de canne à Mme de Pompadour, à M. de Préminville, etc. 5. De Boislisle et de Brotonne, Correspondance des Contrôleurs généraux des finances, III, 378, 1070. 6. P. Bonnassieux, Conseil du Commerce et Bureau du Commerce, 1700-1791, p, 98. Grosley (Londres, 1755, I, 238), visitant l'Angle- terre vers le milieu du xvnr- siècle, trouva ce genre de chaises excellent et le recommanda, comme si l'essai n'en avait pas encore été fait en France. On dorait le jonc des fauteuils soignés.

xvi INTRODUCTION

toutes les corniches, cintreur de toute ouverture1 ». Ils se trompent. Ce fut Nicolas Pineau. Son contemporain, l'architecte Blondel, le dit formellement : « Comme il dessinoit bien et qu'il composoit facilement, il eut une vogue extraordinaire. Ce fut lui qui imagina le contraste dans les ornements. Ce g*oût fut malheureusement imité par la multitude des artistes; et ceux-ci n'ayant ni son génie, ni ses talents, ont produit un nombre infini de chimères et d'extravagances2 ». A l'austérité correcte des traditionnels « pendants », Pineau substitua le sinueux inqjrévu, le renflement gracieux des lignes3. Les meubles eurent alors l'horreur du parallélisme et du rectiligne; ils se bombèrent, se tourmentèrent. Les pieds furent contournés en S. Tout se chantourna. Les commodes prirent des ventres rebondis. Aucun médaillon ne fut à l'aplomb. L'ornementation (rocaille, chicorée, rococo) multiplia les enroulements capri- cieux, les rinceaux entortillés, les coquilles en volutes irrégulières, les guirlandes de perles, etc.

Tout était à la commodité : de la vogue du chiffonnier, du secrétaire, de la commode. On invente les meubles d'usage intime : le bidet, vers 1710 4 ; la table de nuit, en 1717 5. Les ébénistes parisiens s'ingénient et imaginent, Dufresne, les meubles « à transformations » (1750); Guesnon, les encadrements de panneaux de papier peint (1757); Dufour, les meubles « changeants » (1765). En 1756, Guérin, de Montpellier, crée les « tables mobiles». Car la menuiserie provinciale rivalise avec celle de la capitale et produit en Bretagne, en Normandie, en Bourgogne, en Provence, d'admirables armoires couvertes de sculptures6. La Lorraine excelle clans l'ébénisterie des instruments de musique, et Mirecourt produit des luthiers fameux, comme les Lupot. Aux OEben, aux Carlin, aux Leleu, aux Saunier, aux Roussel de Paris, Nancy oppose ses Bagard et Grenoble ses Hache.

Jamais peut-être on ne vit, au moins pour le meuble, une pareille floraison artistique.

IV. Vernis et placage.

Les statuts de la communauté des menuisiers-ébénistes de Paris, de 1751, divisent les ouvrages d'ameublement en deux grandes catégories, qu'il est utile de connaître : les meubles « non plaqués » et les meubles « plaqués ». Les premiers devaient être construits en bois de merisier, noyer, chêne, sapin, hêtre, poirier, olivier, cèdre, amarante, ébène, palissandre, violet et autres (art. 82). Les seconds devaient être faits « pour être plaqués de bois de merisier, olivier, ébène, violet, amarante, palissante (sic), satiné de la Chine ou autres bois de mar- queterie, cuivre, étain, argent ou or, écaille de tortue, nacre de perle, pierre, pierreries ou autres matières,... ornés de leurs bronzes, dessus de marbre, ou autres : garnis de drap, maro- quin, velours ou autres étoffes... » (Art. 83). Les bois employés devaient être bons, sains, secs, loyaux et marchands, sans aubier, nœuds vicieux, piqûres de vers ni pourriture: les jurés-menuisiers de Tours poursuivirent Crouzet, vers 1768, parce qu'il avait dans son maga- sin des billes de noyer et de cormier défectueuses7.

1. L'Art du XVIIIe siècle, II, 71. 2. Les Amours rivaux, ou l'Homme du monde éclairé par les arts. Amsterdam-Paris, 1774, II, 292. 3. Voir : Emile Biais. Nicolas Pineau (Société des Beaux-Arts des dépar- tements, 1899, p. 3897). 4. D'Argenson. Mémoires, I, 205 : il est question de Mme de Prie. 5. Voltaire. Dictionnaire philosophique, Table. 6. Conf. E. du Sommerard. Catalogue du musée de Cluny, 1883, n03 1479 à 1502. 7. Arch. d'Indhe-et-Loire, E. 438.

INTRODUCTION xvn

Le vernis de la Chine continuait d'être en faveur, comme on le voit par le mobilier de cette petite maison du prince de Soubise, à Saint-Ouen, que Louis XV alla visiter le 10 août 1750 : « Les appartements sont du meilleur goût pour les jointures en vernis et les meubles sans dorure1 ». L'expression « vernis de la Chine » était encore usitée à cette époque, bien que le mot « laque » fût entré dès lors dans le lexique français. En Lorraine, les sculpteurs employaient particulièrement le « bois de Sainte-Lucie2 ». A Paris, le goût était toujours aux bois des lies; Pierre Migeon (1730) et Cuillaume Cramer (1770) vendaient des meubles de bois d'amarante. Soudain, un bois nouveau lit son apparition en France et ne devait pas tarder à révolutionner l'ébénisterie : je veux parler de l'acajou. « Un médecin anglais célèbre, le docteur Gibsons, avait reçu de son frère, marin, un envoi de ce bois précieux. Il réussit, non sans peine, à cause de la dureté du bois, à s'en faire fabriquer une boîte, puis un bureau, qu'il place dans sa maison de Covent-Garden. La duchesse de Buckingham-Shire l'admire, s'en fait faire un semblable. Les riches Anglais l'imitent, puis les autres peuples3 ». C'est Fermé qui paraît, vers 1755, lavoir employé le premier chez nous, il commença alors un règne qui devait durer près d'un siècle.

Pendant ce temps, le caractère de la fabrication évoluait, et le style Louis XV commen- çait à décliner. On l'a quelquefois appelé « style Pompadour ». C'est une erreur; car, sous le règne de la favorite, il y eut précisément une réaction contre le goût exagéré des' rocailles, et les arts se tournèrent vers l'interprétation des monuments de l'antiquité. Ce style néo-clas- sique, qu'on nomme « style Louis XVI », fut antérieur d'au moins douze années à l'avène- ment de ce prince. Le nouvel art, en retournant aux éléments architecturaux, eut une déco- ration plus symétrique et des ornements plus sobres : cannelures, colonettes, oves. Les pieds des meubles, striés de fines rainures verticales, redevinrent droits; les commodes et les bahuts au ventre énorme reprirent un aplomb rectiligne ; aux lignes courbes succédèrent les lignes droites; on eut des dossiers rectangulaires ou d'un ovale régulier. Dans les motifs décoratifs, les carquois se mêlèrent aux flambeaux, les rubans aux perles et aux guirlandes, les colombes aux casques, lîiesener triompha avec ses « chiffonnières » ses « bonheurs du jour »; il excel- lait dans le quadrillage et le frisage des bois et en variait admirablement les tons et les couleurs. Toutefois, il resta un peu grêle et ne put faire oublier Boulle. On continua donc à imiter l'immortel ébéniste de Louis XIV; seulement, Boulle dorait à l'or moulu, tandis que ses copistes doraient à l'or mat.

1. Barbier. Journal, t. IV, p. 456. 2. Bois du cerisier mahaleb, appelé aussi prunier odorant, dont les feuilles se rapprochent de celles de l'épine noire ou nerprun ; il est dur, roussâtre etsusceptible de prendre un beau poli, et très recherché par les ébénistes, les tabletiers et les tourneurs. On le tirait autrefoisd'une petite forêt des Vosges, voisine du couvent des Minimes de Sainte-Lucie, entre Commercy et Sampigny (D. Calmet, Bibliothèque lorraine; Nancy, 1751) : d'où son nom vulgaire de « Bois de Sainte-Lucie ». Beaucoup de sculpteurs en firent usage aux xvne et xvine siècles: Césaret Toussaint Bagard, Charles et Fran- çois Chassel, Claude Desindes, les Foulon, Charles-François Hardy, Lamare, Jean-François Lupot, François Manvuissc, Simonin, Jean-Baplisle Vallier, Charles-François Vincent, etc., etc. Bien que beaucoup de ces artistes eussent travaillé en bois de Sainte-Lucie antérieurement aux Bagard de Nancy, la réputation de ceux-ci fit oublier leurs travaux de sculpture et de tabletterie, et on a attribué aux Bagard une foule de menus ouvrages et de bibelots, qui, certainement, n'ont jamais été faits par eux. Voir Lucien Wiener. Sur les sculptures en bois attribués à Bagard (Journal de la Société d'archéologie et du Comité du Musée lorrain, 1874) et les Bois sculptés dits de Bagard (La Marche de France, lrc année, p. 221 et suiv.). 3. H. Baudrillart. L'application des Arts à la vie privée au XVIII* siècle; Paris, 1877.

xviii INTRODUCTION

Une chose à constater, c'est que, au temps de Louis XVI, la technique de l'ébénisterie fit des progrès remarquables. Assurément, l'article 85 des statuts de 1751 dit « qu'entre toutes les professions dont les bois sont la matière principale de leurs ouvrages, la menuiserie et l'ébénisterie se distinguent par la justesse, l'élégance, le poli et la propreté de ces différents ouvrages, ainsi que par la façon de les travailler par leurs joints et assemblages. » De minu- tieuses instructions étaient données pour la confection desdits ouvrages. « Les bâtis en seront bien et duement faits, suivant l'art, en y observant les assemblages, tenons et mortaises, joints en languettes et rainures et autres liaisons nécessaires,... et en outre en traversant et replanissant les parties extérieures pour recevoir les bois et autres matières que l'on voudra plaquer avec rabots à dents, s'ils en sont susceptibles, afin de donner plus de corps à la colle, ainsi que l'art le requiert » (art. 83). Cela n'empêche que la construction intérieure des meubles avait toujours été singulièrement négligée. Avec Riesener et ses contemporains, cette con- struction fut très soignée, et des queues d'aronde assurèrent la combinaison des assemblages et la solidité des tiroirs. Anseliu donna à Roubo l'idée d'une machine à canneler le bois de placage, et Gascoin inventa en 1779 une machine pour cintrer et courber les pièces de menui- serie. On trouva le moyen de mouler le bois pour la sculpture1. Un peintre de l'Académie de Saint-Luc, Renaud, inventa en 1765 lesmastics ou pâtes économiques qui, dédaignés d'abord, finirent par être adoptés et portèrent un coup mortel à la fabrication des cadres en bois sculpté2. L'art de l'ameublement, à la fin du xvue siècle, s'industrialisait. On y mêlait volontiers la mécanique : meubles changeants de Cochois (1783); meubles à transformations de Nivert, Gay, Lardé, Languigneux. Voici une annonce de 1793 : « Nouveau banc de jardin. Il peut former à volonté un lit de repos, un canapé et un coffre. Ce banc peut être exposé à toutes les injures du tems, sans que les objets qu'il contient au dedans en soient aucune- ment gâtés3 » Tronchin, le fameux médecin genevois qui fut un moment la coqueluche de Paris, imagina un bureau à pupitre mobile qu'il haussait ou abaissait, au moyen d'une cré- maillère, selon qu'il voulait écrire debout ou assis. Tout le monde se mêlait de créer. Le comte de Kaunitz-Rittbert, ambassadeur de Marie-Thérèse à la cour de France, inventa, dit- on, le bureau à cylindre, le « bureau à la Kaunitz », que d'aucuns attribuent à OEben.

On imita le grand siècle en dorant les bois. On les peignit aussi de couleurs tendres dites « céladons » : bleu clair, rose, lilas, vert d'eau, etc. Etienne Avril, en 1775, décora ses meubles d'applications de porcelaine; d'autres enchâssèrent dans les leurs des médaillons sous verre renfermant des oiseaux, des papillons, des insectes, faits au moyen de plumes rares et d'ailes de coléoptères. Les meubles enrichis d'ornements en pierres dures de Florence étaient particulièrement recherchés : à la vente de Mlle Laguerre (10 avril 1782, 17) figu- rait une commode en bois d'ébène enrichie de vases, de branchages, de fruits et d'oiseaux en pierres de Florence4, et la même année, à celle du duc d'Aumont (n° 313), Paillet se fit adjuger, à 5.708 livres, pour le compte du roi, deux cabinets en première partie de cuivre et d'étain. avec panneaux à pierres de rapport, du plus parfait ouvrage de Florence, également à sujets d'oiseaux, de branchages, de fleurs et de fruits.

Sur la panse des commodes, les frères Martin laquaient des paysages chinois avec leurs ponts de bois à claire-voie, leurs passerelles rustiques, leurs montagnes suspendues dans les

1. Almanach sous verre, 1780, col. 106. 2. H. Havard, Dictionnaire de l'Ameublement. Paris, s. d., t. II, p. 388. 3. Almanach sous verre, 1793, col. 714. 4. Charles Davillier. Une vente d'actrice sous Louis XVI. Paris, 1870, p. 38.

INTRODUCTION mx

fonds, leur flore capricieuse, leurs toitures à angles retroussés1. Le goût pour la marqueterie passait; car celle de David Roentgen, un moment en vogue, n'était que de l'incrustation, de la mosaïque. Aux petites plaques de bois précieux succédèrent des plaques de grandes dimen- sions revêtant toute la surface du bâti ; la marqueterie fut remplacée par le placage. Ce mode de fabrication, mis en honneur par les Hollandais, fut encore favorisé par l'importation des bois exotiques des Anglais. « Ils ont fait passer la mode de la dorure par leurs bois des Indes. Ces bois unis ont aussi rendu gothiques parmi nous les sculptures en bois, art dans lequel nous excellions* ».

Il faut reconnaître, pourtant, que le placage a du bon. On peut, en disposant convena- blement les feuilles tirées d'une même pièce de bois, produire des effets de veinage qu'on ne rencontre point dans le bois massif. En outre, les meubles plaqués valent souvent mieux que ceux qui sont massifs, parce que, les feuilles de placage étant placées en fil croisé, ils sont moins exposés à travailler et à se déformer. Dans les meubles de prix, on emploie le « contre- placage », qui a pour but d'éviter le jeu du bois et de contrebalancer, par le placage exté- rieur, les effets du placage opposé. On plaque au marteau, à la cale ou au sable, si la sur- face est plane, et à la corde ou aux sangles, si elle est courbe. La colle employée pour faire adhérer le placage au bâti est la colle de Flandre ordinaire, très claire et très chaude.

Les meubles s'étaient singulièrement multipliés, surtout les lits3 et les sièges. Il n'entre pas dans le cadre de ce travail d'en faire 1 enumération; je dirai seulement qu'à la fin du siècle la tendance fut de couvrir les bois et de les faire disparaître sous les étoiles. C'est donc une erreur de croire que l'ébéniste Devilliers inventa le crapaud en 1838; il ne fit, ainsi que Jeanselme et Sellier, que le perfectionner; car dès 1790 nous trouvons « un crapeau bois sculpté à pied de biche, peint en gris et bleu, garniture de coussins en plume et satinade

1. « On peut cependant ne pas trouver d'excellent goût cette décoration de paysagestjue rien n'encadre dans la constitution des éléments du meuble, paysagesquel'on coupe en deux en ouvrantun tiroir, paysages les entrées de serrures se plaquent au hasard dans un arbre, dans une montagne, sans rien qui prépare, annonce, justifie. Ces entrées de serrures, ces poignées de tiroirs faites de bronze, ont, en outre, quelque chose de •< solide » qui déconcerte dans la légèreté fuyante du paysage en laque » (P. Rouaix. Dictionnaire des Ails décoratifs, p. 601). Quant au vernis Martin, voici comment on l'appliquait, d'après un arrêt du 15 avril 1753 rendu au profit de la corporation des labletiers de Paris, contre Guillaume Martin et Martin Rergeron : « Le corps de l'ouvrage est de plusieurs feuilles de papier ou de toile collées et assemblées en grande quantité, pour former une épaisseur convenable à l'ouvrage que l'on se propose de faire. L'on donne à ces morceaux de toile ou papier assemblés telle forme que l'on juge à propos, par le moyen d'un moule qui a différentes formes selon l'ouvrage qu'il s'agit d'exécuter, soit un plat à barbe, soit un gobelet, une tasse, un pot-à-1'eau, un étui, une tabatière, en un mot tout ce qu'on peut s'imaginer. On donne à ces ouvrages une première consistance en les faisant sécher au four, ce qui les rend fermes et durs comme du bois; quand ces ouvrages ont acquis ce premier état, on les polit et unit avec la lime ou la râpe pour recevoir la couleur qu'on veut leur donner ; ensuite on les vernit. On peut appliquer ces couleurs de diffé- rentes manières, soit en les alliant et mêlant avec le vernis, pour donner aux vases, à la tabatière ou à let autre ouvrage, la couleur qu'on juge à propos, soit en les appliquant par compartiment en façon de guillo- ché ou autrement, en y passant par dessus un vernis poli, soit enfin en mêlant, avec un vernis gommeux, des poudres et limailles des métaux qui s'incorporent avec le vernis, et par l'arrangement desquelles le peintre fait sur cet ouvrage tel dessin que son goût lui fait inventer » (Statuts, arrêts, sentences... pour la communauté des peigniers-labletiers, 1760, in-8, p. 205). 2. Mme de Genlis. Dictionnaire des étiquettes de la Cour. Paris, 1818, t. I, p. 357. 3. L'abbé Terray, contrôleur général des finances, avait un lit qu'on disait coûter -MO. 000 livres, mais n'en coûtait réellement que 80.000, prix encore énorme pour un paieil meuble (Mémoires secrets de Bachaumonl, t. VII, 1784, p. 76; table par Adr. Marcel, B. A.).

xx INTRODUCTION

jaune rayée bleu1 ». Un meuble d'un tout autre caractère fut très prisé : la « chapelle domes- tique », dont l'usage était déjà ancien, mais qui eut un tel renouveau de vogue que, pendant plus de trente ans, on se les arracha dans les ventes publiques2.

Parmiles dessinateurs ornemanistes qui fournirent de modèles les ébénistes, il faut citer : Gilles-Marie Oppenord, J. de La Joue, Gillot, Briseux, Cuvilliès, Juste-Aurèle Meissonnier, J.-B. Blondel, François Boucher, Jean Bourguet, Alexis Peyrotte, « dessinateur pour les meubles de la Couronne », Michel-Ange etD. Slodlz, J. Pillement, Jean-Charles de Lafosse, Bernard Picard, Choffart, L. Fordrin, G. -P. Cauvet, Pierre Germain, Nicolas Pineau, Bou- cher fils, Delalonde, Bruchon, Cornille, F. -M. Babel, Jean-Démosthène Dugourc, «dessina- teur du cabinet du comte de Provence », qui, le premier, employa les arabesques antiques et particulièrement étrusques, Jean Mondon, Charles Eisen, P. Marillier, J. Forty, Queverdo, Salembier, Ranson, L.-D. Dubourg, Bellangé, Prieur, Foy, Bessmann, et, à la fin du siècle, Charles Percier et Fontaine, Cressent s'inspira de Gillot ; Beneman, de Dugourc, etc.

V. La décadence.

La Révolution fut funeste aumobilier français. En 1792, les objets d'art et d'ameublement des émigrés3, furent transportés à l'hôtel de Nesles, rue des Beaune, a Paris, et la garde de ce dépôt confiée, d'août 1793 à février 1794, à l'ex-abbé Mulot, ancien député de la Consti- tuante. Par excès de zèle républicain, Mulot fit disparaître des meubles les armoiries et tous les signes de féodalité ; il enleva même <c les ornemens proscrits » qui se trouvaient sur les précieux ouvrages de Boulle; c'est l'excellent ébéniste Beneman qu'il chargea de la besogne impie d' « épurer les monumens », comme il dit lui-même dans sonComptc-rendu de l'admi- nistration du d^pôt de la maison de Nesle1*. Puis, ce fut le grand vandalisme, la dispersion ou la ruine de l'immense mobilier aristocratique et religieux de la France qu'en 1788 Richer- Sérisy estimait à quatorze cent millions. On commença par les églises. En 1791, vente de « 48 stalles de bois de noyer, tant hautes que basses, provenant de l'église de Belechamp, près Lunéville, chef-d'œuvre unique en son genre, et si beau qu'il a mérité l'attention de Louis XIV et de Stanislas 1er S'adresser à M. Périgaut, propriétaire actuel, ci-devant offi- cier de la maîtrise à Lunéville5 ». Je ne donne que cet exemple ; s'il fallaittout mentionner,

1. Inventaire de Jean Saliva, négociant. Marseille, 1790. 2. En 1766, venle à Paris d'une chapelle domestique, comprenant autel, gradin et boiserie au-dessus, dans laquelle est encadré un tableau du Bassan, la Nativité, le tout en bois de chêne (Petites Affiches, 1766, p. 360). En 1775, vente à l'hôtel Turgot, rue Portefoin, d'une chapelle composée de panneaux peints et ornée de camaïeux par Eustache Le Sueur et ses élèves (Id., 1775, p. 1014-1015). En 1793, vente, rue du Faubourg-Saint-Antoine, d'une chapelle ornée de treize tableaux de Le Brun (le!., 1793, p. 1957 et 2366). En l'an X, vente, rue de Grenelle-Saint- Honoré, des tableaux, boiseries et ornements qui formaient la chapelle de l'hôtel des Fermes (Id., thermi- dor an X, p. 5508); etc. 3. Ils n'eurent pas toujours le temps et la possibilité de payer leurs ébénistes, comme il appert du document suivant, qui date de 1841 : « Avis aux familles d'anciens menuisiers ou ébénistes d'Avignon. Un compte d'ouvrages faits avant la Révolution etquin'avait pas été acquitté à cause de l'émigration du propriétaire, fut présenté plus tard. Il ne put être acquitté alors. Les héritiers du pro- priétaire voudraient le solder. Ils ignorent le nom de l'ouvrier; ils l'invitent à se présenter chez M. Bonnet, notaire à L'Isle, qui, après s'être assuré des droits du réclamant, acquittera le compte » (Echo de Vaucluse du 29 août 1841). 4. Arch. nationales, F17. (1053, 7). Nouvelles archives de l'Art français, 1902, p. 87 et 113. 5. Petites affiches, 1791, p. 4475.

INTRODUCTION x.\i

un volume n'y suffirait point. Il me suffira de dire qu'en l'an V, on vendait encore uneboiserie en bois de Hollande provenant du chœur de Saint- Victor, à Paris, « propre à être dans un su- perbe salon1 ». Ce qui n'était pas vendu était brisé, mutilé; on en faisait souvent du bois à brûler.

Et le mobilier de la « liste civile »? En 1793, vente de meubles provenant de feu Marie-Antoinette et du Petit-Trianon2; en 1794, vente d'un secrétaire à cylindre, en bois de rapport, d'une rare beauté, estimé par les meilleurs artistes en ce genre, provenant du cabi- net de feu Louis Capet, évalué 10.000 livres, et dont la fermeture est telle que de grands mécaniciens garantissent l'impossibilité de l'ouvrir3; vente des meubles de la maison d'Elisa- beth Capet, à Montreuil, avenue de Paris*. En 1793, en l'an II, vente du mobilier de Ver- sailles, de Trianon, de Saint-Cloud, etc.5. Les tables en bois pétrifié de la reine sont cédées à 8.000 livres : elles en valaient plus de 120.000; un forte-piano de 6.000 livres est vendu 100 écuss. La Convention, honteuse d'un tel scandale, prend un arrêté en l'an II qui ne sauve qu'àgrand'peine quelques-unes de nos incomparables richesses. Car on continue à vendre; on vend partout dans Paris : au ci-devant Châtelet, à la maison de Bullion, à la maison Egalité, à l'ancienne Comédie-Italienne, au Bureau du Domaine national, dans les hôtels des ci-devant. « Chaque maison presque a son vendeur de richesses princières ; et dans les sections boueuses et populaires, jusque dans la rue Saint- Antoine et jusque dans la rue Beaubourg, des ameuble- ments sans prix sont étalés dans les ruisseaux7 ». En l'an VI, en l'an VII, on vend encore des meubles de l'Autrichienne, et en l'an IX « sept pièces d'ébénisterie de la plus grande beauté, dont beaucoup servaient, il y a dix ans, à l'usage personnel de Louis XVI et de la reine8 ».

Le malheur est que ces meubles ayant cessé de plaire, on n'en voulait plus. La mar- chande Glaise avait emprunté 4.400 livres « en assignats démocratisés » au citoyen Ethiers. pour acheter des meubles à la vente du mobilier du château de Versailles aux mois d'août et septembre 1793, mais elle se trouva hors d'état de rembourser cette somme, attendu que les objets acquis « étoient d'un si haut prix que la défaite n'en étoit pas facile, vu la baisse qu'ils éprouvoient en ce moment; qu'il y avoit deux seuls articles, tels qu'un secrétaire et une chaise longue, qui coûtoient près de 7.000 livres, et qu'elle citoyenne Glaise avoit emprunté pour compléter la somme nécessaire pour faire enlever les meubles de laditte vente ; qu'elle s'étoit flattée qu'en exposant les meubles dans une salle de vente Maison Egalité, elle pour- roit faire de l'argent de suite, mais qu'elle s'étoit trompée dans son attente9 »; elle dut dépo- ser son bilan. Riesener, ne voulant pasqu'ils fussent livrés à vil prix, racheta quelqnes-uns des meubles qu'il avait exécutés pour Versailles et Trianon et les empila dans son atelier de l'Arsenal; mais quand, en pluviôse an II, il voulut les revendre, ce fut sans succès. C'était l'époque le citoyen Lefebvre montait ses hôtels garnis avec les meubles du château de Chantilly et les Juifs d'Alsace, s'abattant sur Paris, faisaient main basse sur les dépouilles de la France et les expédiaient en Suisse, en Allemagne, en Angleterre10.

1. Petites affiches, pluviôse an V, p. 2031. 2. Petites affiches, 1703, p. 4768 et 4879. 3. Petites affiches, nivôse an II, p. 5593 et 5616. 4. Petites a/fiches, germinal an II, p. 6973. 5. Petites affiches, 1793, p. 4533; nivôse an II, p. 5405, 5568,5719, 5754 et 5810; germinal an II, p. 6973; an III, p. 5057.

6. E. el J. de Goncourl. Histoire de la Société française pendant la Révolution. Paris, 1854, p. 385.

7. E. et J. de Goncourt. Histoire de la Société française pendant le Directoire. Paris, 1855, p. 7.

8. Petites affiches, frimaire an VI, p. 1421; pluviôse an VI, p. 2614; vendémaire an VII, p. 425; frimaire an IX. 9 Archives de la Seine. Consulat; Rapports d'arbitrage, cart. 17. 10. E. et J. de Goncourt. Révolution, p. 386.

xxn INTRODUCTION

Au surplus, vendait qui voulait. Les jurés-priseurs aj'ant été supprimés par décret des 21-26 juillet 1790, et les huissiers-priseurs par décret du 17 septembre 1793, la vente des meub les aux enchères publiques fut libre jusqu'à la réorganisation des commissaires-pri- seurs par la loi du 27 ventôse an IX. Un certain marchand nommé Collignon, « rue [Saint-] Fiacre, 483 », vendit "de l'an VI à l'an VIII et souvent ne fut pas plus heureux que Rie- sener : ainsi, il acheta à Feuchère 32.778 livres un secrétaire à abattant et une commode assortissante qu'il ne put revendre que 12.600, et fut obligé de Céder à 3.600 livres une com- mode de Marie-Antoinette par David de Neusvied qui lui en coûtait 4.3101. Les temps étaient devenus durs pour les ébénistes de l'ancienne école : Meller dut se faire maréchal et charron, et Riesener mourut pauvre.

Tout était au style nouveau. « La Liberté, consolidée en France, a ramené le goût antique et pur, qu'il ne faut pas confondre avec le goût ancien et gothique2 v. Ce qu'on appe- lait le goût antique n'était pas autre chose qu'une exagération de ce style néo-classique qui avait commencé sous « le Tyran». Les chaises avaient des dosiers en pelle, et la décoration consistait en haches, faisceaux, fers de lance, trompette, thyrses, camées en grisaille. « Une représentation de la citadelle détruite a remplacé le groupe de Léda; un autel sermentaire a succédé à la gentille chiffonnière sur laquelle on signait des billets à La Châtre3 ». On cou- chait dans des lits « à la Révolution », dans des lits « en chaire à prêcher », dans des lits <( patriotiques », et voici ce qu'étaient ceux-ci : « En place de plumets, ce sont des bonnets au bout de faisceaux de lances qui forment les colonnes du lit : ils représentent l'arc-de- triomphe élevé auChamp-de-Mars le jour de la Confédération4 ». La Convention décrète qu'on ne mêlera plus aux décorations de tapis la figure humaine, qu'il serait « révoltant de fouler aux pieds dans un gouvernement l'homme est rappelé à sa dignité ». Jacob et Lignereux copient dans leurs meubles les dessins rapportés de Rome par Percier et Fontaine. Le mobi- lier de la Constituante est romain; celui de la Convention, Spartiate; celui du Directoire, athénien5. « Les meubles meublants de nos riches particuliers sont presque tous de forme antique. Ils contrastent singulièrement avec les appartements nouvellement décorés, cette disparate, qui blesse les yeux du connaisseur, n'existe plus. Des fabricants de papier pour tentures se proposent de faire exécuter de nouveaux dessins pour rendre les décorations et les draperies des salons analogues à la forme des meubles que la mode, cette fois-ci d'intelli- gence avec le bon goût, vient de faire adopter6. Notez que l'ameublement est alors tout en acajou plaqué, c'est-à-dire en un bois qui n'a rien à voir avec l'antiquité7. La prise du Caire par le général Bonaparte (23 juillet 1798) mit un instant à la mode les meubles à décoration égyptienne, art aussi mal connu à cette époque que l'était le style grec.

L'Empire copia Rome. Les meubles multiplièrent les lignes plates, rigides et architec- turales, les motifs rectilignes et secs, les décorations pauvres, parallèles et symétriques.

1. Archives delà Seine. Consulat, Livres de commerce, nos 2578 et 2579. 2. Journal de la mode et du goût, juillet 1790. 3. Ann'Quin Bredouille, 1789. La prise de la Bastille est sculptée sur un des van- taux d'une armoire du Musée Carnavalet (Collection de Liesville). 4. Journal de la mode et du goût, juillet 1790. 5. « Le goût de l'antique préside aux ouvrages de nos ébénistes modernes, et l'opulence éclairée se plaît à couronner leurs efforts « [L'Arlequin, ou Tableau des modes et des goûts, an VII). 6. Tableau général du goût, des modes et des costumes de Paris, 2, brumaire an VII. 7. En acajou, le mobilier de l'abbé Maury; eu acajou, celui de Danton. L'appartement de Mme Récamier, rue du Mont- Blanc, était orné de pilastres, de chambranles de portes, de piédestaux et de fenêtres en acajou. Etc.

INTRODUCTION «m

« On n'est pas assis, dit un contemporain, on n'est plus reposé. Pas un siège, chaise, fau- teuil ou canapé, dont le bois ne soit à nu ou à vive arête. Si je m'appuie, je presse un dos de bois; si je veux m'accouder, je rencontre deux bras de bois; si je me remue, je rencontre des angles qui me coupent les bras et les hanches. Il faut mille précautions pour ne pas être meurtri par le plus tranquille usage de vos meubles. Dieu préserve aujourd'hui de la tenta- tion de se jeter dans un fauteuil ! On risquerait de s'y briser » '. La production n'en était pas

moins intensive :

Que de souverains sur terre Qu'avec justice on révère, Sont loin d'avoir un seul quart Des chefs-d'œuvre de notre art ! Par notre ébénisterie Et tous ces meubles parfaits, En deux ans notre industrie, Pourrait meubler cent palais2.

A la fin de l'Empire et dans les premières années de la Restauration, en essaya de faire passer de mode les meubles plaqués en acajou et de leur substituer des meubles fabriqués avec les bois indigènes; Papst, Werner, Puteaux, Baudon-Goubaut, Bénard, Louasse, Burette, Hockeshoven et quelques autres se prêtèrent à cette tentative, qui ne réussit point. La Restauration ne fit que continuer et exagérer le style du régime précédent Le placage à la mécanique mit les meubles plaqués à la portée de toutes les bourses. L'éco- nomie remplaça le luxe; les lignes devinrent indigentes, les bois minces, les bronzes rares et grêles. Seule, l'ébénisterie proprement dite resta excellente. « Avec les derniers ébénistes de l'Empire, dit Alfred de Ghampeaux, l'ameublement cesse d'être un art pour devenir un métier3. » Une seule invention rompit la monotone banalité de ce dernier de nos styles, de cet ultime effort de notre génie créateur : c'est l'union de l'armoire avec la psyché, qui donna L « armoire a glace ».

Après cela, ce fut l'éclectisme, c'est-à-dire le chaos. Selon les caprices de la mode, on eut du gothique, de la Renaissance, du Louis XV, de l'Empire. Plus d'originalité, plus d'in- vention, plus de meubles typiques ; mais le bric-à-brac et l'anarchie. Je n'ai pas, heureuse- ment, à raconter les diverses phases de cette décadence. Aussi bien, la grande époque française du meuble était close, et c'est la seule qui doive et puisse intéresser l'historien, l'amateur, l'homme de goût.

7" Mars 1922.

Adrien MARCEL.

1. Rœderer. Opuscules, 1802. « On donna à tous les meubles les formes les plus lourdes et les plus massives « (Mme de Genlis. Dictionnaire des étiquettes, 1818). 2. Le Chansonnier aux portiques, 1806. 3. Gazelle des Beaux-Arts, 3e période, t. V, 1891, p. 509.

DICTIONNAIRE

DES

ÉBÉNISTES, MENUISIERS, SCULPTEURS

ET

DOREURS SUR BOIS

EN FRANCE

(XVIIe ET XVIIIe SIÈCLES)

M

Mabile (Jean), menuisier. Meulan (Seine-et-Oise), xvn" s.

En 1 087, il fut payé des ouvrages de menuiserie qu'il avait faits au couvent de l'Annonciade de Meulan. J. GuilTrey. Comj>les des Bâtiments du Roi, t. II et III.

Macé (Claude), ébéniste-marqueteur. Paris, xvn" s.

Fils de l'ébéniste-marqueteur Jean Macé et de Sa- loraé Paumier.

Il travailla avec son père1. Dans une lettre du 22 mai 1672, Colbert écrivait au Roi : « Massé [sic) l'ébéniste qui faisoit les panneaux des grenouilles est mort; il a un fils qui n'est pas habile dans son mes- tier ». Ce lils est probablement Claude. On ne lui maintint pas le logement qu'avait occupé son père au •Louvre1; mais il continua à travailler pour la Couronne jusqu'en Ifi77. Les comptes le nomment seulement Macé, ébéniste. Il fit des estrades, des lambris et des parquets de bois de rapport à Versailles et au Palais- Royal3.

I. L'abbé de Marolles. Paris, ou la description succincte et néanlmoins assez ample de cette grande ville. 1677. p. 53.

2. Brevets de logements sous la grande galerie du Louvre.... 1628-176.") {A. de l'A. F. Documents, t. I, p. 222 et suiv.).

3. J. GuilTrey. Comptes des Bâtiments du Boi, l. I, p. 631 à 946.

Macé (Isaac), ébéniste-marqueteur. Paris, xvn" s.

Fils de l'ébéniste-marqueteur Jean Macé et de Sa- Iorac Paumier. Il travailla avec son père et ses frères.

Abbé de Marolles. Paris, ou description succincte.... 1677, p. 53,

Macé (Jean), ébéniste-marqueteur. Paris, xvn" s.

à Rlois: mort à Paris, le 20 mai 1072. Epoux de Salomé Paumier, de qui il eut les ébénistes-marqueteurs Claude, Isaac et Luc Massé1.

L'historien de Blois, Bernier, estime que la perfec- tion de ses ouvrages de marqueterie prouve qu'il avait

des connaissances en peinture. Il alla étudier son art dans les Pays-Bas, d'où il revint en 16M. Il fut alors attaché à la Maison du Boi jusqu'en 1652, en qualité de « menuisier en ébène », avec 30 livres de gages par an2. Un brevet du 16 mai 1644 lui accorda le premier logement qui viendrait à vaquer aux galeries du Louvre; ce fut celui qu'avait occupé en 1008 Laurent Stabre et qui, en 1614, avait été partagé entre la veuve Stabre et Vincent Petit, incrus ta teur de fûts d'armes. Petit ayant étéreléguédans un autre local, Ma- cé occupa son demi-logement, puis obtint le logement tout entier, par un autre brevet du 15 octobre 1044, en attendant qu'on pût le pourvoir d'un autre plus commode3. II futreçu membre de l'Académie royalede peinture et de sculpture le 21 avril 1663. Des lettres de mars 1671 lui donnent le titre de « menuisier, fai- seur de cabinets et tableaux de marqueterie de bois >> '.

De 1064 à 1671, il (itdes estrades de marqueterie de bois pour la chambre de la Reine-Mère au Louvre, pour celle de la Reine à Fontainebleau et pour celle de la Reine à Versailles, des parquets de bois de rap- port au grand pavillon des Tuileries et, avec cuivre et étain, au petit cabinet de l'appartement de Madame au Palais-Royal ; des ouvrages de bois de rapport dans la grande galerie du Palais-Royal; etc.5

1. Abbé de Marolles. Paris, ou description succincte. .. 1677, p. 53. J. Bernier. Histoire de Blois, contenant les antiqui- tezet singularités du comté deBlois. Paris, 1682, in-4. H.Her- buison. Actes d'état-civil d'artistes français; Orléans, 1873, p. 266. 2. J. GuilTrey. Liste des... artistes de ta Maison du Boi (N. A. de l'A. F., 1872. p. 87). 3. A. de l'A. F., t. III, p. 200-201. 4. jV. A. de VA. F., 1873, p. 40. - 5. J. GuilTrey. Comptes des bâtiments du Boi, t. I.

Macé (Luc), ébéniste-marqueteur. Paris, xvn* s.

Fils de l'ébéniste-marqueteur Jean Macé et de Sa- lomé Paumier. Il travailla avec son père et ses frères.

Abbé de Marolles. Paris, ou description succincte..., 1677, p. 53.

Mace, voy. Masse (Dorothée),

II. - 1

MACHAUF

MAGINOT

Machauf (Michel), mennisier-ébéiiiste. Paris, xvm°- xix° s.

Epoux de Marie-Catherine Buchène, qu'il perdit le 3 avril 1807, âgée de 48 ans'.

11 fut agrégé en 1782 comme ayant payé le dixième de la maîtrise et demeura rjje aux Ours et rue Quin- campoix, Ci-.

I. A. de la Seing. Tables de décès de VEnreg., reg. 1S58. 2. Tabl. Communauté. Almanach des 'Bâtiments. Papiers Champeaux (copie B. A., p. 170). E. Molinier. Histoire des Arts appliqués a l'industrie, t. III, p. 253.

Machauf (Michel), menuisier-ébéniste. Paris, xvm'-xix" s.

Epoux de Marie-Adélaïde-Aubertinc Picard, qu'il perdit le 19 septembre 1806, âgée de 23 ans; il habitait rue de la Heaumerie.

A. de la Seine, Tàbl. de décès de VEnreg., reg. 1857.

Machaux, sculpteur. Reims (Marne), xvm* s.

Le 20 avril 1745, il promit de sculpter les stalles de la cathédrale de Reims (950 1.).

Cli. Cerf. Histoire et description de Noire-Dame de Reims. Reims, 1871, t. 11, p. 109.

Maclard (Etienne), menuisier-ébéniste. Paris, xvme s.

Il fut reçu maitre le 26 avril 17S6 et habitait l'en- clos du Temple.

Tabl. Communauté. Almanach des Bâtiments. Papiers Champeaux (copie B. A., p. 170).

Maclard (Jean- Baptiste), menuisier -ébéniste. Paris, xviii" s.

En 1762, il l'ut reçu maitre et devint ensuite juré. Il habitait l'enclos du Temple, sa veuve exerça le commerce de 17S2 â 1787'. En 1777, il travailla pour le château de Bagatelle2.

1 Tabl. Communauté. Alm. des Bâtiments. Papiers Champeaux (copie B. A , p. 170). E. Molinier. Histoire des arts appliqués à l'industrie, l. III, p. 258. 2. Le château de Bagatelle. Paris, s. d., p. 42.

Maçon, menuisier. Compiègne (Oise), xvm* s.

Il exécuta vers 1758, avec le sculpteur Vignon, de Rogallieu, le banc d'œuvrc de l'église Saint-Jacques, à Compiègne.

Comte de Marsy. Eglise Saint- Jacques à Compiègne (Inven- taire général des richesses d'art de la France. Province. Monuments religieux, t. I, p. 170).

Macq (Jean), ébéniste. Lyon (Rhône), xvn* s.

à Frandal (Allemagne), mort à Lyon en 1652. Il s'intitulait » maistre menuisier en csbenne, faiseur de cadres et cabinets en fasson d'esbène », Il était â Lyon en 1047 et épousa Marguerite Gruel en 1019.

XaLalis lïondot. Les protestants à Lyon au XVIIe siècle. Lyon, 1891, p. 102. Mai-ius Audin et Eugène Vial. Diction- naire des artistes et ouvriers d'art du Lyonnais. Paris, 1910. t. II, p. I.

Macret (Pierre), menuisier-ébéniste. Paris, xvm0 s.

Il habitait la rue Saint-IIonoré, près Saint-Roch, vis-à-vis le passage de l'Académie.

De 1765 à 1771, il fournit des meubles aux Menus- Plaisirs, entre autres un bureau enbois de rose et frisé de bois violet « fait en dez », deux secrétaires à cylindre, plusieurs bureaux en bois noir, des com- modes, des tables à quadrille, des bas d'armoire, etc.1 Sa fille Marie-Jeanne Macret épousa l'ébéniste Foul- lier.

Exrosinoxs rétkospectives. Strasbourg, 1S95 : se- crétaire à deux corps bois de rose et marqueterie. Signé Macret (Collection Ch. Ledderok)2. Paris; Le

goût chinois en Europe au XVIII' siècle, 1910 : secré- taire Louis XV à abattant en laque noir et or à décor de personnages et de pagodes, orné de bronzes dorés. Signé : Macret (Collection Larcade)3.

Collections privées. Ganay (marquise de) : secrétaire bois de rose et palissandre en marqueterie â losanges, orné de bronzes ciselés. Signé : Macret >.

Ventes. C... (comte H. de), 7 mai 1897 (Galerie Georges Petit, Paris), 86 : armoire en marqueterie de bois de rose. Signée : Hédouin clMacrel (S. 900 fr.). Lepic (baron), 18 juin 1897 (Galerie Georges Petit, Pa- ris), n° 46 : commode chantournée et laquée, â décor chi- nois. Signée : Macrel (20.000 fr.). Beurdelei/, 9= vente, 15 mars 1899 (Hôtel Dronot, Paris), 270 : table-lrico- teuse acajou. Signée: Macrel. Anonyme, 27 décembre 1918 (Hôtel Drouol, Paris), 51 : petit secrétaire droit à abattant en bois de placage; estamp. Macret. Château de M..., 25 juin 1920 (ht.), n" 20 : commode en marqueterie de bois de couleur â cubes et à attri- buts, signée : Macrel3.

I.A.Nat., C30I1 ; 3014 ; 3015, 101 ; 3017 ; 3021, 236, et3033.

Intermédiaire des chercheurs et curieux, t. LXXV, col. 151.

2. A Schricker. Trésors d'art en Alsace-Lorraine. Stras- bourg, 1896, pi. 135. 3. Musée des Arts décoratifs. Le goùl chinois en Europe au XVIII' siècle. Paris, 1910. p. 8, .n» 0. 4. Carie Dreyfus. Collection de Mme la marquise de Ganay. née Ridgway (Les Arts, 1909, n" 96, p. 16). 5. B. A., Collec- tion île catalogues de ventes. E Molinier. Histoire des arts appliqués à l'industrie, l. III, p. 253.

Macron (Pierre), menuisier-ébéniste. Paris, xvm" s.

en 1739; mort â Paris lc*7 thermidor au VIII*. Le 25 décembre 1776, il fut reçu maître. Il habita les rues Hyacinthe, Saint-Ktienne-des-Grés et des Postes, n- 950s.

1. A. de la Seine, Tabl. de décès de VEnreg.. veg. 1S9S. 2. l'abl. communauté Almanach des Bàtimens. Papiers Champeaux (Copie B. A., p. 170). E. Molinier. Histoire des arts appliqués à l'industrie, t. III, p. 258.

Madelaine (Jacques), menuisier-ébéniste. Paris, xvm' s.

Le 26 juillet 1757, il fut X'eçu maître et demeura rue delà Mortellerie jusqu'en 1784.

Tabl. Communauté. Almanachdes Bâtiments. Papiers Champeaux (copie B. A., p. 170).

Magau (Jean), menuisier. Rabastens (Tarn), xvn" s.

Le 19 juillet 1641, il promit une balustrade à l'église Saint-Roch de Rabastens (26 livres).

E. Marty. Archives des notaires de Rabastens (Revue histo- rique, scientifique cl littéraire du département du Tarn, 1911. p. 195),

Magdonel, ébéniste. Paris, xvm'-xix* s.

Il demeurait rue de l'Université, 56, et participa en 1823 à l'Exposition du Louvre. Bazar parisien. Paris, 1825, p. 169.

Mage (Guillaume-Etienne), menuisier- ébéniste. Paris, xvm* s.

Le 11 avril 1781, il fut reçu maitre. Il habitait la cour Saint-Joseph, rue de Charonne.

Tabl. Communauté. Papiers Champeaux (Copie B. A., p. 170).

Maginot (François), menuisier ébéniste. Paris, xvm" s.

en 1731; mort à Paris le 6 ventôse an III. Epoux de Reine Remet1. Le 28 août 1760, il fut reçu maître et demeurait rue de Cluny, n" 592 2.

I. A. me la Seine, Tabl. de décès de VEnreg., r.ig. 1837. 2. Tabl. communauté. Almanach des Bâtiments. Papiers Champeaux (copie B. A., p. 170). E. Molinier. Histoire des arts appliqués à l'industrie, t. III, p. 258.

MAGISSON

MAIGNER

Magisson (Nicolas), menuisier-ébéniste. Paris, xvm" s.

I.o S septembre 1770, il fu( reçu maitre, cl en 1784, nommé député de la corporation. Il demeura rue dos

Prouvaircs jusqu'où 1799.

Tahl. Communauté Almanach tirs Bâtiments. Papiers Ch&mpeaax (copie L>. A., p. I7ii). - ]■'.. Molhrer. Histoire des arts appliqués n l'industrie, l. III, p. 258.

Magu.au (Gilles), menuisier. Avignon (Vaucluse), xn"- XVII" s.

En 1393, sun nom ligure dtms los Itcconnaissaiices transcrites par le collège Saint-Nicolas d'Avignon.

Bibliothèque d'Avignon, Ms 1576, loi. 01 : papiers de L'archi- viste f Acliartl.

Maguan [Jean), menuisier. Avignon (Vaucluse), xvi°-

XVII" s.

Fils du menuisier Gilles Maguan. Eu IBM, son nom figure dans les Reconnaissances du collège Saint-Ni- colas d Avignon.

Bibliothèque d'Avignon, Ms 1776, fol. 01 : papiers de l'archi- viste P. Achard.

Magner ou Magner (Antoine), vernisseur-doreur sur bois d'éqnipages. Paris, xvm» s.

11 mourut le 11 février 1709. Epoux de Madeleine Josse. de qui il eut cinq enfants. A son décès, on trouva chez lui un grand nombre de berlines, dili- genees, cabriolets, vis-à-vis, désobligeantes et autres véhicules que la marquise de Lenonviller, le comte de Bombai, le sculpteur Oomaiilc, etc., lui avaient donnés à vernir et à dorer. Voir Domaiit.e.

A. X.vr.. V. 11010. J. Guiiïrey. Scellés et inventaires d'artistes français du XI7/° et du ~XV1II° siècle (TV. A. de l'A. F., 1884, p. 131-133).

Magnien (Claude- Mathieu), ébéniste. Paris, xvm-xix" s.

Il vivait encore en 1 806 l. Le baron Pichon a retrouvé son adresse imprimée au revers d'une carte à jouer (as de l'èile) : « Grande rue du Faubourg Saint Antoine, au Nom de Jésus, à droite en entrant par la porte Saint Antoine, Magnien, ébéniste. Son atlelier •est dans le grand passage en face les Quinze-Vingts. 11 tient aussi magasin de toutes sortes demeubles. A Paris »:. Il demeurait au 43 de la môme rue en '1306.

Le 17 avril 1771, il fut reçu maître3; il était élec- teur au S" arrondissement de Paris en 1 7i*7 '.

Le 30 octobre I7S6, il fournit une commode en noyer a quatre tiroirs « garniture à l'anglaise et en couleurs » pour la princesse de Lamballe5. La même année, il livra des meubles au Garde Meuble et fut, en 1737, un des fournisseurs des tapissiers Presle 6. Il fut créancier dans les faillites des tapissiers Beau- lill.it (15 mai 1789), Lceuillart (G mars 1790), Guilbert 11" août 1792) et Boucher (7 messidor an VII)', et fut un des experts du différend des ébénistes llin- dermayer et Bellangé, en l'an VIII8. Il perdit son oncle Roche le 22 brumaire an XI et I;t veuve do celui-ci le 17 ventôse de la même année3.

Collections run ées. ISrunel (Mme), A vallon : Table de toilette à abattant en bois de rose et marqueterie de bois, garnie de boites et debrossescnvcrnisMarlin, provenant de la famille Artaul. du Parlement de Paris, renfermant plusieurs adresses de l'ébéniste sur caries à jouer10. Cote (Cl. Lyon : Petite table rognon en marqueterie a fleurettes avec plateau également en marqueterie reliant les quatre fiches, et culots en bronze doré. Signée : C. M. Magnien'1.

Ventes. Anonyme, 28 février 191 i (Hôtel Drouot, Paris.), n" 125 : encoignure en acajou, estamp. C. M. Magnien (200 fr.)1*. 1. Almanach portatif des commerçants de Paris, 1806, p. 55.

-'. A. do Chainpeaux, Le Meuble, t. II. p. 172. 3. Tahl. communauté. Almanach des Bâtiments. 4 Journal de Paris, an Y, p. 793. -- 5. Didi.iotii. Nationale, Mss. français, 7817, fol. 30 i">, cité par !■.'. Molinier. llisloirc des arts appli- qués A l'industrie. I, III, p. 'joli, note I ; voir aussi p. 258.

6. A, i \ Sbini , Consulat, Livres de commerce, ieg. -loi.

7. A. de la SioNE, Consulat, Bilans, cartons 70, 77." si et 80.

S. A. un la Sitni:, Consulat, Bapports, cari. 27 (copie 1S. A.) 3. A. on la SniNK, Tahl. île livrés de IF.nvvijisl., arrontliss. 10. Papiers Chainpeaux (copie lî. A., p. 233).

H. Quelques pièces ilv ta collection C. Côte. Lyon, 191°, fol. XXXIII. 12. Ii. A., collection de catalogues de ventes.

Magnier (Laurent), dit Manière, sculpteur. Paris, xvn" s.

à Paris en 1018; mort à Paris on 1700.

En 1643, il travailla aux boiseries du cabinet du roi, au Louvre.

Alfred Darcel. L'art architectural en France. Paris. •1X07. t. I, p. 73 el pi.

Magnionait, sculpteur. Paris, xvm" s.

En 1711, il orna les chaloupes el gondoles du roi à Choisy; en 1740, il travailla aux consoles, balustrade et autres ornements do la grande chaloupe rouge du roi, ouvrage qui lui fui payé 312 livres le 11 avril 1748.

A. Nat., O' 2241, 1353; 0< 2216, 1376. Cliamclline. Le château de Choisy. Paris, 1910, p. 70, note.

Magonais, sculpteur. Fontainebleau (Seine-et-Marne), xvm0 s.

En 1749, avec le sculpteur Verberckl, il sculpta les menuiseries exécutées par Chenuel et Guesdon pour l'Ermitage de la marquise de Pompadour à Fontaine- bleau.

Comte de Fels. Ange-Jacques Gabriel. Paris, 1912, p. 150. Maguer, voy. Magner.

Mahé (Jacques-Jean), menuisier ébéniste. Paris, xvm" s.

Le 22 octobre 1780. il fut reçu maitre. Il demeura rue de la Tournelle et, en 1791, rue de Ménilmontant.

Tahl. Communauté. Almanach des Bâtiments. Papiers Cliampeaux (copie B. A., p: 171).

Malieu, ébéniste. Paris, xvm-xix" s.

Il vivait encore en 1S06 et demeurait rue de Cha- ' renton1.

Le 19 floréal an IX. il fut créancier dans la faillite du doreur Bausse2. De l'an XI à l'an XIII, il fournit au tapissier Bonnichon des consoles, des chiffonnières. des tables antiques, des tabourets, des tables à thé, etc.3.

1 . Almanach portatif des commerçants de Paris, 1806, p. 55.

2. A. de i.a Seine, Consulat, Bilans, cai-lon 90. 3. A. de la Seine, Consulat, Livres de Commerce, reg. 2809.

Mallier (Joseph-Marie), menuisier-ébéniste. Paris, xvm0 s.

Le 9 août 1788, il fut reçu maitre; il demeurait rue de la Coutellerie.

Tahl. Communauté. Almanach des Bâtiments. Pa{iievs Cliampeaux {copie B. A., p. 171).

Maignen (Antoine), menuisier. Saintes (Charente-Infé- rieure), xvu" s.

Le 2(1 mars 1635, il habitait « faulxbourglz Sainct Eutrope de Xainles » quand, avec le menuisier Prfsquier Hegolleau, son beau père, il traita pour la confection du retable el. du tabernacle de l'autel de l'église des Cordeliers d'Angouléme. Les témoins de l'acte furent le peintre Gédéon I.ogucin et le serrurier Jean Plu- mant (1.0G0 livres).

P. Oc Fleury. Documents inédits pour servir à l'histoire des arts en Ânijoumois (Bulletin de la Société liistor. et

MAIGRET

MAISONNADE

archéolog. de lu Charente, 1831 ; tirage à part, Angoulèmc, 1882. p. 42 et suiv.).

Maigret (Louis-Charles), menuisier-ébéniste. Paris, xvm"-xix* s.

Le 3 octobre 1787, il fut reçu maître; il demeura rue et faubourg- Saint-Denis et rue des Marais, 34'. Le 27 ventôse an XII, il fut témoin au décès de son beau-père Qucsnel*.

1. Tabl. Communauté. Almanach des Bâtiments. Papiers Champeaux (copie B. A., p. 171). 2. A. de la Seine, Tabl. de décès de l'Iînreg., reg. 1850.

Maigrot, menuisier-ébéniste. Dijon (CôLe-d'Or), xvm" s.

Le 23 août 1706, il signa une supplique de maîtres, et le 23 janvier 1718, une délibération corporative sur le.droit d'apprentissage. Le 10 novembre 1739, il était juré de la corporation et présenta à la Municipalité une délibération des maîtres sur le droit d'embauchage.

A.-V. Chapuis. Les anciennes corporations dijonnaises. Dijon, I906, p. 406. II. Ilauser. Les compagnonnages d'arts et métiers de Dijon aux XVIIe et XVIIIe sièctes (Revue Bour- guignonne, t. XVII, 4, 1907, p. 130 et 147).

Maigrot (Guillaume-Pierre), menuisier-ébéniste. Paris,

XVIIIe s.

Le 6 octobre 1781, il fut reçu maître. Il habitait la Montagne-Sainte-Geneviève et exerçait encore en 1791 .

Tabl. Communauté. Almanach des Bâtiments. Papiers Champeaux (copie B. A., p. 171). E. Molinier. Histoire des arts appliqués à l'industrie, t. III, p. 258.

Mailhat (François), menuisier. Paris, xvm* s.

De 1780 à 1787. il fut attaché à la Maison de la Reine, avec GO livres de gages.

J. Guiffre.y. Liste... des artistes de la Maison du Boi, etc. (N.A. de l'A. F., 1872, p. 95).

Maillard frères, menuisiers. Dole (Jura), xvm° s.

En 1747, ils construisirent des bancs pour la chapelle Notre-Dame de Parisot, à Dole. A. du Jura, G. 384.

Maillard (Admen), menuisier. Paris, xvm* s.

m De 1757 à 1770, il fut menuisier et coflrelier de la Chambre du Roi, avec 300 livres de gages.

J. Guîflïey. Liste... des artistes de la Maison du Boi (IV. A. de l'A. F., 1872, p. 88).

Maillard (Alexandre), menuisier-ébéniste. Paris, xvm s.

Le 14 septembre 1784, il fut reçu maître et demeu- rait alors rue de la Vieille-Draperie; vers 1788, il passa rue aux Fèves.

Tabl. Communauté. Almanach des Bâtiments. Papiers Champeaux (copie B. A-, p. 171). E. Molinier. Histoire des arts appliqués à l industrie, t. III, p. 258.

Maillard (Etienne), menuisier. Châteaudun (Eure-et- Loir), xvii* s.

En octobre 1017, il passa un marché pour faire les portes et placards d'un logis nouvellement construit rue de la Madeleine, à Châteaudun. A. D'EmiE-Er-Loin, E. 3277.

Maillard (Henri), menuisier. Dole (Jura), xvm* s.

Cité en 1754.

Abbé P. Brune. Dict. des artistes et ouvriers d'art de la Franche-Comté. Paris, 1912, p. 175.

Maille aîné, menuisier. Bordeaux (Gironde), xvm1 s.

Le 0 septembre 1783, i! s'engagea à faire la porte de l'église Saint-Michel de Bordeaux donnant rue Sainte-

Croix, et reçut, le 20 janvier 1784, 600 livres pour le paiement de ce travail. A. de la Gironde, G. 2301.

Maille (Michel-Pierre), menuisier-ébéniste. Paris, xvm" s-

Maître le 9 juillet 1703, il demeura rue de la Pelle- terie jusque vers 1788.

Tabl. Communauté. Almanach des Bâtiments. Papiers Champeaux (copie B. A., p., 171). E. Molinier. Histoire des arts appliqués à l'industrie, t. III, p. 258.

Maille (Nicolas), menuisier-ébéniste. Paris, xvm* s.

Le 28 avril 1779, il fut reçu maître et habita « au Bras d'Or », rue du Faubourg-Saint-Antoine, puis rue des Arcis'. 11 fut débiteur dans la faillite de Monbelet, marchand de bois, le 10 décembre 1773, et créancier dans celle de Desbordes, aussi marchand de bois, le 14 mai 1790=.

1. Tabl. Communauté. Almanach des Bâtiments. Papiers Champeaux (copie B. A., p. 171). E. Molinier. His- toire des arts appliqués h l'industrie, I. III, p. 258. 2. A. de la Seine, Consulat, bilans, cartons 3S et 77.

Maillet (Etienne), menuisier-ébéniste. Paris, xvm* s.

Maître le 14 octobre 1784 et domicilié rue et porte Saint-Jacques, il exerçait encore en 1791.

Tabl. Communauté. Almanach des Bâtiments. Papiers Champeaux (copie B. A., p. 172). E. Molinier. Histoire des- arts appliqués a l'industrie, t. III, p. 258.

Mailli (Pierre), menuisier. Rennes (Ille et- Vilaine),

XVIIe s.

En 1000-1661, il exécuta les boiseries delà chambre dorée du Palais de Justice de Rennes, ouvrage qui fut peint et doré sous la direction du peintre Antoine de ïhérine.

Paul Bancat. Le vieux Bennes. Rennes, s. d., p. 393 et suiv.

Maillé (Pierre), menuisier. Paris, xvn« s.

De 1672 à 1677, il fut attaché à la Maison de la Reine avec 00 livres de gages.

.T. GuiïïVey. Liste des... artistes de la Maison du Boi, etc. (TV. A. de VA. F., 1872, p. 95).

Maillot, menuisier. Paris, xvm* s.

Maître en 1703. rue de la Verrerie, d'où il disparut en 1785. Almanach des Bâtiments.

Mainfroy (Jean-Charles), menuisier. Paris, xvm" s.

Maître le 3 octobre 1788 et domicilié rue du Fau- bourg-Saint-Antoine.

Tabl Communauté. Almanach des Bâtiments. Papiers Champeaux (copie B. A., p. 172).

Maintier, voj-. Mintier.

Mairet, ébéniste. Paris, xvm* s.

Il fut ébéniste du Roi et des Menus-Plaisirs et four- nit à Versailles, en 1765, des bureaux, commodes, en- coignures et tables à jouer.

II. Havard. Dictionnaire de l'Ameublement. Paris, s. d., t. II, p. 2:13.

Maisonnade](Annet), sculpteur. Limoges (Haute- Vienne), xvii* s.

Inhumé le 4 août 1671. Epoux de Marie Sialot, de qui il eut Julien, Pierre, Guillaume et Martial. Sa veuve vivait encore le 19 septembre 1673.

Auguste du Bois. Documents inédits pour servir à l'his- toire des peintres, verriers, sculpteurs et architectes de Li-

MAISONNADE

MALLET

moges {Bulletin île la Soc. archéologique el historique du Limousin, t. V, p. 12S). Renseignement de M. L. Lacrocq.

Maisonnade (Julien), sculpteur. Limoges (Haute-Vienne),

XVII" s.

Fils d'Aimet et de Marie Sialot ; inhumé le 31 juil- let 1678. Renseignement de M. L. Lacrocq.

Maisonnade (Martial 1"'), sculpteur. Limoges (Haute- Vienne), XVII" s.

Il fut inhumé le 10 août 1668. Il fut parrain le" mars 1638.

Auguste du Rois. Documents inédits pour servir à l'histoire des peintres, rerriers, sculpteurs et architectes de Limoges [Bulletin de la Soc. archéologique et historique du Limou- sin, t. V, p. 128). Renseignement de M.L. Lncrocq.

Maisonnade (Martial II), sculpteur. Limoges (Haute- Vienne), xvn" s.

Epoux de Quitterie Salot cl père du peintre Joseph Maisonnade. Il fut parrain et témoin dans différents actes de 1671 à 1689.

Renseignement de M. L. Lacrocq.

Maïtrejan. menuis ier. Mézières-en-Drouais (Eure et-Loir),

XVIII" s.

En 1772, il reçut 36 livres pour la confection de grandes portes à l'église Saint-Pierre de Cherizy.

A. D'EunE-ET-Lom, G. 6976.

Malafosse (Antoine), menuisier. Mende (Lozère), xvn" s.

En 1670, il recul 183 livres pour le travail fait au nou- veau bâtiment des Carmes de Mende, eten 1685, 42 sous pour trois journées employées à des travaux au réfec- toire de l'hôpital de cette ville.

A. de la Lozère, II. 1S5 et 803.

Malafosse (Claude), menuisier. Le Chambon (Lozère), xvm" s.

En 1760, il travailla, conjointement avec son con- frère Antoine Bros, au prieuré du Chambon, ouvrage pour lequel ils reçurent 476 livres. A. de la LozÈnE, II. 313.

Malandrin (Michel), sculpteur et peintre. Rouen (Seine- Inférieure), xvn" s.

Les 27 septembre 1672 et 16 avril 1674, il passa mar- ché pour l'exécution de la conlretable en chêne du maître-autel de l'ancienne église Saint-Cande-le-Jeunc, à ltouen, au prix de 3.U30 livres.

De La Quérîère. Souvenirs de Saint-Candele-Jenne, an- cienne paroisse de la ville de Rouen (Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie, t. XXII, p. -44).

Malarty, menuisier. Rouen (Seine-Inférieure), xvm" s.

En 1736, il exécuta les armoires et lambris de l'église Saint-Maclou, à Rouen; de 1749 à 1751, il fit divers travaux à la Ilalle-aux-Merciers de la même ville.

G. Dubosc. Rouen monumental aux XVII" et XVIIIe siècles. Rouen, 1897, p. 21 et 101.

Malaubert (Pierre), b.ihnlier. Nantes (Loire-Inférieure), xvn" s.

Epoux de Barbe Liébert, de qui il eut une fille en 1660. Il habitait la paroisse Saint-Nicolas, à Nantes.

De Granges de Surgères. Les Artistes nantais. Paris et Nantes, s. d., p. 325.

Maie, sculpteur. Avignon (Vaucluse), xvn" s.

En 1093, il poursuivit par devant la Cour de Saint-

Pierre, à Avignon, le libraire Oflray, en paiement de 4 livres pour prix de 21 têtes à perruques avec leur pied.

A. de Vaucluse, R. 950.

Maler (Jean-Jacques), sculpteur, Carcassonne (Aude), xvn" s.

Le 30 septembre 1075, il s'engagea à faire le retable de l'autel du Rosaire dans l'église Saint-André de Iti- vesaltes, et le 25 novembre 1678, ù exécuter celui du maître- autel de la même église, avec columnas salo- monicas (colonnes torses). Le 20 juin 1081, par marché il est qualifié « havitanl en la vila de Careasone, règne de Kransa », il promit de faire le retable de la chapelle Notre-Dame du Rosaire en l'église de Ville- longue de la Salanque (S0 doubles d'or).

»i. des PvniiNiÏES-OiiiENiALES, G. 860, 850 et 903.

Malherbe (Barthélémy-François), menuisier. Paris, xvm" siècle.

Reçu maître le 9 août 1788, il demeurait rue et île Saint-Louis.

Almanach des Bâtiments. Paniers Chamneaux (copie B. A., p. 175).

Malice (Jean-Claude), ébéniste. Paris, xvm" s.

Il demeurait rue du Grand-Hurleur, 18. Le 4 juin 1793, il fut témoin du décès du Sr Simonet, cousin de sa femme.

A. de la Seine, Tabl. de décès de l'Enreg., reg. 1847. Maliceau, sculpteur. Valcnciennes (Nord), xvm" s.

En 1781-1782, il travailla chez le sculpteur Richard Fernet.

M. Henault. Richard Fernet, sculpteur, et les origines musée de Valcnciennes (Sociétés des II. -A. des départ., 1903, p. 574).

Malingre (Adrien), menuisier. Paris, xvn» s.

En 16S3, il demeurait rue des Vieux-Augustins, pa- roisse Saint-Eustache, et fut probablement le père de Madeleine Malingre, comédienne qui fil. partie de la troupe de l' Illustre-Théâtre de Molière de 1613 à 1615.

Eudore Soulié. Recherches sur Molière et sur sa famille Paris, 1803, p. 37.

Malivaux, doreur. Paris, xvnie s.

En 1768, il clora la chaire à prêcher de l'église Sainl- Roch, à Paris, sculptée par Simon Challe, et toucha pour cet ouvrage 3.666 livres.

Bulletin archéolog. du Comité historique des arts el monu- ments, 1844-1845, p. 182.

Malle (Louis-Noël), ébéniste. Paris, xvm" s.

Mort a Paris.cn février 1782 Ml fut créancier dans les faillites des ébénistes Péridier, 26 avril 1770, et Bayer, 21 février 1781 -. Sa veuve, rue et faubourg Saint-An- toine, continua l'exercice de sa profession jusqu'à son propre décès en mai 1786 '.

Ventes. Guérin(Mme A. /,.), 25 juin 1909 (Paris, hôtel Drouot), 328 : Commode en marqueterie de bois de couleurs, signée : Malle3.

1. A. Nat.,Y, 14112 et 14116. 2. A. de la Seine, Consulat, Bilans, cart. 31 et 56. 3. B. A., Collection de catalogues

de rentes. Papiers Champcaux (copie B. A., p. 17*2).

E. Molinier. Hist. des arts appliqués à l'industrie, t. III, p. 258 (il a écrit à tort Maillet).

Mallet, menuisier. Paris, xvm* siècle.

Il demeurait en 177S rue et porle Saint-IIonoré et disparait vers 1789.

Alm. des Bâtiments.

MALLET

6

MANIERE

Mallet (Guillaume), ébéniste. Paris, xvme s.

Le 2 pluviôse an VII, il fut témoin d'un décès et de

meurait rue Saint-Sébastien, 10. A. de la Seine, Tabl. des décès de l'Enreg.

municipalité.

Mallet (Louis), menuisier-sculpteur. Alençon (Orne),

XVII" s.

Fils de Marin Mallet et de Germaine Charpentier ; époux en 1653 de Renée Badouillé1. En 1657, il exé- cuta à Bellême le retable et le tabernacle de l'abbaye de Perseigne (aujourd'hui à Monhoudon2). En 1693. il fit la porto de l'église Notre-Dame d' Alençon, et les années suivantes divers ouvrages pour la même église: réparations au balustre, au buffet de l'orgue, cadre du tableau du Rosaire, etc.'.

1. Mme G. Despierres. Menuis'ers-imagiers d'Aleneon (So- ciétés des tt.-A. des Départ., 1892, p. 437). 2. Gabriel Flfeury, Guide de Maniera. Marnera, 1901, p. 212 et 216.

Mallet (Louis), sculpteur. Alençon (Orne), xvii"-xvm° s.

Fils du menuisier-sculpteur Louis Mallet et de Re- née Badouillé; époux d'Anne Vasnier en 1700 et de Marie Lcgendre en 1722 '. En 1731, il sculpta leretable de Notre-Dame de Mamcrs, qui fut peint par Charles Descherches, <lu Mans3.

1. Mme G. Despierres. Menuisiers-imagiers d' Alençon (So- ciétés des B.-A. des départ., 1892, p. 4M). 2. Gabriel Fleury. Guide de Maniers*. Mamers, 1901, p. 72.

Mallier (Etienne), menuisier. Nîmes (Gard), xvn" s.

Le 14 juillet 1036, il passa marché pour ouvrages à faire dans la maison de Salamori, teinturier en soie. A. du Gard, E. CS3.

Mallouin (Antoine-François), ébéniste. Cbarenton-Con- flans (Seine), xvm" s.

Il perdit son frère le 14 nivôse an IV.

A. de r.A Seine, Tabl. des décès de l'Enreg., 8H municipalité.

Malmouche, menuisier. Chartres (Eure-et-Loir), xvm' s.

En 1785, il reçut 250 livres pour avoir fait un con- fessionnal destiné à l'église Saint-Etienne duGault-en- Beauce.

A. d'Eure-et-Loir, G. Îi949. Malorti, voy. Malarty. Malpezat (Jehan), menuisier. Bordeaux (Gironde), xvi"-

XVIIe s.

En 1599, il est cité avec les menuisiers Nicolas Peluc et Nicolas Brassolot.

Société archéologique de Bordeaux, t. XII, p. XLI.

Mairie (Bernard), menuisier-sculpteur. Narbonno(Aude), xvnc s.

En août lfifiO, il exécuta, avec le menuisier Jean I.apicrre, le retable de l'église de Marcorignan, Aude (80 livres).

A. de l'Aude, G. 62, fol. 96. L. Favatier. La vie munici- pale à Narbanne au XVII' siècle : les beaux-arts et les arts industriels (Bulletin de la Commission nrcliéolon. de Nar- bonne, 1901, p. 721).

Malterre ( Léonard), menuisier. Le Lonzac (Corréze), xvn" s.

En 1669, par marché passé avec Jean Mouret et son fils Jacques, sculpteurs sur bois à Tulle, il s'en- gagea à travailler pendant un an dans leur boutique pour la somme de 48 livres.

A. DE LA CouRÈZE, E. 7Ô2, fol. 28.

Malteste (Sylvain), menuisier-ébéniste. Paris, xvm" s.

Le 12 août 1778, il fut reçu maître et demeura rue des Jardins et rue Saint Honoré, 56 '. Le 23 ven- démiaire an IV, il fut témoin du décès d'un voisin2.

1. Tabl. communauté. Almanach des Bâtiments. Papiers Champeaux (copie B. A., p. 172). E. Molinier. Histoire des arts appliqués à l'industrie, t. III, p. 25S. 2. A. de la Seine, Tabl. de décès de l'Enreg., reg. 1815.

Maine, ébéniste. Paris, xvm' s.

Le 13 août 1770, il fut créancier dans la faillite du menuisier en carrosses Couturie*. A. de la Seine, Consulat, Bilans, cart. 31.

Manceau, voy. Poisson.

Manchelet, menuisier. Paris, xvm' s.

Reçu maître en 1757 et domicilié rue Neuve-Saint- Denis.

Almanach des Bâtiments.

M ancien, sculpteur. Paris, xvm* s.

Le 19 mai 1789, il fut créancier dans la faillite du menuisier Jean.

A. de la Seine, Consulat, Bilans, cart. 76.

Mandet (Benjamin), menuisier. Azille (Aude), xvii" s.

Par prix-fait du 24 janvier 1659, il s'engagea à cons- truire un retable pour l'église de Trausse (200 1.).

A. de l'Aude, G. 41, fol. 103.

Manger, Manser ou Mauger (J.), ébéniste, xvm" s.

Ventes. Cavendish-Benlinck, janvier 1891 (Londres); bureau, signé : J. Manger. Clifden (vicomte), 1893 (Londres) : table oblongue Louis XVI en marqueterie : J. Manser.

B. A., Collection de catalogues de ventes. Pajiiers Cham- peaux (copie B. A., p. 172).

Mangiu (Jean), menuisier-ébéniste. Paris, xvm" s.

Le 27 mars 1763, il fut reçu maître. 11 demeurait rue du Pot-de-fer-Saint-Marcel, il travaillait encore en 1791.

Tabl. Communauté. Almanach des Bâtiments. Papiers Champeaux (copie B.. A., p. 172). E. Molinier. Histoire des arts appliqués à l'industrie, t. III, p. 258.

Mangin (J.-E.), sculpteur-doreur. Bayeux (Calvados), xvm" s.

En 1748, il dora le grand autel de l'église de Cairon et fit deux tableaux pour 1 .000 livres.

E. Veuclin (L'Antiquaire de Bernay du I" octobre 1S93).

Mangin (Pierre), sculpteur. Pont-à-Mousson (Meurthe- et-Moselle), xvm" s.

De 1736 à 1707, il est mentionné pour divers ou- vrages, entre autres la chaire à prêcher de l'église de Pont-à-Monsson.

Sociétés des B.-A. des Départ., 1900, p. 317.

Mangin (Victor), ébénist£. Nantes (Loire-Inférieure), xvm" s.

Il était à la fois fabricant et marchand de meubles

et vivait à la fin du xvm" siècle, rue de la Fosse, 10.

Intermédiaire des Chercheurs et Curieux, t. I.IX, col. 783.

Manhouis, voy. Manvuisse.

Manière, voy. Magnier.

MANISSE

MANSION

Hanisse (Jean-Baptiste), meimîsier-ébênisle. Paris,

XVIII' s.

en 1750, morl ,i Paris le 26 nivôse, an IIP, En 1780, il fut reçu maître. Il demeurait rue du Bac,

n" 00 2S.

I.A. db lv Seine, Tahl.de. décès deVEnreg., rcg. 1874. ~- 2. Almanach des Bâtiment*. Paniers Cliampeaux (copie 13. A., p. 172).

Manaivert, menuisier. Marseille (Bouclies-du-Rhône),

XVIII' s.

Arrêté comme contre-révolutionnaire à Marseille, il fut envoyé à la Commission populaire d'Orange, qui le condamna a mort : il fut guillotiné en juillet 1794.

L. I. autant. Marseille depuis I7S9 jusqu'en fSI5. Marseille, 18«, l. I. p. 382 et 386.

Manquié, ébénisle-sculpleiir. Provence, xvm° s.

Il n'est connu que par un beau cadre monumental en bois sculpté et doré, signé : Manquié /ecil 1786 cl renfermant la Descente de croix Je Finsonius (1615), de l'église de La Ciolat (Bouches du-Rhône); le tout classé comme monument historique par décret du 29 février 190t.

Intermédiaire des Chercheurs et Curieux, L. LXXIX . col. 237. Lettre de M. Albert Ritt, de la Ciolat, à M. Adr , Marcel, 5 décembre 1 9 J S.

Mansard (Jean-Guillaume), menuisier-ébéniste. Paris,

.XVIII' s.

Le 2S juillet 1784, il fut reçu maître. Il demeurait rue du Jardin-du-Roi, il travaillait encore en 1791.

Tah'. Communauté. Almanach des Bâtiments. Papiers Cliampeaux (copie B. A , p. 172). E. Molinier. Histoire des arts appliqués à l'industrie, t. III, p. 238.

Mansard ou Mansart (Nicolas), menuisier. Meaux (Seine- et-Marne1', xvr-xvn' s.

Il appartenait a la famille des architectes Mansard et baptisa à Meaux, dans les paroisses Saint-Rcmy et Saint-Nicolas, quatre fils : Michel, en 1594; Philippe, en 1596; Jean, en 1600, et Pascal, en 1003'.

Vers 1G68, il toucha il livres 10 sous petur ouvrages au grand Hôtel-Dieu de Meaux'2.

I. Th. Lbuillier. Artistes de la Brie {Revue de; Sociétés savantes des Départ., 1872, 2' sein., p. 506). 2. A. de S eine-

ET-M.\1iNE, II SUppl-, E. 122.

Mansart. voy. Mansard cl Mensart.

Manseau, menuisier. Bollène (Vaucluse), xvu» s.

En août 1650, il reçut 53 livres du collège du Houre, à Avignon, pour la façon d'un marchepied d'autel et d'un retable enrichi de huit colonnes façonnées, avec un dôme pour le tabernacle.

A. de VadclusEj D. Université d'Avignon, 257, fol. 85 v°. Annuaire de Vaucluse, I8G5, p. 282. Bibi.ioth. d'Avignon,

Ms. i57i. foi. 315.

Manseau, menuisier. Avignon (Vaucluse), xvm" s.

En 1795, il demeurait rue des Baraillers, à Avignon. BiBLioru. d'Avic.non, Ms. 1081, loi. 24.

Manseau (F.), sculpteur. Pont-Croix (Finistère), xvu' s.

En 1673, il exécuta pour l'église de Pont-Croix, un retable entouré de quatre médaillons représentant les scènes de W vie de Sainte Anne, l'un d'eux signé : F. Manseau, 1673.

A. Tiplumy. Notice sur PonlCroic. Pont-Croix, 1901, p. fji ol 0?. Chanoine Abgrall. Pont-Croix, p. 7.

Manseau (Jean), menuisier. Orléans (Loiret), xvu" s.

Le 29 août 1686, il obtint, conjointement avec Charles Colas, l'adjudication des travaux de menuiserie ci de sculpture des portes de la cathédrale d'Orléans; niais il mourut peu après, et sou associé ne put remplir ses engagements. Il habitait la paroisse de Bonne-Nou- velle.

G. Vignat. Notes sur les portes du transept île la cathédrale d'Orléans (Soc. des B.-A. des Départ., 18%, p. 159 -

Mansel, menuisier, Versailles (Seine-et-Oise), xvm' s.

Il figure sur l'état des dépenses du Pelit-Trianon (1776-1790), pour 5.641 1. 4 s. 4 d.

Gustave Desjardins. Le Petit Trianon. Versailles. 1885, p. dOG.

Mansel, menuisier. Paris, xvm" s.

Reçu maître en 1742; son nom disparaît des textes eu 1785. Il demeurait à Passy. Almanach des Bâtiments.

Mansel, menuisier. Paris, xmii" s.

Peut-être fils de J.-B. Mansel.

En 1769, il fut reçu maître. Il fut aussi juré et demeurait rue de Vendôme. Son nom disparaît en 1785. Almanach des Bâtiments.

Mansel (Jean -Baptiste), menuisier- ébéniste. Paris, xvm" s.

Le 28 décembre 1744, il fut reçu maître. Il habitait rue de Vendôme il exerçait encore en 1791.

Tabl. Communauté. Almanach des Bâtiments. Pa- piers Cliampeaux (copie B. A., p. 173). li. Molinier. His- toire des arts appliqués à l'industrie, t. III, p. 258.

Mansel (Philippe), menuisier. Lisieux (Calvados), xvu" s.

En 1655, il reçut 25 livres pour avoir fait une grande porte à deux panneaux pour la chapelle de la maladrerie de la paroisse Sainl-Desir de Lisieux, et fourni le bois. A. du Calvados, H suppl., 531.

Manser. voy. Manger.

Mauset (Jacques), menuisier. Paris, xvm' s.

En 1747, il était maître en charge de la confrérie de Sainte-Anne, au couvent des Billettes, a Paris.

Abbé Jean Gaston. Les images des confréries parisiennes avant la Révolution. Paris, 1910, p. 10.

Mansion jeune, ébéniste-sculpteur. Paris, xvm'-xix' s.

à Paris en 1773 ou 1777: mort à Paris vers 1854'. Il demeura rue des Champs-Elysées, 7, puis rue de Vaugirard, 6.

Il fit des meubles pour la Cour et en envoya à l'Ex- position de 1806. En 1809, il renonça à son métier pour s'adonner à la sculpture. « Mansion jeune, ébéniste, écrivait Vivant Denon à Napoléon I", le 11 novembre 1810, a quitlé depuis dix-huit mois sa boutique, et a exposé au Salon une ligure dont la grâce lui mérite l'estime de tous les artistes ». Cette figure (Aconce) valut à son auteur une médaille de première classe. Dès lors, Mansion ne fit plus que de la sculpture2.

Musées. Paris. Garde-Meuble : Commode en bois d'if et acajou, ayant appartenu à l'impératrice José- phine et contenant sur les tiroirs celle inscription : Dédié à Napoléon I", empereur des Français, par son... Secrétaire en bois d'if, offert à l'empereur et portant sur les tiroirs une inscription en bois de rap- port qui complète la précédente : l'rès obéissant servi- teur Mansion 3.

1. Bellierde La Cliavigaeric et h. Auvrav. Dictionnaire des

MANSION

MANVDISSE

artistes français, t. II, p. 23. Grande Encyclopédie , t XXII, p 1176. A. Nat., A. F. iv, 1050. Bellier de La Chavignerie et L. Auvray, ouvr. cité. Papiers Chamneaux (copie B. A., p. 173). È. Molinier. Histoire îles arts appli- qués à l'industrie. Paris, s. d., t. III, p. 232. 3. Papiers Champeaux, cités.

Mansion (Antoine Simon), ébéniste. Paris, acvin* s.

Epoux de Catherine-Geneviève Flou, qui mourut le 28 novembre 1791 à 3'2 ans, et témoin du décès de la dame Martin, sa belle-sœur, le 12 brumaire, an X1.

Le 14 'octobre 1786, il fut reçu maître et demeura rue Saint-Nicolas, puis rue de Charonne, 186". Le 21 juillet 178!), il fut créancier dans la faillite du mar- chand de bois Poulhiers3.

1. A. de la Seine, Tabl. de décès de l'Enreg.. 8fl municipa- lité, et reg. 1841. 2. Tabl. Communauté. Almanach des Bâtiments. Papiers Champeaux (copie B. A., p. 173). 3. A. de la Seine, Consulat, Bilans, cart. 76.

Mansion (Roch-Jean), ébéniste. Paris, xvm"-xix° s.

Il demeura Grande rue du Faubourg-Saint-Antoine, ii° 121 , et rue de Charenton, 32. Le 18 prairial an III, il perdit sa belle-mère1. Le S brumaire, an XII, il fut créancier dans la faillite du tapissier Bonnet-.

I. A. de la Seine, Tabl. de décès de VEnreg., 8e Municipa- lité. — 2. A. de la Seine, Consulat, Bilans, ca'rt. 06. Alma- nach portatif des commerçants de Paris, 1806, p. 55.

Mansion (Simon), menuisier-ébéniste. Paris, xvm" s.

Le 7 octobre 1780, il fut reçu maître et demeura rue Saint-Nicolas, faubourg- Saint-Antoine, jusqu'en 1788',

Musées. Trianon : Une commode2.

1. Tabl. Communauté. Almanach des Bâtiments. 2. Papiers Champeaux -(copie B. A., p. 173).

Mantel (Pierre), ébéniste. Paris, xvm* s.

Mort à- Paris, en floréal an X'.

Le 1" octobre 1760, il fut reçu maître et habita la rue de Charenton, la Grande rue du Faubourg-Saint- Antoine et la rue Saint- Antoine, 220, il mourut2. Dans le premier trimestre de 1783. il fournit au comte d'Artois, au château de Versailles, une armoire en bibliothèque et une commode, en acajou massif (360 l.)3.

Collections i'hivées. Blanclieton (M.) : Petit secré- taire à abattant, en marqueterie de bois quadrillé à losanges, estampillé : P. Mantel''.

Ventes. Gunshourg (baron de), 4-5 mai 1914 {Paris, hôtel Drouot), n°* 134 et 147 : secrétaire à abattant en marqueterie de bois de couleurs à quadrillés, fin Louis XV, et chiffonnier en bois de placage, Louis XVI : P. Mantel. Demachy (Mme), 17 mars 19 17 j/rf.), 115 : secrétaire Louis XVI a abattant en bois de placage : P. Mantel*.

\. A. de la Seine, Tabl. de décès de l'Enreg., reg. 1SS3. 2. Tabl. Communauté. Almanach des Bâtiments. E. Mo- linier. Histoire des arts appliqués à l'industrie, t. III, p. 258. 3. A. Nat., R' ., 329. 4. Papiers Champeaux (copie B, A., p. 173). 5. B. A-, Collection de catalogues de ventes.

Mantonnois (François), menuisier. Paris, xvn° s.

De 1671 à 1682, il fit des ouvrages à l'orangerie du Roule et des logements pour les officiels et mariniers du canal de Versailles; il travailla aux nouveaux bâ- timents de ce château et notamment à l'appartement de la grande-duchesse de Toscane, ainsi qu'à la Chan- cellerie de Versailles, aux écuries et remises, etc.

J. GtiifTrey. Comptes des Bâtiments du Boi, t. I et II. Henry Ilavarl. Dictionnaire de l'Ameublement. Paris, s. d., I. III, p. 728.

Manvuisse (François I"), sculpteur. Nancj' (Meurthe-el- Moselle), xvii'-xviu* s.

Fils de Laurent Manvuisse. marchand. Le 16 juillet 1696, il est fait mention de son mariage dans les re- gistres de la paroisse Saint-Sébastien de Nancy. Le 18 juillet 1720, il fut parrain de Jean-Joseph, fils du sculpteur François II Manvuisse. 11 lit des sculptures en bois de Sainte-Lucie.

II. Lepage. Archives de Nancy. Nancy, 186b, l. III, p. 273, 301. L. Deshairs. Une collection d'objets en bois sculpté attribués à Bagard (Gazette des Beaux-Arts, 1907, 2e séria., p. 160).

Manvuisse (François II), sculpteur. Nancy (Meurthe-et- Moselle), xvii'-xviii* s.

Epoux de Jeanne-Thérèse Nicolas. Le 26 juillet 1698, il fit baptiser son fils Jean-François â l'église Saint-Sébastien deNancy ; le sculpteur Jean Manvuisse fut parrain. Le 23 mai 1701, un autre fils y reçut les mêmes prénoms et eut le même parrain. Le 18 dé- cembre 1703, un troisième fils y fut présenté sous le nom de Laurent. Le 8 juillet 1713, un quatrième fils y prit le prénom de Marc. Enfin, le 18 juillet 1720, un cinquième fils y eut pour parrain le sculpteur François I" Manvuisse et fut prénommé Jean-Joseph.

Il sculpta en bois de Sainte-Lucie.

H. Lepage. Archives de Nancy. Nancy, 1865, t. II, p. 309, t. III, p. 26-i, 265, 266, 270, 273 et 3S9. —A. Jacquot. Artistes lorrains [Sociétés des B.-A. des Départ., 1900, p. 347).

Manvuisse (Jean), sculpteur. Nancy (Meurthe-et-Mo- selle), xïiii' s.

à Nancy de Laurent Manvuisse, marchand; il épousa le 17 avril 1703 Anne Depardieu.

Le 26 juillet -1698, il fut parrain de Jean-François, fils du sculpteur François II Manvuisse. etle 23 mai 1701 d'un autre fils du même qui reçut les mêmes prénoms. Le 9 juin 1705, il fit baptiser son fils Jean-François, dont le parrain fut le sculpteur François Manvuisse, et le 14 février 1707. son fils Claudc-Léopold, dont le parrain fut le sculpteur Claude Desindes.

Sculptures en bois de Sainte-Lucie.

II. Lepage. Archives de ATancy. Nancy, 1865, t. III, p. 264, 265, 267, 302 et 349. A. Jacquot. Artistes lorrains {Sociétés des B.-A. dès Départ., 1900, p. 348).

Manvuisse (Jean-Baptiste), sculpteur. Nancy (Meurthe- et-Moselle), xviie-xvmc s.

Mort à Nancy, le 3 avril 1748, âgé de 72 ans.

Sculptures en bois de Sainte-Lucie.

H. Lepage. Archives de Nancy. Nancy, 1S05, t. IV, p. 28. A." Jacquot. Artistes lorrains (Soc. des B.-A. des Départ., 1900, p. 348).

Manvuisse (Laurent), sculpteur. Nancy (Meurthe-et- Moselle), xvm" s.

Fils du sculpteur François Manvuisse. à Nancy et baptisé le 18 décembre 1703, à l'église Saint-Sébas- tien; décédé le 10 avril 1764. Le 13 novembre 1731, il épousa Anne Saint-Urbain, fille de Ferdinand Saint- Urbain, médailleur.

Le 1" mai 1749. il fit baptiser à l'église Saint-Epou son fils Joseph. Il eut un second fils, Nicolas, vers 1738. Le 25 mars 1755, il l'ut parrain de son petit-fils Laurent, fils du sculpteur Nicolas Manvuisse. Le 15 juillet 1758, Anne Saint-Urbain, sa femme, fut marraine d'un autre fils du même sculpteur qui reçut les prénoms de Jean Baptiste.

Sculptures en bois de Sainte-Lucie.

II. Lepage. 'Archivée de Nancy. Nancy, IS65, t. III, p. 266, 354, 391 ; t. IV, p. 14, 17, 29. A. Jacquot. Artistes lorrains (Sociétés des B.-A. des Départ., 1900, p. 348).

MANVUISSE

9

MARCHAND

Manvuisse (Nicolas), sculpteur. Nancy (Meurthe-et- Moselle), xvm' s.

Fils du sculpteur Laurent Manvuissc. Mort a Nancy le 2P niai 1781 âge de 43 ans. I.e 26 lévrier 1754, il épousa Christine Pogny: le I" juillet 17S5. Catherine Nicole, iille du graveur Claude-François Nicole, et le 11 septembre 1704, Anne Sigur. I.e 20 août 1759, il lit baptiser à l'église Saint Epou sa tille Anne-Cathe- rine, dont le parrain fut le sculpteur Louis-Barthé- lémy Nicole.

Sculptures en bois de Sainte-Lucie.

II. Lepage. Archives d' Nancy. Nancy, ISG5, t. III, p. 392; l. IV. p. 17, 18, 30, La et suiv. A. Jacquot.tArlfctes lorrains (Soc. des li.-A. îles Départ., 1900, p. 34S).

Manvuisse (Nicolas), sculpteur. Nanc3' (Meurthe-et- Moselle, xvm" s.

Fils du sculpteur Laurent Manvuisse et époux de Christine Paunier.

Le 25 mars 1755, il (il baptiser â l'église Saint Epou son (ils Laurent, dont le parrain fut le sculpteur Laurent Manvuisse, son grand-père. Le 15 Juillet 1758, un deuxième fils y recul les prénoms de Jean-Baptiste et eut pour marraine Anne Saint-Urbain, sa grand' nière.

Sculptures en bois de Sainte-Lucie.

H. Lepage. Archives de Xancij. Nancy, 1805, t. III, p. 391.

Maray, sculpteur. Sandaucourt (Vosges), xvm" s.

En 1727, il reçut 20 livres pour deux panneaux faits à la boiserie du sanctuaire de Saint-Nicolas de Neuf- château. A. des Vosges, Cf. 2124.

Marbré, ébéniste. Paris, xvm" s.

En 1771, il était fournisseur des Menus-Plaisirs'. 11 demeurait rue Sainl-IIonoré2.

1. A. Nat.. H3, Maison de Conli, 7. liasse (facturas, p. 6, •1-2-43, 148, etc.) el R3 S, liasse. 2. E. Molinier. Histoire des arts appliqués à l'industrie, t. III, p. 25S.

Marc, sculpteur. Paris, xvm' s.

En 1708-1769, il fit partie de l'atelier de sculpteurs sur bois organisé par le sculpteur Pajou pour la décoration du théâtre du château de Versailles.

Henri SLein. Augustin Pajou. Paris, 1912, p. 312-343.

Marc (Jean), sculpteur. Toulon (Var), xvn" s.

De 1695 à IMS, il fit des ouvrages de sculpture aux vaisseaux du Itoi.

Cil. Ginoux. De la décoration navale au port de Toulon aux XVII' et XVIII" siècles (Soc. des B.-A. des Départ., 1884, p. 358). Id. Peintres et sculpteurs nés à Toulon ou ayant travaillé dans cette ville, 1518-1800 (N. A. de l'A. /•'., 1888, p. 175).

Marcasiu, menuisier. Orléans (Loiret), xvm" s.

En 1769, sa veuve est mentionnée comme tenant boutique â Orléans.

Statuts elprivilèges des maîtres menuisiers d'Orléans, 1769, p. i;9.

Marceau (Dimanche), menuisier. Villapourçon (Nièvre),

XVII» s.

Le 30 janvier 1618. il eut pour témoins à son con- trai de mariage avec Marie Dolovain, veuve d'Etienne Terrenoire, les sculpteurs Simon-Claude Désiré, de Châtillon-sur-Seine (Côte-d'Or), et Pierre Jouvenet, de Rouen, et les menuisiers Germain Baudouin, de

Champagne, et Etienne Hollct, de Saint •Martin-en- Bourbonnais.

De 1641 â 1652, sous la direction de Germain Bau- douin,il collabora â la décoration du château de Sury- le Comlal.

F, Thiollier. Sculptures foréziennes des XVI\ XVII" et XVIII" siècles (Soc. des B.-A. des Dépavt,.. 1905, p. 722). Itclave. Les auteurs de la décoration en bois sculpté du châ- teau tleSury (Bulletin de la Diana, 1906-1907, p. 318 et suiv.). Marins Audin et Eug. Vial. Dictionnaire des artistes et ouvriers d'art du Lyonnais. Paris, 1910, t. II, p. Si.

Marcel, menuisier-ébéniste. Paris, xvm* s.

En 1767, il fut reçu maître et devint juré de la corporation. Il était probablement fils du menuisier- ébéniste Joseph Marcel et demeurait rue de Tournon.

Tabl. Communauté. Almannch des Bâtiments.

Marcel (Joseph), menuisier-ébéniste. Paris, xvm* s.

Le 26 juin 1745, il fut reçu maître; on le nomma député de la corporation en 1781 et 1784. Il demeurait rue de Tournon et travaillait encore en 1791.

Tabl. Communauté. Almanach des Bâtiments. Papiers Champeaux (copie B. A., p. 1 7-1). E. Molinier. Histoire des arts appliqués à l'industrie, t. III, p. 258.

Marcellet (Henry-Pierre), ébéniste. Paris, xvm" s.

en 1719; mort le 2 germinal an VII. Il habitait la rue du Faubourg-Sainl-Antoine, 69. A. dis la Skinb, Tabl. de décès de l'Enreg., S" Municipalité.

Marchais (Jean-Baptiste), menuisier. Paris, xvn" s.

Fils du menuisier Pierre Marchais.

Le 8 septembre 1692, il succéda à son père dans les fonctions de coffretier des Menues affaires de la Chambre du Roi, et les conserva jusqu'en 1706, avec 150 livres de gages1. En 1695, ii fournit une valise pour la collation du roi2.

1. J. G. Liste des artistes.'., de la Maison du Roi, etc. (X. A. de l'A. F., 1872, p. 91). 2. Papiers Champeaux (copie B. A., p. 174).

Marchais (Jean-Baptiste), bahntier. Nantes (Loire- Inférieure), xvm" s.

Le 18 avril 1769, il épousa, à. la paroisse Saint-Nicolas de Nantes, Bonne-Angélique Gautier, veuve de son confrère Gouaneau.

De Granges de Surgères. Les artistes nantais. Paris-Nantes, s. d., p. 2.16 et 329.

Marchais (Joseph), bahulier et coffretier. Nantes (Loire- Inférieure!, xvn" s.

Le 18 novembre 1669, il épousa, Marie Tarzé,de qui il eut Claude en 1670, Nicolas en 1673 et Julien en 1675. Il se remaria avec Elisabeth de La Croix, qui mourut en 169(1.

De Granges de Surgères. Les artistes nantais, Paris-Nantes,

s. d., p. 329.

Marchais (Pierre), menuisier. Paris, xvn" s.

De 1664 à 1692. il fut menuisier-coffrelier des Menues affaires de la Chambre du lîoi, avec 150 livres de gages 11 obtint la survivance de cette fonction pour son fils Jean-Baptiste.

J. G. Liste des... artistes de la Maison du Iioi, etc. (N. A. de l'A. F., 1872, p. 91).

Marchand, menuisier-ébéniste. Paris, xvm* s.

En 1756, les maîtres fondeurs de Paris lui firent défense d'employer le fondeur Bonnière pour ses

II. 2

MARCHAND

10

MARCON

appliques, sans avoir soumis ses ouvrages à la com- munauté.

A- de Cbainpeaux. Le Meuble. Paris, s. d., t. II, p. 175. E. Molinier. Histoire des arts appliqués à l'industrie, t. III, p. 258.

Marchand, menuisier. Nogent-le-Roi (Eure-et-Loir),

XVIII' s.

En 1774, il lui fui payé 1.200 livres pour les stalles de l'église de Nogent-le-Roi.

Gli. Métais. Eglises et chapelles dn diocèse de Chartres (Archives du diocèse de Chartres, t. II, s. p.).

Marchand, ébéniste. Paris, xvin" s.

Le 6 mars 1790, il fut créancier clans la faillite de Bonnemain. A. de la Seine, Consulat, Bilans, cart. 78.

Marchand, menuisier. Paris, xvni" s.

Le 23 novembre 1806, il perdit sa femme Marie- Louise-Claude Carpan, âgée de 57 ans1. Il demeurait rue de l'Arcade, section du Roule, et était désigné sous la qualification de « menuisier patenté ». Le 4 nivôse an VI, il fut pris pour expert d'un différend entre le menuisier Cabanis et les entrepreneurs du « Jardin d'Idalie », au sujet des boiseries de cet établissement2.

1. A. de la Seine. Tabl. de décès de VEnreg.. reg. 1829. 2. Td. Justice de Paix du hr arrondissement : Théâtres.

Marchand, ébéniste. Paris, xvm° s.

Il demeurait rue du Faubourg-Montmartre, 790. En l'an VII, il déposa, pour être mis en vente, chez le marchand de meubles Collignon, des secrétaires à abattant, avec commodes assorties, des toilettes en acajou et des meubles ordinaires.

A. de la Seine, Consulat, Livres de Commerce, reg. 2578, fol. 10 et 17.

Marchand, ébéniste. Paris, xvnr s.

II habitait le faubourg Saint-Antoine, « vis à-vis les Enfants-Trouvés ». Le 13 ventôse an XIII, il fut créan- cier dans la faillite du tapissier Bonnichon.

A. de la Seine, Consulat, Bilans, cart. 99.

Marchand (Nicolas-Philippe), menuisier-ébéniste. Paris,

XVIIIe s.

Le 22 janvier 1793, il fut témoin du décès de la dame Guérain, sa belle-mère1.

Le 17 août 1785, il fut reçu maître. Il demeurait rue des Vieilles-Tuileries, 1 15 -.

I. A. de la Seine, Tabl. des décès de l'Enreg., reg. 1874. 2. Tabl. Communauté. Almanach des Bâtiments . Papiers Champeaux (copie B. A., p. 1 75).

Marchand (Ph.). menuisier. Dijon (Côte-d'Or), xvin° s.

Le 23 janvier 1718, il signa une délibération corpo- rative sur le droit d'apprentisage.

A.-V. Chaptiis. Les anciennes corporations dijonnaises. Dijon, 1906, p. 460.

Marchand (Pierre), menuisier. Orléans (Loiret), xvme s.

Mentionné en 1769.

Statuts et privilèges des maîtres menuisiers d'Orléans, 1769, p. 129.

Marchand .Pierre-Philippe), menuisier. Mazarin (Seine- et-Oise), xvin8 s.

Le 12 octobre 1705, il reçut, avec le charpentier Martinet et le maçon Richard, 5.000 livres pour la construction d'une maison rue de la Poterne, au lieu

dit la Vieille Renfermerie, appartenant à l'hôpital gé- néral de Reihel. A. des Ahdennes, H siippl.j 427.

Marchand (Richard), ébéniste. Paris, x^m» s.

Le 5 octobre 1779, il fut reçu maître; il disparait des annuaires vers 1788 et demeurait rue Quincam- poix1.

Musées. Paris. Carnavalet : Commode en tombeau, en marqueterie de bois d'amarante et de palissandre, style rocaille; signée. Marchand2.

1. Tabl. Communauté. Almanach des Bâtiments. 2. Papiers Champeaux (copie B. A., p. 174).

Marchant (Claude), sculpteur. Lons-le-Saunier (Jura),

XVIII" s.

En 1750, il fit les boiseries de la bibliothèque des Cortleliers de Lons-le-Saunier.

Abbé P. Bi-une. Dictionnaire des artistes et ouvriers d'art de ta Franche-Comté. Paris, 1912, p. 179.

Marcion, ébéniste. Paris, xvm-xix" s.

Nous ignorons pour quelle raison A. de Champeaux propose de l'identifier avec l'un des ébénistes Marcon1. On a des réclames pour ses meubles dans le style an- tique1, une annonce3 et des meubles qui ne laissent aucun doute sur son identité et sur l'orthographe de son nom.

Musées. Paris, Mobilier national: canapé et chaises,

estampillés: Mancion'. Versailles, Grand Trianon, salon d'attente : commode acajou, garnie de bronzes dorés. Empire, estamp. Marcion*.

Ventes. Omer-Decugis (Albert), 2i-25 novembre 1916 (Paris, hôtel Drouotj, u" 399 et 400 ; secrétaire et commode Empire, en acajou: Marcion*.

1. Papiers Champeaux (copie B. A., p. 175). 2. Journal de Paris (table par Tulou, B. A.), 0, 9, 11 et 15 prairial an VIII (1800). 3. Id., 24 prairial an VIII. 4. E. Duinonthier. La collection des bois de sièges du Mobilier national. Paris, s. d-, pi. 52. E. Molinier. Histoire des arts appliqués à l'industri', t. III, p. 258. 5. B. A., Collection de catalogues de ventes.

Marcisiaux, menuisier. Dijon (Côte-d'Or), xvn* s.

En 1671, comme juré de la corporation des menui- sier, archers, huchiers, bahutiers, lambroisseurs, ébé- nistes et tourneurs de Dijon, il dénonça à la Mairie les agissements des maîtres qui cherchaient à diviser la corporation en deux catégories.

A. V. Cbapuis. Les anciennes corporations dijonnaises. Dijon, 1900, p. 465.

Marcolin (Joseph), menuisier. Marseille (Bouches-du- Rhône), xvin" s.

en 1762. En 1789, il fut impliqué dans les trou- bles de Marseille et détenu au fort Saint-Nicolas de celte ville par sentence du grand-prévôt de Provence.

C. Lourde. Histoire de' la Révolution ,'i Marseille et en Pro- vence. Marseille, 18:18. t. I, p. 403.

Marcomble (Antoine), menuisier-ébéniste. Paris, xviii" s.

Le 28 octobre 17SS, il fut reçu maître et demeurait rue de Cléry.

Tabl. Communauté. Papiers Champeaux (copie B. A., p. 175).

Marcon (Jean-Claude-Josepli), menuisier-ébéniste. Paris,

XVIIIe s.

Le 10 octobre 1787, il fut reçu maître et demeurait rue des Ménétriers.

Tabl. Communauté. Almanach des Bâtiments. Papiers Champeaux (copie B. A., p. 175).

MARCON

il

MARIETTE

Marcon [Pierre), meuui&ier-ébénisle. Paris, xviu' s.

Le 23 février 1780, il fui reçu mailre cL travaillail encore eu 1791. il demeura rue Beaubourg, [mis rue Chapon.

Ta l>l. Communauté. Almanach dus Bâtiments. Papiers Champeau.v (copie B. A., p. 1731. 10. Molinier. Histoire des arts appliques à l'industrie, L. III, p. 258.

Marcoux (Pierre), menuisier. Montbéliard (Doubs), xvn" s.

Mentionné en IGI '.

A. du Doubs, B. I 15-'. Abbé P. Brime, ilirt. des artistes et ouvriers d'art de la Franche-Comté. Paris, 1912, p. 170.

Mardis, ébéniste. Paris, xviu"-xix" s.

Il vivait sous le Consulat et l'Empire et inventa un canapé à dossier et joues cambrés, qui prit son nom.

II, Ilavard. Dictionnaire de V Ameublement. Paris, s. d., t. I, p. S 16.

Mardor IJacques), menuisier. Montcauvaire (Seine-Infé- rieure), xviu* s.

En 1727. il exécuta des stalles pour l'église de Mont- cauvaire.

A. DE LA SeiNE-InfEMEUME, G. S375.

Mare (Jean), menuisier-sculpteur. Angers (Maine el- Loire), xvir s.

Fils du maître menuisier Valentin Mare et de Fran- çoise Boursin, il fut baptisé le 2-i mars 1615; il épousa Marie Duchesne et vivait encore en 1647. Il est quali- fié « marchand maislre menuisier sculpteur ». C. Port. Les artistes angevins. Paris-Angers, 1881, p. 211.

Mare (Valentin), menuisier. Angers (Maine et-Loire),

XVII" s.

Mentionné dès 1612 et mort avant le mois d'août 1630. Il épousa Françoise Boursin dont il eut le menui- sier Jean en 1615 et Michel en 1623.

C. Port. Les artistes angevins. Paris-Angers, 1SS1, p. 21J.

Marec (François), menuisier-ébéniste. Paris, [xvm'-xix" s.

II demeura rue des Droits de l'Homme ou du Roy- de-Sicile, n0 2i).

Le 12 août 1807, il déposa son bilan; parmi ses créanciers figurèrent le doreur Chemain, boulevard de la Porte-Saint-Anloine, 9, et l'ébéniste Aubry, rue Saint-Antoine, près le passage Saint-Pierre. A. delà Seine, Consulat, Bilans, cart. 109.

Maréchal (Antoine), menuisier-ébéniste. Paris, xvm" s.

en 1733. Le 31 juillet 1762, il fut reçu maître et plus tard nommé député de la corporation; il demeu- rait rue Poissonnière en 1782 et rue Chantereine, 13, au coin de la rue Saint-Georges, en 17891.

En J7S2. il réclama le paiement d'un mémoire à la succession du duc d'Aumont2. En 1 792, il fut électeur de la section de Mirabeau, membre de la Société des Amis de la Constitution et membre du Conseil général de la Commune du 10 août, et en 1793 assesseur du Juge de paix de sa section3.

'. Tabl. Communauté. Almanach des Bâtiments. li. Molinier. Histoire des arts appliqués à l'industrie, t. III, p. 258. 2. Papiers Cliampeanx (copie K. A., p. 175). 3. Cha- ravav. Assemblée électorale de Paris. Paris, 1890-1905, t. II, p. 13.

Margerie, menuisier. Angers (Maine-et-Loire), xvnr-xix" s.

En 1802, il exécuta un confessionnal pour la cathé- drale d'Angers.

L. de Farcy. Monographie de la cathédrale d'Angers : le mobilier. Angers, 1901, p. 310.

Margotte (Jean Marie), doreur. Paris, xvm"-xix" s.

Le II ventôse an XI, il fut créancier dans la faillite de l'ébéniste Jean-François Anselin; il demeurait rue des Bourbonnais, 413. A. de la Seine, Consulat, Bilans, cart. 09 cl 95,

Margry, menuisier. Paris, xvm" s.

Mailre en 1761, rue Aubry-le-Boueher. Son nom dis- parait en 1785. Almanach. des Bâtiments.

Marhic (Hervé), sculpteur. Locronan (Finistère), xvm' s.

En 1707, il signa la chaire à prêcher de l'église de Locronan.

J.-M. Abgrall. Architecture bretonne. Quimper, 1903, p. 210. Marhoubert (Pierre), bahntier. Nantes (Loire Inférieure),

XVII8 s.

Mort avant le mois de décembre 1676.

De Granges de Surgères. Les artistes nantais. Paris-Nantes, s. d., p. 330.

Marié, menuisier. Chartres (Eure-et-Loir), xvm* s.

En 1779, il reçut de la fabrique d'Orrouer 68S livres « pour le confessionnal, l'étuit à bannierre.lc lambris et la cloison de derrière l'autel de Sainte Barbe » et en 1781, 70 livres pour un lutrin et son aigle.

A. d'Euue-et Loin, G., 4500.

Marie, sculpteur. Valenciennes (Nord), xvm" s.

C'était un soldat suisse qui, en 1760-1767, travailla chez le sculpteur Richard Fernet, en compagnie de Creur-de-Roi, soldat de Normandie.

M. Renault. Richard Fernet, sculpteur, et les origines du musée de Valenciennes (Soc. des B.-A. des Départ., 1903, p. 5741.

Marie (François), menuisier. Pernes (Vaucluse). xvm' s.

En 1790 et 1792, il reçut pour le paiement d'ou- vrages faits pour la commune de Pernes deux acomp- tes de 32 1. 10 s. et 1 1. 15 s., plus deux hémines de blé.

Compte que rend la Municipalité provisoire de Pernes de la gestion qu'elle a eue des biens de la commune depuis le Ier août 1790 jusques au f 4 juin 1792 (Bibliothèque d'Avignon, JIs. 2957, fol. 71 et 74 v°).

Marie (Jean), menuisier. Versailles (Seine-et-Marne),

XVIIe s.

En 1700, il fit des ouvrages de menuiserie à Trappes, aux environs de Versailles. J. Guiffïey. Comptes des Bâtiments du Boi, t. IV.

Mariel, sculpteur. Vitz-sur-Authie (Somme), xvm" s.

On lit sur le culot de la chaire de Vitz-sur-Authie : Mariel 1771.

R. Rodière. Vitz-sur-Authie {La Picardie historique et monumentale, t. IV, n" 2, p. 93, note).

Mariette (François), menuisier, Bourges (Cher), xvn" s.

En 1619, il fit la menuiserie du couvent des Carmé- lites de Bourges. A. nu Ciieii, E. 1180.

Mariette (François), menuisier. Dreux (Eure-et-Loir), xvm" s.

En 1771, il reçut de la fabrique de Saint-Maurice de Villemeux 400 livres « pour ouvrages à l'entrée du chœur ».

A. d'Eure-et-Loir. G., 7978.

MARIETTE

12

MARLET

Mariette (Jean-Pierre), ébéniste. Paris, xvnr s.

« Louis-Antoine de Pardaillan de Gondrin.duc d' An- tin, certifie que Jean-Pierre Mariette a accompli cinq années d'apprentissage chez défunt André Charles Boulle, ébéniste, ciseleur, doreur et sculpteur aux ^alleries du Louvre, suivant le brevet d'appçcntissage passé par devant Diétartre» notaire, le 10, juillet 1725. et le certificat dudit Boulle en suite dudit brevet passé par devant le même notaire, le 7 novembre [731 , portant que Mariette a fini son temps d'apprentissage : le tout conformément aux lettres patentes du roi Henry' IV de décembre 1608, au sujet des privilèges accordés aux ouvriers logés aux galleries du Louvre, à l'ordonnance du 24 juillet 1646 et aux lettres de con- firmation desdits privilèges de mars 1671. En foi de quoy.... Paris, 31 mars 1733. Duc d'Antin1 ». Il ne faut pas confondre cet ébéniste avec Pierre-Jean Ma- riette, l'auteur de V Abecedario (1694-1774). A. Nat., O'. 1087 (copie B. A.).

Mariette (Nicolas-Louis), menuisier-ébéniste. Paris, xviii" s.

Le 1" août 1770, il fut reçu maître; il demeurait rue de Charenlon. On perd sa trace à partir de 1788.

Tahi. Communauté. Aîmanach des Bâtiments. Papiers Champeaux (copié B. A., p. 17o). E. Molinier. Histoire des arLs appliqués û l'industrie, t. III, p. 258.

Marin (Jacques), menuisier. Bourges (Cher), xvn° s.

En 16*2, il s'engagea à exécuter, conjointement avec ses confrères Nicolas Leblanc et Charles Papin, les chaises (stalles) du pourtour du chœur de Saint- Pierre de Bourges, en chêne, avec sièges mobiles et sculptés en-dessous, foncées par derrière, posées sur des plates-formes; plus trois chaises « dont les per- closes seront enrichies d'harpies », avec trois tables à portes devant, dossiers à panneaux et revers, ayant sur le devant « ung couronnement seront taillez une clef et une espée en croix », etc. : à raison de 12 livres par siège et par porte. En 1624, il s'engagea avec Charles Papin à taire, pour la fabrique de Saint- Pierre le-Marché, une paire d' <■ armoises » en chêne, garnies de 16 layettes ou tiroirs, La même année, il fit deux armoires et une table en noyer pour le tail- leur d'habits Baudon et reçut en paiement un pour- point à 36 boutons, un haut de chausse de serge grise et la façon d'un bas de-chausse. En 1626, il reçut de la veuve Dorival 8 planchers, 16 membrures et 11 pi- liers en bois de noyer et s'engagea à lui faire, en échange, une table « tirante ». une petite table à mettre au coin du feu, 4 chaises « à vertugallin ». 4 chaises « caquetoires », une petite chaise » à accou- doires pour mettre des sangles », 4 tabourets, un châlit et une couchette, le tout garni de fonds, et fonçures.

A. DU ClIEll, E, 1493, 1197, 1198 et 1501 .

Marin (Jacques), menuisier. Châlelicrault (Vienne), xviii' s.

Mentionné en 1761. A. de la Vienne, E. 7.

Marin (Jacques), doreur. Nimes (Gard), xvnr s.

En 1776, il dora le cadre d'un tableau d'André de Muyclc placé dans l'église Saint-Charles de Nimes (240 1.). A. du Gaiid, G. 1246.

Marin (Jean-Louis), menuisier. Orléans (Loiret), xviu° s.

En 1769, il est mentionné comme ne tenant point boutique, mais payant confrérie.

Statuts et privilèges des maitres-menuisiers d'Orléans, 17G9, p. 130.

Marin (Martin-Charles-Elienne), menuisier ébéniste. Pa- ris, xviii' s.

Le 12 janvier 1786, il fut reçu maître. Il demeurait rue Neuve Saint-Denis.

Tabl. Communauté. Aîmanach des Bâtiments. Pa- piers Champeanx (copie B. A., p. 175).

Marlay, voy. Marlet.

Marie, ébéniste. Paris, xviii" s.

Le 24 mars 1777, il fut créancier dans la faillite du menuisier Lorrain. A. de la Seine, Consulat, Bilans, cari. 115.

Marlet (Bénigne), menuisier-sculpteur. Dijon (Côte- d'Or), xvii'-xvm' s.

Fils de Pierre Marlet. charpentier à Dijon. Il fut apprenti chez Pierre Dodin et compagnon chez le même Dodin et chez Antoine Pain, et il reçut ses- lettres de maîtrise le 14 juillet 1684'.

En 1669, il traita avec les vénérables de la Sainte- Chapelle de Dijon pour l'exécution, sur ses dessins, du buffet des orgues, aujourd'hui à l'église Saint- Michel de la même ville; il reçut une avance de 101 livres sur les 730 convenues2.

Collections phiviïes. Baudot : dessins de boiseries (n»> 1314 a 1317).

1. Ancn. dis Dijon, G. 98. Fyot, communication (Mémoires de la Commission des antiquités du département de la Côte- d'Or, 1913-1914, p. LXVIII). 2. Ancn. dp. la Cote-d'Oh, G. 1540, fol. 246. Louis Morand. Une famille d'artistes : les Marlet, 1099-1846 (Manuscrit, B. A.).

Marlet (lùlme), menuisier-sculpteur. Dijon (Côte-d'Or), xviii0 s.

Fils du menuisier sculpteur Bénigne Charlet; époux de Françoise Goisset, dont il eut les menuisiers sculp- teurs Jean, en 1730, et Jérôme, en 17S7.

En 1731, il se fit admettre dans la corporation des peintres, doreurs, sculpteurs et graveurs de Dijon, afin de pouvoir sculpter lui-même des meubles et des boiseries. En 1764, un « Marlay, sculpteur », quitta la ville de Dijon et ses effets furent vendus. Il exécuta les boiseries de la salle de Rocroy, au logis du Roi.

Louis Morand. Une famille d'artistes : les Marlet, 1699-1846 (Manuscrit B. A.). C. Monget. La chartreuse de Dijon. Tournai, 1905, t. III, p. 78, note. A.-V. Chapuis. Les an- ciennes corporations dijonnaiscs. Dijon, 1906, p. 397.

Marlet (François), sculpteur. Besançon (Doubs), xvm" s.

Vers 1730, il exécuta des projets d'autels et de con- fessionnaux pour l'église des Jésuites de Besançon.

Jules Gauthier. Dictionnaire des artistes franc-comtois antérieurs au XIX" siècle. Besançon, 1892, p. 15. Abbé P. Brune. Dictionnaire des artistes et oucriers d'art de la Franche-Comté. Paris, 1912, p. .180.

Marlet (Jean), menuisier. Dijon (Côte-d'Or), xvm' s.

Le 16 février 1730, il fut parrain de Jean, fils du menuisier-sculpteur Edme Marlet.

Louis Morand. Une famille d'artistes : les Marlet, 1699-1816 (Manuscrit B. A.).

Marlet (Jean), sculpteur. Dijon (Cote d'Orl, xvm* s.

Fils du menuisier sculpteur Edme Marlet et de Françoise Goisset; à Dijon, le 16 février 1730. Le 20 novembre 1761, il fut témoin au mariage du sculp- teur Jérôme Marlet, son frère, avec Jeanne Couplet. Il fut le collaborateur de son frère.

Louis Morand. Une famille d'artistes : les Marlet, 1699-/840 (Manuscrit B. A.).

MARLET

13

MARQUET

Marlet (Jean-Baptiste), sculpteur. Dijon (Côte-d'Or),

XV11I0 s.

Le lu juiilcl 170'i, à l'église Saint-Pancrace d'Autun, il fut parrain de Jean-Baptiste, fils de Jérôme Marlet et de Jeanne Couplcl '. En 17U0, avec les sculpteurs Morand et Lecreux, il travailla aux lambris do l'église Sainte Madeleine de Tournai2.

1. Louis Morand. Une famille d'artistes : les Marlet ICM)- ISItl (Manuscrit B. A.). 2. A. de La Grande et L. Cloquet. Etudes sur l'art à Tournai, t. I, p. -II.

Marlet (Jérôme), sculpteur. Dijon (Côte-d'Or), xviu"- xix" s.'

le 20 août 1731, à Dijon, paroisse Saint-Michel; décédé le 14 novembre 1810, dans la même ville, rue du Château, en chambre garnie. Fils d'Edme Marlet, sculpteur, et de Françoise Goissel. Le 26 novembre 1761. il épousa Jeanne Couplet, de qui il eut le sculp- teur Henri le 3 août 1762, Jean-Baptisle le 19 juil- let 1705, Michel-Louis le 2.4 octobre )708 et le peintre Jean-Henri le 18 novembre 1770. Il fut membre du jury des concours de l'Ecole des Beaux-Arts de Dijon de 1777 à 1780; il semble avoir quitté cetle ville vers 1790: mais il y revint et fut nommé conservateur du Musée, eu remplacement de Pierre-Philibert Larnier; il exerça cette l'onction jusqu'à sa mort.

On attribue à ce sculpteur ou à son atelier toutes les boiseries exécutées à Dijon et clans la région, de 17G0 environ à 178'.), entre autres celles des holels dijonnais Gaulin, Febvret de Saint-Mesmin, Bougé, Le Gouz de Gerland, Bordel, Bouchu, Jean Bouhier, etc., etc. ; celles du château de Bressey et autres. En 1 76'*, il sculpta les boiseries du choeur de la salle capitulaire et du réfectoire de la Chartreuse de Dijon, qui remplacèrent celles de Jehan de Liège et de Jehan de Fenin. Il travailla en 170a aux stalles de la cathé- drale d'Autun. En I .'78, il termina les nouvelles stalles de la Sainte-Chapelle de Dijon, et en 1782, il fut chargé par les Etats-généraux de Bourgogne de la dé- coration de deux nouvelles salles du palais des Etats, à savoir : le salon dit de Coudé et celui des Statues, d'api es les dessins de Jean Bellu, de Paris. Il sculpta beaucoup de cadres, parmi lesquels celui de ['Enlève- ment des Subines, tableau de Naigeon d'après Pierre de Cortone (1.221 livres); celui de la Vue du palais des l'.lats de Bourgogne, de Le .lolivet (1784, 480 L), d'abord attribué au menuisier Maire t; etc. Le 2 mars 1789, il réclama à M. de Bressey 30 livres, sans y comprendre le bois, pour douze consoles, à un écu pièce.

Le Musée de Dijon possède son portrait au pastel, dans un cadre sorli de son atelier (iv 518 du cata- logue), et son buste en plâtre.

Collections privées. Hôtel Baudin (ancien hôtel Febvret de Saint-Mesmin), place Saint-Jean, n" 4, à Dijon : frise et dessus de porte du salon du premier étage. Hôtel du président Jean Bouhier, rue Vau- ban, n" 12, à Dijon : dessus de porte bois sculpté. Hôtel Cornereau [ancien hôtel de Sassenay), rue Bar- besey, n" 3, a Dijon : dessus de porte du salon du rez-de-chaussée. Hôtel Gaulin, rue Saint-Pierre, ii° 11 bis, à Dijon : boiseries d'un salon, d'une chambre à coucher et d'une bibliothèque. Hôtel Richard de Monlangé (aujourd'hui Conservatoire national de mu- sique), rue Monge, n" I, à Dijon : boiseries d'un salon et d'une bibliothèque. Hôtel Bougé, rue Vaillant, 9, à Dijon : boiseries d'un salon et d'une biblio- thèque. — Hôtel Verguetle de Lamolte. rue Thïers, n" 25, à Beaune : Les Quatre Saisons, dessus de porte, et un fronton de glace. D' Louis Marchant, à Dijon : pelil cadre ovale.

Musées. Beaune : dessins des portes du palais des

Etais, à Dijon (ancienne collection Baudot, Beaune, 1883). Dijon : portes des salons de l'ancien palais des Elals; cadre de Y Enlèvement des Sabines, d'après Pierre de Corinne, par Jean Claude Naigeon.

Ventes. Baudot, 1883 (Reaune) : dessins des porles du palais des Etats, â Dijon (15 fr., au musée de Beaune). /(/., 14 au 24 novembre 1894 (Dijon, hôtel des t'eii(es) : n"' 1314-1315, dessins de boiseries, à la plume, teinté; 1310, dessin de boiseries, côté d'apparte- ment, signé : Marlet (201 fr.).

Louis Morand. Une famille d'artistes : 1rs Martel (Manuscrit, B. A.). C. Monget. La Chartreuse de Dijon. Tournai, 1905, t. III, p. 78. Léon Dcsliairs. Dijon. Architecture et déco- ration aux XVlh et XVIII' siècles. Paris, s. d., p. IV, V, VIII, X et XI et pi. 31, 32, 55 à 58, 82 à 84, 80 à 96, 'J8 à 102, 108. Henri Chabœuf. La salle des Statues du Musée île Di- jon (Mém. de la Soc. bourguignonne de géographie et d'his- toire, t. XXVI, 1910), et Note sur un cutlre sculpté de Jérôme Marlet (Mém. de lu Commission des antiquités du départe- ment de la Côte-d'Or, t. XVI, 1912-13, fasc. 3, p. cxxvm cxxxm, et lig.). B. A., Collection de catalogues de ventes.

Marlier (II. -Richard), sculpteur. Yalenciemies (Nord), xvur s.

En 1709-1770, il fut apprenti du sculpteur Richard Fernet.

M. llénault. Richard Fernet, sculpteur, et les origines du musée de Valenciennes (Soc. des B.-A. des Départ , 1903, p. 574).

Marlier (J.-F.), sculpteur. Valenciennes (Nord), xvm" s.

En 1764-1705, il fut apprenti du sculpteur Richard Fernet.

M. llénault. Richard Fernet, sculpteur, et les origines du musée de Valenciennes (Soc, des B.-A. des Départ., 1903, p. 57i).

Marlière (Guillaume), sculpteur. Valenciennes (Nord),

XV1I1" s.

En 1709, il fut élève de Jean-Michel Fior, sculpteur sur bois.

M. llénault, Les Fior (Soc. des B.-A. des Départ., 1900, p. 695, note).

Marotte, menuisier. Paris, x,vm° s.

Reçu maître en 1709, il exerça jusqu'en 1785 et de- meurait « à la Pologne ». Almanach des Bâtiments.

Marque (Charles), menuisier-ébéniste. Paris, xvm0 s.

Il fut admis à la maîtrise en vertu de l'édit royal du 13 août 1767. Il demeura rue du Château- Bourbon, puis en 1775 cour du Dragon, et travaillait encore en 1791.

Tahl. Communauté. Almanach des Bâtiments. Papiers Champeaux (copie B. A., p. 175). E. Molinier. Histoire des arts appliqués à l'industrie, t. III, p. 258.

Marque (Louis), menuisier. Orléans (Loiret), xvn" s. Mentionné en 1769.

Statuts et privilèges des maîtres-menuisiers d'Orléans, 1769, p. 127.

Marquet (Jacques), sculpteur. Bédarridcs (Vaucluse), xvm" s.

En 1721, il fut poursuivi, avec ses collaborateurs Jean-Paul Bernus et Pierre Meynier, par les consuls de Bédarrides, pour achèvement de la balustrade qu'ils s'étaient engagés à exécuter pour l'église de cette ville. A. de Vaucluse, B. 1352.

MARQUOIS

14

MARTEAU

Marquois (AnLoiue), sculpteur. Avignon (Vaucluse),

XVIIIe s.

En 1741, il exécuta pour la commune de Ruslel les bustes de Saint lioman et de Saint Barnabe.

P. Acliai'il. Notes historiques sur les peintres et les sculp- teurs du département de Vaucluse [Annuaire de Vaucluse, 1SU5, p. 287). Biul.iOTli. d'Avignon, Ms. 1574).

Marquois (Marc I"), doreur. Avignon (Vaucluse),

XVIII" s.

Le 1" mars 1747, il épousa Marie Anne Rochas1. Il demeurait en 1753 rue de la Bonneterie, à l'angle de la rue du Collège de la Croix2; il vendit sa maison le 14 mars 176S à Raphaël Guintrandy, négociant en soie (4.800 l.)!.

En 1724, il fut poursuivi par les prieurs de la con- frérie de Jésus, établie dans l'église paroissiale de Mé- nerbe, à l'elfe t d'être obligé de faire et parachever la dorure du retable de l'église dudit lieu '. Le 26 février 1702, il reçut 30 livres roy pour le paiement de cinq douzaines d'« armoiries nacre « faites pour les funé- railles de la marquise de Velleron, à Avignon5,

I. A. de Vaucluse, B. 1102, fol. 302. 2. P. Achard. Notes historiques sur les p dntres et les sculpteurs du département de Vaucluse (Annuaire de VaucliiseAWà, p. 288). 3. A. Cou- londres. Généalogie des Guinlrandy, 1888, fol. 56, ms. com- muniqué par l'auteur. 1. A. de Vaucluse, B. 813. 5. Bibi.. dAvignox, Archives des Gainais, Ms. 3142, fol. 325.

Marquois (Marc II), sculpteur. Avignon (Vaucluse), xvm" s.

En 17S7, il fit un Christ en bois pour l'église de Ca- derousse (Vaucluse) (120 1.). Arcii. de Cadeuousse, CC. 322. ,

Marquois (Michel), sculpteur. Avignon (Vaucluse), xvnr s.

Il demeurait rue Saint-Martial. Le 8 mai 1793, il acheta 2.650 1 une maison ayant appartenu aux ci- devant Célestins d'Avignon et vendue comme bien national, et le 10 mai déclara en ayoir fait rétrocession au citoyen Lambert, fabricant de cartons.

A. de Vaucluse, Q. Ventes des biens nationaux du district d Avignon, reg\ 1, fol. 11 et 10 v°.

Marrot (Balthazar), sculpteur. Cavaillon (Vaucluse), xvn" s.

Le 22 novembre 1687, il prit en apprentissage pour quatre ans Jean Ange Maucord, âgé de 14 ans. Vers la lin du xvn" siècle, il lit. avec Esprit Grangier, les boiseries de la chapelle du Saint-Sacrement et celles du chœur et du faux orgue de la cathédrale de Cavail- lon. Il était plus ornemaniste que statuaire et assez habile.

H. Requin. Notes complémentaires sur la vie du sculpteur J.-A. Maucord (Soc. des ll.-A. des Départ., 1891, p. 108-109). Id., J.-A. Maucord (Mémoires fie V Académie de Vaucluse, 1895, p. 1 et 2). Id., Le tombeau de J.-B. de Sade, évéque de Cavaillon {Semaine religieuse du diocèse d'Avignon, 1898, p. -135).

Marsac (Jean), menuisier. Nantes (Loire-Inférieure), xvn" s.

Le 14 août 1651, tous les maîtres menuisiers de Nantes réunis consentirent à le recevoir maître, mais à la condition qu'il donnerait « à la frairye desdits maistres menuisiers une balustrade en boys de chesne, pour placer â la chapelle de Saint-Gildas », et qu'il épouserait la lillc de Nicolas Dumanoir, maître menui- sier; « et il ne sera reçu maître, ajoutaient-ils, qu'après la bénédiction nuptialle et l'exécution de la balus- trade ».

De Granges de Surgères. Les artistes nantais. Paris-Nantes, s. d., p. 333.

Marsau (Jean), menuisier. Bedoin (Vaucluse), xvn"s.

En 1642, il fut poursuivi par devant la cour baron- nale de Bedoin par le nommé Jean Giraud, en paie- ment de 6 florins !) sols, tant pour prix d'une demi- once de graines de vers-à-soie, que pour reste du prix d'un tonneau que Marsau s'était engagé à lui faire. A. de Vaucluse, B. 1380.

Marsaudon (Pierre), sculpteur. Limoges (Haute- Vienne),

XVII" s.

Inhumé le 28 mai 1670. Renseignement de M. L. Lacrocq.

Marsy (Balthazar), sculpteur. Cambrai (Nord) et Paris, xvn" s.

à Cambrai et baptisé le 6 janvier 1628; mort à Paris le 19 mai 1674. Fils de Barthélémy Marsy. sculp- teur cambrésien, qui, à Florence, à la fin du xvi" siècle, avait été le collaborateur de ses compalriotes les sculpteurs Jean de Bologne et Pierre de Franqueville. Il fut avec son frère aîné Gaspard Marsy élève de leur père à Cambrai, jusqu'en 1648. Ils vinrent alors à Pa- ris où ils travaillèrent pendant un an chez un sculpteur sur bois, probablement Buyster, avant d'être associés pour les travaux décoratifs et d'art en stuc, pierre, marbre, plomb, étain et bronze qu'ils exécutèrent à Paris, à Versailles, à Sceaux, etc.

E. Bouly. Diclionn. historique de Cambrai. Cambrai, 1851, p. 359. A. Durieux. Les artistes cambrésiens. Cambrai, 1873, p. 120 et suiv. Id., Gaspard Marsy (Soc. des B. -A. des Départ., 1882. p. 101). J. Houdov. Histoire artistique de la cathédrale de Cambrai. Paris, 1880, p. 138 et suiv., 227, 228 et suiv., 387.

Marsy (Gaspard), sculpteur. Cambrai (Nord) et Paris, xvn" s.

à Cambrai en 162»; mort à Paris le 10 décembre 1681. Fils de Barthélémy Marsy et frère de Balthasar Marsy, sculpteurs cambrésiens. Il eut les mêmes maîtres que son frère, dont il partagea la vie et les travaux.

Mômes références que pour Baltliazar Maisy. Marsy (Jacques), voy. Musy.

Marteau, menuisier. Paris, xvn" s.

Eu 1635, par suite de la révocation de l'édit de Nantes, le temple protestant de Charenton (construit en 1606) fut démoli, et Marteau fut chargé d'en rompre la menuiserie. .

II. Havard. Dictionnaire de l'Ameublement. Paris, s. d., t. III, p. 728.

Marteau, ébéniste. Paris, xvm" s.

Le 11 avril 1752. il reçut le paiement de 636 livres pour les ouvrages de marqueterie exécutés au château de Choisy.

A. Nat., 0'22+t-2242. B. Chamcliine. Le château de Choisy. Paris, 1910, p. 150.

Marteau (Louis), menuisier-marqueteur. Paris, xvn"- xvm° s.

De 1699 à 1707, il menuisa des modèles pour l'autel de N.-D. de Paris," fit la menuiserie du balancier des médailles et travailla à Versailles, à Marly, à Trianon, à la Muette, aux maisons royales, elc1. De 1706 à i709. il exécuta pour 25.09S 1. 2 s. 9 d. de travaux au châ- teau de Meudon3. En 1710, il fit la menuiserie de l'orgue de la chapelle de Versailles (3.000 !.)'. En 1710 et les années suivantes, il travailla aux boiseries du chœur de Notre-Dame de Paris avec Jules Dégonflons et Jean Denel '. Le 11 avril 1752, il reçut 636 I. pour

MARTIGNY

MARTIN

II' paiement d'ouvrages de marqueterie au château de Clinisy 5.

I. .1. Guitliey. Comptes des bâtiments da Roi. t. IV et V. J De Groucliy. Meudon. Bellevue et Ch mille (Mém. de lu Société de l'histoire de Paris et de V Ile-de-France, t. XX, p. III). ». Eug. de Brirquevillc. L'ortjue de la chapelle du château [Versailles illustré, t. III, p. »'.'). - 1 Marcel Au- bert. La cathédrale Notre-Dame de Paris. Paris, 1909, p. 137 et sniv. Pierre Marcel. Inventaire de. papiers ma- nuscrits du cabinet de Robert de Cotte, premier architecte dn Roi. Taris, 1900, p. 19! et S39. 5. A. \at.. O1 JJil-Ji'iL>.

B. Char.icliine. Le château de Cfioisy. Paris, 1910, p. 150.

Martigny (les1, menuisiers. Paris, xvm" s.

Il y eut deux menuisiers de ce nom. peut-être frères, l'uu reçu maître en 1737 et demeurant rue et fau- bourg Saint Antoine, et l'autre reçu en 1738 et dc- meurant rue Saint-Nicolas, faubourg Saint-Antoine. Us disparaissent des textes en 1786.

Almanach des Bâtiments.

Martin, sculpteur-ébéniste. Paris, xvm" s.

Le 20 juin 1731, il l'ut reçu maître, et le 19 octobre 1740 nommé recteur de l'Académie de Saint-Luc1. C'est vraisemblablement lui qui lit des sièges, lits, etc., pour le Garde-Meuble sous Louis XVI, et qui exécuta en cire le modèle d'un fauteuil mécaniquepour le roi et d'un lit pour la reine-. 11 demeurait « sur le boulevard du Pont aux-Choux' ». De décembre 1708 ;\ mai 1770, il sculpta sur bois de chêne des bas-reliefs et des figures pour la salle de l'Opéra au château de Ver- sailles, d'après les dessins de Pajou3.

1. Liste générale des peintres et sculpteurs de Paris. 1701.

2, Haure. Mémoires, t. II, p. 266. 3. Henri Stein. Augus- tin Pajou. Paris, 1912, p. 342-343.

Martin, menuisier-billnrdier. Paris, xvnr s.

En frimaire an IV. il eut un procès au Tribunal de Commerce avec Heyne, sculpteur sur bois, au sujet de scies qu'il voulait lui rembourser en assignats et que Heyne avait payées en numéraire.

A. de la Si-une, Consulats, Rapports, cart. 23.

Martin (Les), vernisseiirs-doreurs. Paris, xvm' s.

Les frères Martin furent si indissolublement unis pendant toute leur vie qu'il est indispensable de leur consacrer une notice d'ensemble: quant aux détails biographiques particuliers à chacun d'eux, on les trou- vera dans l'ordre alphabétique de leurs prénoms. La souche de celte famille fut Etienne Martin, tailleur d'habits, rue du Faubourg-Saint-Antoine, et Claude Glau, son épouse1. Pour faciliter les recherches, voici un tableau succinct des Martin qui furent vernisseurs. Le tailleur d'habits eut quatre lils : Guillaume, père de Guillaume Jean; Etienne-Simon, père d'Etienne- François; Julien: Robert, père de Jean-Alexandre et d'Antoine-Nicolas.

Comme beaucoup de leurs contemporains, les quatre frères Martin se préoccupèrent d'imiter les laques de Chine et. en travaillant à en surprendre le secret, découvrirent la composition du vernis à base de résine de copal qui les a rendus si célèbres et qui est univer- sellement connu sous le nom île « vernis Martin ». On ne sait lequel des quatre trouva cette composition, et c'est sans preuve que Jal en a attribué la découverte à Robert. Elle leur a été, du reste, contestée; mais s'ils n'ont pas inventé ce vernis (ce qui est à établir), du moins un arrêt du 15 avril 1753 a t il reconnu qu'ils le portèrent « au plus haut degré de perfection1 ». Le brevet les autorisant a l'exploiter leur fut accordé par lettres patentes du 27 novembre I7303 et ils créèrent une manufacture dans la rue du Faubourg- Saint-.VIarlin. Ils eurent tout de suite des élèves, puisque, dès 1738, nous voyons l'un d'eux aller peindre

et vernir un des plafonds de l'appartement de Mme

du Chatelel, a Cirey : d'où, sans doute, le vers de Voltaire : « Sous des lambris dorés et vernis par Mar- tin* ». Le Is février 1744, un arrêt du Conseil permit « au sieur Simon-Etienne Martin le cadet, exclusive- ment à tous autres, à l'exception de Guillaume Martin, de fabriquer pendant vingt ans toutes sortes d'ouvrages en relief et dans le goûi du Japon et de la Chine ». Bien que les doux frères aines fussent officiellement les directeurs de l'établissement industriel, ils avaient associé les deux plus jeunes à tous leurs travaux. Nous ignorons l'époque exacte à laquelle ils furent autorises à prendre le titre il,.- « Manufacture royale ». mais ce fut antérieurement à 1748, car à celte date une feuille publique dit : « La Manufacture royale de MM. Martin pour les beaux venus de la Chine, est située faubourg- Saint-Martin, faubourg Saint-Denis, et une autre rue Saiul-Magloire »5. Leur succès les avait, en effet, obligés d'ouvrir des succursales: la maison principale était dirigée par Guillaume cl Etienne- Simon et, les deux annexes par Julien et Robert. Ils finirent par délaisser les imitations de laques' pour se consacrer au vernissage des landaus, berlines, vis- à-vis, chaises à porteurs, traîneaux, cle. Ils vernirent aussi des ustensiles de la vie privée et de menus objets de toilette, et firent différentes épreuves sui- des boites de carton et des tabatières, qui eurent en 1745 beaucoup de vogue. « Mais les procédés pour les faire n'étaient pas difficiles; Paris se vil, en l'espace de six années, inondé d'œuvres de ce genre, qui, en cherchant à se nuire les unes aux autres, réduisirent le prix deces tabatières à rien. Martin seul et ses frères conservèrent la vogue, ainsi que la manière de raccomodèr les vieux laques et. le Japon, talent fort, au dessus de celui de vernir des carrosses et d'incruster des tabatières en nacre de perle6. ». Ils s'appliquèrent alors plus spécialement a vernir les meubles

Et ces cabinets Martin A surpassé l'art de la Chine7.

De 1749 à 1756, l'un des quatre frères fil, pour les appartements du Dauphin ci de la Dauphine, à Ver- sailles, un cabinet vert, une pièce avec oiseaux ci fleurs, mêlés à des cartouches, dans le goût de Bérain, etc.; mais ces ouvrages trop rapidement exécutés, durèrent peu, et on les remplaça par des peintures en relief et vernies, se détachant avec leurs encadrements sur un fond de menuiserie de couleur blanche3. Ces travaux rapportèrent en 1749 près de 0.500 1. et en 1750 plus de 9.000', et ceux qui, en 1752, furent exécutés pour Mme de Pompadour au château de Bellevue, 58.208 l.10. Le 28 janvier 1756, Louis XV commanda à l'un des Martin la peinture du cabinet de Mme Vic- toire'1. Un Martin participa à la décoration de l'hôtel d'Ormesson, et la marquise de Pompadour eu! souvent recours aux célèbres vernisseurs par l'intermédiaire de Duvaux. son marchand de meubles12. On doit aux frères Martin une quantité innombrable de cadres, encoignures, labiés, commodes, cabarets, plateaux, marquises, véhicules, instruments de musique, etc. En 1769. il y avait toujours à Paris les deux manufactures Martin dans les faubourgs Saint-Martin et Saint- Denis13; mais d'après un texte de cette époque, « la manufacture pour les beaux vernis » était dans le pre- mier de ces faubourgs et une autre dans la rue Saint - Merri, à l'hôtel Jabach". L'atelier du faubourg Sainl- Marlin existait encore en 1785'3. Quand, en 1790, l'exhibition publique des armoiries commença à deve- nir dangereuse, on les effaça ou on en éteignit par d'affreux barbouillages la fraîcheur des Heurs peintes par Huet et vernies par les Martin ,G. On trouvera quelques détails sur le vernis Martin dans l'arrêt du 15 avril I73317. Il en fut fait des imitations nombreuses en France. Hollande, Italie, etc.".

Expositions. Exposition rétrospective de Tours,

MARTIN

16

MARTIN

1890 : Commode Louis XV avec panneaux à sujets chi- nois, en vernis Martin, rocailles, bronze ciselé et doré, provenant du château de Chanteloup (Préfecture d'Indre-et-Loire)'.

Collections privées. 11 ne faut pas songer A énu- mérer tous les meubles vernis par les Martin; car il est peu de collections t£tti n'en possèdent et pas de ventes il n'en soit passé. Nous nous bornerons à quelques citations seulement. Paris, Hôtel Pontalba : panneaux décoratifs avec personnages et pagodes en or se détachant sur fond noir (provenant de l'hôtel d'Havre). Londres. Rothschild {Alfred de) : deux encoignures.

. Musées. Inventaire général des meubles de la Cou- ronne, '1760 : « Une table de vernis de Martin sans tiroir, chantournée.... Secrétaire-bureau, de vernis de Martin, bombé et chantourné sur tous les sens, orné de cartouches fond jaune, peints de divers fruits, fleurs et oiseaux des Indes, porté sur quatre pieds de biche. Petite table à écran et à tiroir, de vernis Mar- tin, ii filets dorés, le milieu qui se lève pour former un pupitre. Commode de vernis de petit vert de Mar- tin.... ayant des camayeux dans les cartouches fond jaune ». Paris. Cluny : peintures vernissées d'une grande voilure d'apparat, et traîneau. Carnavalet : deux dessus de porte et autres fragments (provenant delà vente du marchand Monbro). Versailles. Tria- non : Panneaux de carrosses vernis. Lisbonne, Madrid, Moscou : divers ouvrages des Martin. Ventes. Tournehem (M. de), directeur général des Bâtiments du Roi, décembre 1751 (Paris) : chaise de poste vernie par Ma' tin1. Anonyme, 1753 (Paris) : demi-berline peinte par Lucas, dorée par Martin2. Anonyme, 1756 [Paris) : voiture « en désobligeante » peinte par Dutour, dorée et vernie par Martin3. Anonyme, Paris (17.ï8| : berline peinte par Huet, vernie et dorée par Martin*. Beringhen (marquis de', 2 juillet 1770 [Paris) : encoignures peintes en rouge et vernies par Martin, et marquise « de verny de Martin3 ». lilondel de Gagny, 10 décembre 1776 (Paris) : piano de Rukers, doré et verni par Martin; cabaret à pied, de vernis du même. Willet (de), d'Amsterdam, 26 janvier 1874 (Paris, hôtel Drouot), nos 175 à 180 : six éventails en vernis de Martin. San Severo (prince), 1" juin 11102; 160 : Trois pan- neaux de chaise à porteurs, Louis XV, bois sculpté et doré, sujets vernis Martin (890 fr.l. Chapman (H.-T.), 27-29 janvier 1913 lA'eio York, Etats-Unis, The Anderson Galleries) : meubles en vernis Martin6.

Biographie. 1. Jal. Dictionnaire critique de biographie et d'histoire. Paris, 181-2, p. S45. 2. Cité par AU". Franklin. Corporations ouvrières de Paris. 3. A. N.vr., O1 74, ann. 1730. p. 46-2. - 4. Voltaire. De l'égalité des conditions. 5. Esprit du commerce. Paris, 1748, p. 41. G. Watin. L'art du peintre doreur vernisseur. Paris, 1785, p. 308. 7. Voltaire. Les Tu et les Vous. 8. A. de Champeaux. Le Meuble. Paris, s. d., t. II, p. 186. 9. A. Nat., O' 2219, fol. 23 et 2256, fol. 26.

10. Id., O' 1064. 11. Id., O' 2258, fol. 30. 12. Coura- jod. Livre journal de Lazare Duvaux. Paris, 1873, l. Il, p. 66, 97, 135, 290. etc. 13. Essai général d'indication. Paris. 1769.

14. Le Géographe parisien. Paris, 1 769. A. de Cham- peaux. Le Meuble, t. II. p. 188. Lefeuve. Les anciennes maisons de Paris sous Napoléon ITT. Paris, 1873, t. 111, p. 266.

15. Journal général de France, 7 mai 1785. 16. Journal de la Cour, juillet 1799. 17. Voir aussi l'Almanach des mar- chands, 1775. Watin, ouvr. rite. p. 306-308, etc.— 18. A. de Champeaux. Le Meuble, t. II, p. 198. E. Molinier. Histoire des arts appliqués à l'industrie. Paris, s. d., t. III, p. 114-115.

Expositions. 1. I.. Palustre. Album de l'Exposition rétros- pective de Tours, 1S9Û, p. 49-50, pi. XXV.

Ventes. 1. Affiches, annonces et avis divers, 9 décembre 1751, p. 473 (Table par Trudon des Ormes, B. A.). 2. Id., 1755, p. 197. 3. Id., 1756, p. 221. 4. Id., 1758, p. 36. 5. Id., 2 juillet 1770. 6. B. A., Collection de catalogues de ventes.

Martin (Antoine-Nicolas), vernisseur-dorenr. Paris, xviii° s.

en 1741; fils du vernisseur Robert Martin et de Marie-Anne Geneviève Papillon. Il épousa le 2 mars 1767, à l'église Saint-Sauveur de Paris, Anne-Françoise Demessc. iille d'Alexandre Demesse, paveur des bâti- ments du Roi, de qui il eut Jean Biaise Martin, célèbre chanteur, à Paris le 21 février 1718, mort à la Ronzière (Rhône) le 18 octobre 1837. Il demeu- rait rue des Fontaines.

Jal. Dictionnaire critique de biographie et d'histoire. Paris, 1872, p. 846.

Martin (Baptiste), menuisier. Embrun (Hautes-Alpes),

XVI 1" S'.

Il reçut, le 8 juillet 1685, pour « un lict de noyer et son ciel, pour la chambre des enfants de cœur » de la cathédrale d Embrun, 13 livres; et le 30 juin 1687, « pour des degrez qu'il a faict pour y mettre trois ou quatre rangs de chandeliers », 3 livres. A. des IIautes-At.pes, G. 640 et 642.

Martin (Claude), menuisier-ébéniste. Paris, xvm" s.

Le 4 septembre 17(i6, il fut reçu maître et demeu- ra rue Mauconseil, rue Sainle-Croix de la Bretonncrie et rue du Faubourg-du-Temple, il travaillait encore en 1791.

Tahl. Communauté. Almanach des Bâtiments. Papiers Champeaux (copie B. A., p. 176). E. Molinier. Histoire des arts appliqués à l'industrie, t. III, p. 258.

Martin (Etienne-François), vernisseur-dorenr. Paris,

XVIII' s.

Mort en 1771 à Paris et inhumé le 23 octobre en l'église Saint-Laurent'. Fils du vernisseur Etienne- Simon Martin et de Marie-Françoise de La Porte. Il se maria avec Jeanne-Charlotte Pottier des Portes, dont il eut Etienne-François-Jean. et avec Marie- Henriette Blondel, dont il eut Louis-François et qui épousa en secondes noces Léonor-Agnès-Jacques Le- moine de Brelot, syndic des tontines2. Il demeurait Grande rue du Faubourg-Saint-Martin et s'intitulait « vernisseur du roi »'.

1. Affiches, annonces et avis divers, 28 octobre 1771. 2. A. de la Seine, Hypothèques, Lettres de ratification, 16,030.

Martin (Etienne - Simon), vernisseur - doreur. Paris, xvm" s.

Mort à Paris en juin 1770 et. inhumé en l'église Saint- Laurent1. Fils d'Etienne Martin, tailleurd habits, et de Claude Gau. Il épousa Marie Françoise de La Porte, dont il eut le vernisseur Etienne François et quatre filles : Françoise-Claudine (femme de Sébas- tien-Thomas Dubor, chevalier de Samt-Louisl, Mi- chellc, Jeanne Thomas (femme d'Edmc-Charles Jahnel, procureur au Châtelet) et Marie-Gabrielle (femme d' Antoine-Gérard Galley, architecte). Il fut témoin au mariage de sou neveu Guillaume-Jean Martin, vernis- seur |1731), et au décès de son frère Robert Martin, vernisseur (1765).

Le 20 avril 1 7 2 S , il fut reçu maître et demeurait rue du Faubourg Saint-Martin2. On le voit parmi les clients de Lazare Duvaux. marchand de meubles, de 1755 à 1759 3. Il portait le titre de « vernisseur du Roi ».

En 1748-1749, il présenta un compte pour travail de couleurs vernies et polies aux lambris sculptés par Maurisant pour le cabinet particulier de la Dauphine, au château de Versailles; ce cabinet faisait suite à la Bibliothèque du Dauphin, dont les boiseries furent aussi, en 1735, revêtues de vernis par Etienne Martin*.

Sa veuve se remaria avec Charles Joseph Dugrand- mesnil, maître horloger et bourgeois de Paris. Les enfants qu'elle avait eus d'Etienne-Simon Martin lui cédèrent, le 16 -août 1784, moyennant 40.000 1., la moitié d'une maison sise Grande rue du Faubourg-

MARTIN

17

MARTIN

ne

Saint-Martin portant sur l'entrée celte inscription : Manufacture <le Si' Martin, peintre vernisseur du Roy, el louée i..'i(ll) livres par un à leur cousin Jean- Alexandre Marlin, peintre vernisseur8. Elle mourut en 17S8 et fut inhumée le 2 septembre, figée de SU ans 3 mois".

I. Affiches, minotiers et avis divers, Il juin 177m [Table par Trutlon îles Ormes, B. A.). 2. Liste générale tirs noms et surnoms tir tons 1rs maistrea peintres sculpteurs... tir Paris, 1764, p. 7s. ::. Courajod Livre journalde Lazare Dtivaux Paris, 1*7 1, i. II, p. ;:;7' et 385. i. Gaston Briére. Le Châ- teau tle Versailles, I. I. p. 30-31. ■"•. A. DR i.a Srine, lli/po- Ihètjurs. Lettres tle ratification, a0 10, 030. 0. Journal de Paris, 3 septembre 1788.

Martin (Guillaume), dil Martin Vaine, vernissenr-doreur. Paris, xvni" s.

Mort à Paris en ITiO et inhumé le 12 août en l'église Saint-Laurent1. Fils d'Etienne Marlin, lailleur'Tl'habits, el de Claude Gau. 11 épousa Marie Lamy, de qui il eut en 1713 le vernisseur Guillaume Jean. 11 habita d'abord le faubourg Saint-Antoine berceau de sa famille, puis la rue du Faubourg-Saint-Marlin, il dirigea, de 1730 à sa mort, le principal atelier de la Manufacture des vernis Martin3. Sa femme, qui s'in- lilulail « veuve du premier vernisseur du Roi ». s'associa avec son beau-frère Martin (probablement Etienne-Simon) et continua d'entreprendre toutes sortes d'ouvrages avec le même succès qu'avant la perle de son époux; elle offrait des tabatières d'un nouveau goût, se disait chargée des équipages du roi, de ceux de plusieurs cours étrangères el des carrosses d'entrée de l'ambassadeur de Hollande « qui ont été, disait-elle, admirés de tous les connoisseurs »'.

I. Affiches, annonces et avis divers, 1S août 1749 (Table par Trinlon des Ormes, B. A.). 2. Liste générale des... maistres peintres sculpteurs tle Paris, 1704, p. 78. Roslia. L'esprit du commerce. Paris, 1753, p. I2S. A. de Champeaux* Le Meuble. Paris, s. d-, t. II, p. IJS.'i. 3. Affiches, annonces el avis divers, 29 novembre 1751, p. 451.

Martin (Guillaume1, vernisseur. Roeliefort (Charente- Inférieure!, xvtu" s.

En 1759, il soumit ;\ l'Académie des Sciences un vernis-mastic de son invention, qu'il appelait d'un mot hébreu « camourlol •>: des expériences, faites sous les veux de Soufflol, contrôleur des Bâtiments du roi, établirent que la composition avait des pro- priétés avantageuses. « Ma profonde vénération, dit Wattin, pour tout ce qui touche le nom des Martin, nos maîtres dans l'art du vernis, ne m'empêchera pas de dire que ce vernis n'en étoit sûrement pas un de la nature des nôtres, son nom même de mastic le prouve. » Il ajoute que l'inventeur était le frère du Martin de Paris: mais il fait évidemment erreur, puisque Guillaume Martin, de Paris, était mort dix ans avant que son homonyme de Rochefort eût fait connaître son procédé.

Watin. L'art jlu peintre doreur vernisseur. Paris, I7S5, p. 528-229.

Martin (Guillaume-Jean), vernissenr-doreur. Paris, xvm° s.

en 1713. Fils du vernisseur Guillaume Martin et de Marie Lamy. Il épousa en 1731 Claude-Marguerite Rousseau. Le la avril 1753. un arrêt du Conseil fut rendu, au profil de la corporation des tabletiers, contre lui et Martin Bcrgeron.

V Statuts, arrêts, sentences... pour la communauté des pei- gnierstableliers. Paris, 1700, p. 205.

Martin (Jacques), menuisier. Embrun (Hautes-Alpes), XVII" s.

En 1607, il travailla avec Antoine Peyron, aux boi- series du chœur de la cathédrale d'Embrun. Eu 1611,

il lit le « baston de la croix », 1' « acommodage du pulpilre du grand cœur ». etc. En 1619, il exécuta les « ponlins pour pauser les vitres », « deux ais au devant des degrés du grand cœur ». quatre châssis o d'une ci'oysée à la chambre de la mes Irise », le « ponlinaige faicl pour poser la vitre en la grand csglize du pied du couslé de Saint- Yves », el deux petites piècesde bois qu'il a « fournypour le couvert». En 1620, il lit le « paradis » ou reposoir du jeudi- sainl : en 1621, un confessionnal et la réparation d'un aulre auquel il ajouta « quelques lies cl frontispice »; de 1621 à 1028, « le placard du garde-robbe de l'en- lienne sacristie » pour serrer l'argenterie. A. des Hautes-Alpes, G. 522, 555 à 55s, 501, 519 oL 503.

Martin (Jacques), menuisier el luthier. Embrun (Hautes-Alp.-s), xvu" s.

Le 5 mars 1666. il recul il livres en acompte du prix du tabernacle qu'il s'était engagé i\ faire pour l'église de Réallon'. Il répara pour la cathédrale d'Embrun le serpent en 10Ï6, la basse de viole eu 1657, les quatre violes du chapitre et deux basses de serpent en 1600, etc.2.

I. A. des Hautes-Alpes, G. 015. 2. Id., G. 006, 008, 015 el 010.

Martin (Jean), menuisier-carrossier, Avignon (Vaucluse),

XVIIe s.

Mentionné en 1622.

Bidmotii. d'Avignon, Ms. 1570, fol. 50 : papiers de l'archiviste Acliard.

Martin ("Jean), menuisier. Embrun (Hautes-Alpes),

XVIIe s.

En 1672, il fit pour la cathédrale d'Embrun un con- fessionnal et en répara un autre(H I.),etcn 1075, répara celui « proche les fonts baptismaux » (3 I.). Le 26 février 1690, il reçut 5 livres pour « huii tirand pour le jeu de vois humène et deux tramblans, et du.x tirans et trois moulles pour de tuios et hun es pour jeter le plouu en sable », travaux faits aux orgues de la même église.

A. des Hautes-Alpes, G. 029, 033 et 645. Martin (Jean), metiuisier. Monde (Lozère), xvmc s.

En 1763, l'hôpital de Mende lui céda, pour 200 livres, une partie de maison située dans cette ville, « près la Croix appellée la Pomme ».

A. de la Lozère, IL 510,

Martin (Jean), menuisier-ébéniste. Paris, xvme s.

Le 13 décembre 1769, il fut reçu maître et demeura rue de la Roquette et rue de Seine. Son nom disparait des textes vers 1785.

Tabl. Communauté. Almanachdes Bâtiments. Papiers Champeaux (copie B. A., p. 170).

Martin (Jean), menuisier. Saintes (Charente-Inférieure),

XVIIIe s.

En 1770, il fut traduit au Présidial de Saintes par Catherine Chardry, qui l'accusait de séduction, et lui-même, en 1785, attaqua devant la même juridic- tion le menuisier Valentin Pilard, pour cause de diffa- mation.

A. de la Charente-Inférieure, B. 984 et 999. Martin (Jean-Alexandre), vernisseur-doreur. Paris,

XVIIIe s.

en 1738; fils du vernisseur Robert Marlin et de Marie-Anne-Geneviève Papillon. Le 21 juin 1767, il épousa à Villejuif Angélique-Louise-Joseph Duber- trand, fille de ltoch Duberlrand, mailre chirurgien,

IL —3

MARTIN

16

MARTIN

dont il eut Marie-Louise-Alberline. qui épousa, le dl février 1781), à l'église Saint-Laurent de Paris, François-Nicolas Delaistre, sculpteur du Roi, et mou- rut en 18231.

Il habitait la rue du Faubourg-Saint-Mariin. Le 25 février 1774, il fut arbjlre au tribunal des Juges- Consuls au sujet des sculptures d'un poêle dues au sieur Dubois, et lui-même, le 16 octobre 1777, fut soumis à l'arbitrage d'un de ses confrères, Daniel Au- ber, vernisseur du Roi, au sujet de l'exécution delà dorure d'un vis à-vis pour Puipied, sellier du Ro,ys. Il prenait le titre de vernisseur du Roi et celui de « vernisseur du Roy de Prusse », parce qu'il peignit et vernit le cabinet de Frédéric II au château de Sans- Souci. En 1 78 i-, il louait la Manufacture du faubourg Saint-Martin, propriété de sa famille, 4.500 1. par an3. En 1790, il fut électeur de la section de Bondy, et le 4 février 1791, commissaire à la fête religieuse du club des ci-devant représentants de la Commune, à Notre Dame1. Le 12 octobre 1791, il fut arbitre dans un différend entre Delaitre et Geneveri5.

1. Jal. Dictionnaire critique de biographie et d'histoire* Paris. 1872, p. 4S3 et 8io. 2. A. dk la Seine, Consulat, Rap- ports, cart. s et 41. 3. Id., Hypothèques, Lettres de ratifi- cation, n° 16.030. 4. Charavay. Assemblée électorale de Paris. Paris, 1890-1905, t. I. p. 31 et 414. ô. A. de la Seine, Consulat, Rapjiorts, cart. 18.

Martin (Jean-Pierre), menuisier-ébéniste. Paris, xvm" s.

En veTtu de l'édit du Roi du 13 août 1767. il obtint la maîtrise. 11 demeura rue de la Contrescarpe, fau- bourg Saint-Marcel, et en 1785 rue du Faubourg-Mont- martre. Son nom disparaît des annuaires en 1791.

Tabl. Communauté. Almanach des Bâtiments. Papiers Cha.mpea.ux (copie G. A., p. 176). E. Molinier. Histoire des arts appliqués A l'industrie, t. III, p. 258.

Martin (Jessé), menuisier. Embrun (Hautes-Alpes), XVIIe s.

De 1632 à 1035, lors de la réfection des orgues de la cathédrale d'Embrun par les frères Eustache, luthiers de Marseille, il exécuta la menuiserie de l'encorbelle- ment à neuf pans qui soutient ces orgues contre un des piliers de la nef. En 1032, il reçut 9 1. IG s. pour quatre journées passées à polir « l'ais de noicr servant à jetfer les lames et plaques de plomb et es tain », et pour le bois qu'il avait fourni et accommodé pour les moules des tuyaux, et 12 1. pour l'exécution de deux portes et deux armoires destinées aux mêmes orgues. Le 21 janvier 1644, il toucha 5 1. pour la façon de deux châssis de la grande sacristie de la cathédrale et pour avoir brisé la grande porte d'icelle; le 8 avril Î6i7, 3 écus pour réparation à la couverture de la maîtrise, et le JîO avril 1607, 5 livres pour avoir sculpté les armoiries de l'orgue et des deux portes de la « Cha- nonge » (maison du chapitre)..

A. des Hautes-Alpes, G. 579, 590, 594 et 617. Abbé P. Guillaume. Les orgues de Notre-Dame d'Embrun (Soc. des B.-A. des Départ.. 1880, p. 204 et 270, I8S7, p. 666).

Martin (Joachim), menuisier. Sainte-Menehould (Marne),

XVII" s.

Le 15 juin 1682, il fit son testament chez M" Nicolas Chastillon, notaire de Sainte-Menehould.

A. DE LA Marne, E. 905.

Martin (Joseph),

XVII" s.

menuisier.

Embrun (Hautes-Alpes).

Le 20 décembre 1621, il fut payé pour la fourniture des châssis de la grande sacristie de la cathédrale d'Embrun, pour le balustre au devant du grand autel et pour « les couverceaux de deux caisses dans les- quels on a porté les habits à Thurin ». En juillet 1627, il toucha 56 sols pour le châssis de la sacristie.

A. des Hautes-Alpes, G. 500 et 566.

Martin (Joseph), menuisier. Embrun (IIautes-Alpes)r xvm» s.

Le 18 février 172't, il toucha, avec son confrère Do- minique Allard, un acompte de 100 livres pour l'exé- cution d'une table d'autel et d'armoires destinées à la cathédrale d'Embrun; le 27 juin suivant, ils reçurent 77 1. 13 sols « pour entier payement de la table d'au- tel qu'ils ont fait à la sacristie ».

A. des Hautes-Alpes, G. 667.

Martin (Julien), dit Martin le jeune, vemisseuv-doreur. Paris, xvm" s.

Mort à Paris en 1752 et inhumé le 30 septembre en l'église Saint-Laurent. Fils d'Etienne Martin, tailleur d'habits, et de Claude Gau. Il fut témoin au mariage de son neveu le vernisseur Guillaume-Jean Martin, en 1731, et demeura rue du Faubourg-Saint-Laurent, puis rue du Faubourg-Saint Denis.

Affiches, annonces et avis divers, 5 octobre 1752 (Table par Trudon des Ormes, B. A.).

Martin (Julien), menuisier-ébéniste. Paris, xvm* s.

Le 18 mars 1734, il fut reçu maître. Il habita la rue du Faubourg-Saint- Denis, puis celle de Grenelle au Gros Caillou, il était encore vers 1788.

Tabl. Communauté Almanach des Bâtiments. Papiers Champenux (copie B. A., p. 176). E. Molinier. Histoire d':s arts appliqués à l'industrie, t. III, p. 25S.

Martin (Nicolas), menuisier. Rouen (Seine-Inférieure),.

XVII" s.

En 1647, il reçut 12 livres pour avoir fait en l'église Saint-Vivien de Rouen « un encastillement de bois, posé de présent en un des piliers du chœur, est affiché le vélin sont écrits plusieurs sentences et arrêts donnés ci-devant entre les sieurs curés et tré- soriers ».

A. de la Seine-Inférieure, G. 7785.

Martin (Pierre), xvir s.

menuisier. Embrun (Hautes-Alpes).

De 1026 à 1628, il travailla, avec Claude Coinsbuc, avi « rabbillement de la chère de bois blanc » de l'église métropolitaine d'Embrun, travail qui leur fut payé 37 sols. Le 0 mai 1645, il reçut un « soûl marqué » pour raccommodage d'une petite chaire de l'orgue de la même cathédrale:

A. des Hautes-Alpes, G- 519 et 593.

Martin (Pierre), menuisier. L'Echelle (Ardennes),.

XVII" s.

Le 27 juin 1640, il fut témoin à Aubigny au mariage de son beau-frère Etienne Dogny. A. des Ardennes, E. 804.

Martin (Pierre), menuisier, sculpteur et peintre. Brioude (Haute Loire), xvn° s.

Cité en 1660.

Congrès archéologique de France, session du Puy, 1904.. p. 499.

Martin (Pierre), ébéniste. Grenoble (Isère), xvn" s.

à Lanchâlre; fils de Michel Martin, notaire, et d'Isabeau Brotin. 11 testa le 2 mai 1087, mais ne mou- rut qu'aux approches de 1701. Le 9 mai 1672, il épousa, à Grenoble Madeleine Hélix, de qui il eut Jacques, Marie et Madeleine.

Il était protestant et s'établit à Grenoble comme ii maistre esbenier ».

Edmond Maignien. Les artistes grenoblois. Grenoble, ISS7r p. 238.

MARTIN

19

MASLE

Martin (Pierre), menuisier. Versailles (Seine-el-Oiso),

XVII" s.

En 16*5, il fit desouvrages aux bâtiments «les dehors du château de Versailles, dont il ne fui payé qu'en IB97 Si 1098.

J. GuilTrcy. Comptes des Bâtiments du Roi, l. IV. Martin (Pierre), menuisier. Saint-Loup (Deux-Sèvres),

XV11I" s.

En 17 U. il exécuta 1 :i menuiserie du bâtiment de la Qlerie de l'hôpital de Saint-Loup.

A. DBS DtU.t-SÈVRKS, II. Slipplélll. 668.

Martin (Robert), vernisseur-doreur. Paris, xviii" s.

à Paris, rue du Faubourg -Saint- Antoine, le 9 janvier 170H et baptisé le lendemain à Sainte-Mar- guerite; décédé a Paris le 3 avril ITOD et inhumé le lendemain dans les caveaux de Saint-Laurent, en pré- sence de ses frères Guillaume el Etienne-Simon. Fils d'Etienne Martin, tailleur d'habits, et de Claude Gau. I.e 7 novembre 17:13. il épousa en l'église Saint Lau- rent, à Paris, en présence de sa mère el de ses trois frères, Marie-Anne-Geneviève Papillon, fille du libraire Etienne Papillon et nièce de l'ébéniste J.-F. Guesnon, dont il eut André-Germain, vers 173 4 et encore vivant en I7n5, et les vernisseurs Jean Alexandre en 173S el Antoine Nicolas en 17421.

Le 22 septembre 1736. il fut reçu maître: il portail le tilre de .i vernisseur du Roi » et demeurait rue du Faubourg Saint-Denis3. De 1753 à 1759, il fut un des clients du marchand de meubles Lazare Duvaux3. En •1770, on vendit le fonds du défunt. « connu dans toute l'Europe par son vernis », et en 1775, on vendit encore de ses clî'ets et de ses ouvrages1. « La véritable ori- ginalité du talent de Robert Martin est non pas d'avoir répété servilement les laques orientaux, mais d'avoir su détacher ses ornements et ses peintures sur ces fonds pailletés d'or, qui donnent tant d'éclat aux boites et ustensiles du Japon5 ».

Sa veuve, s'intitulanf o vernisseur». faubourg Saint- Denis, (i aux Armes d'Angleterre ». tint un commerce de bijoux et d'équipages6.

I. J:il. Dictionnaire critique de liiographie el d'histoire. Paris, 1872, p. 845. A. Trudon des Ôrines. Contribution à l Etat-civil des artistes français fixés à Paris de 1746 à i77S. Paris, 1907. p. 42. 2. Liste générale... des peintres scul- pteurs... de Paris. Paris. 170 1 . Roslin. L'esprit du com- merce. Paris, I7.H, p. 12s. 3. Courajod. Livre journal de Lazare Duvaux. Pnris, 1873, t, II, p. loi, 157, 20'.' et 3S5. 4. Affiches, annonces et avis divers, Il avril 1705, 1770, p. 117, et 1775, p. 273 (Tal,lc par Trudon des Ormes, b. A.). 5. A. de Cbampeaux. Le Meuble. Paris, s. d . t. II, p. 190. —G. Affiches, annonces et avis divers, suppléai., 0 niai [705.

Martincourt (Pierre), menuisier-ëlténiste. Paris, xvm" s.

Le 22 juillet 1767. il fut reçu maître. Il habita la rue du Bac et en 1775 la rue de Sèvres et disparut vers 1788.

Tabl. Communauté. Almanacli tles Bâtiments. Papiers Cliampeaux (copie P A., p. I76i. E. Mobilier. Histoire des arts appliqués à {'industrie, t. III, p. 238.

Martinet [Gilbert), menuisier. Orléans (Loiret), xvm" s.

Mentionné en 1769.

Statuts, privilèges.., des maîtres menuisiers d'Orléans, I7G9, p. 129.

Martinet (Jean1, doreur. Toulouse (Haute-Garonne), xvii" s.

Le 24 décembre 1643, il promit de dorer le retable sculpté par Guillaume Fontan pour la chapelle Notre- Dame de Bonnes-Nouvelles, à l'église Saint Sernin de Toulouse [~M 1.)'. Le 4 octobre 1656, il s'engagea à

dorer celui que venait de terminer le sculpteur Ma- thieu Gay pour la < frérie des Pénitents blancs de

Toulouse (il)" l.)». —I.e («octobre 1657. il vendil aux Visitandincs de la même ville un tabernacle eu bois de tilleul, orné d'une Visitation, de six statues de sainls, de vases el de porte-lampes, le tout doré d'or de durai (200 l.)».

l. J. Leslrade, Baux à besogne [Bulletin de la Société archéologique du Midi de la France, nouvelle série, 1909,

11° 39, p. 513). 2. Id. UislOirede l'art :i Toulouse, nouvelle série île baux à besogne, 1467-1677. Toulouse, 1907, p. 51. :!. A. du la Haute-Gaiionniî, II ...

Martoys (Guillaume), sculpteur. Béziers (Hérault),

XVII" s.

Le ,'i mai Plie, il traita pour le tabernacle en bois sculpté d'après son dessin, destiné à la chapelle Notre-Dame de Bethléem, dans l'église Saint-Just de Narboune; ce tabernacle fut doré par Jean Rodière. Le 6 décembre 1032, il toucha une partie du prix (600 1.) d'un tabernacle en bois de tilleul sculpté el doré (pie les doreurs Antoine, Jean et Jean-Pol Ro- dière cédèrent à l'oeuvre de Florensac (Hérault).

1.. Favatier. La vie municipale à Narboune au XVII' siècle : les beaux arts et les arts industriels [Bulletin de la Commis- sion archéologique de Narboune, 1901, p. 415 et suiv., 700 et suîv).

Marvés de Merville (Pierre-Marie), menuisier-ébéniste. Paris, xvm" s.

Il épousa Brigitte Aude, qui mourut le 2 avril 1791, âgée de 48 ans, et dont il eut Jean-Pierre-Marie '.

Le 6 décembre 1769, il fut reçu maitre; il demeura barrière de Sèvres et en 1785 rue du Faubourg-Saint- Denis, il perdit sa femme1. I.e 5 août 1784, il de- manda à l'abbé Bandeau, chef du conseil du duc de Chartres, de nommer un expert pour examiner les différents mémoires des travaux qu'il avait faits pour le duc3.

1. A. de la Sf.iniî, Tabl. de décès de l'Enreg., reg. 1830. 2. Tabl. Communauté. Almanach des Bâtiments. —Papiers Cliampeaux (copie 13. A., p. 176). K. Molinier. Histoire des arts appliqués à l'industrie, t. III, p. 25s. 3. A. Nat., lt » 293, liasse.

Marville, voy. Marvès de Merville.

Mary, dit Dubois, menuisier-sculpteur. Evreux (Eure),

XVIII" s.

En 1774, le chapitre de la cathédrale d'Evrcux ayant voté 12.000 livres pour la réparation de ses orgues et la construction d'un nouveau buffet, il fournit un devis de 4 000 livres qui lui furent versées avant 1778.

Jules Fossey. Monographie de la cathédrale d'Evreux. Evreux, 1898, p. 107 el suiv.

Mary, menuisier. Marseille (Bouches-du-Rhône), xvm" s.

11 demeurail rue de la Providence à Marseille et se monlra, pendant la Révolution, très ardent sans- culotte. En 1793, il répara la guillotine de celle ville et n'échappa que par la fuite à la réaction fédéraliste de 1795.

Laurent Lautard. Marseille depuis 17,1:1 jusqu'en ISIô. Mar- seille, 1844, t. I, p. i27-i"-'N.

Mary (Noël), sculpteur. Auxerre (Yonne), xvii'-xvfu' s.

En J 700. il exécuta un tabernacle pour le maître- autel de l'église de Germigny. A. de i.'Yonnk, G. 2455.

Masle (Jean-Jacques), sculpteur. Paris, xvnt" s.

Mort le 28 janvier 1788, à Paris. 11 était sculpteur sur bois et demeurail rue du Vertbois, « â l'enseigne de la Providence ». Par testament du 10 janvier 1788,

MASRELIER

20

MASSON

il constitua comme son légataire universel le sculp- teur Lhorlogé.

A. de la Seine, Insinuations de testaments, reg. 282, fol. 51. A. Nat., Y. 10809. J. Guiffrey. Scellés et inventaires d'artistes français du XVII' et du XVIII' siècle (N. A. de VA. F., 1885, p. 207).

Masrelier, sculpteur. Paris et Stockholm (Suède;,

XVIIIe s.

Sculpteur sur bois, il quitta Paris pour suivre son père, sculpteur ornemaniste, et son frère, peintre d'ornements, en Suède, ils avaient été appelés pour travailler dans les appartements du chàtSau royal de Ilaga. Il était inventeur d'une composition pour remplacer les sculptures en bois. « Pour aller plus vite, dit un contemporain, il se sert d'un procédé qui imite fort bien les moulures et est beaucoup plus économique; c'est une pute qui se durcit, à laquelle on donne la forme que l'on veut et susceptible de re- cevoir toutes les couleurs. L'or y tient fort bien et s'y polit à merveille. Il a appris ce secret à Paris et jus- qu'à présent il a parfaitement réussi. Young [excellent sculpteur sur bois travaillant à la même époque à Stockholm] prétend que le bois doit avoir la préfé- rence sur celte composition. Ce qu'il y a de sûr, c'est qu'elle est moins chère, plus aisée à réparer, plus susceptible de prendre toutes les formes, et qu'em- ployée elle fait le même effet que le bois Ce procédé a de plus un grand mérite aux yeux du roi toujours pressé de jouir; c'est que par il a plus promptement ce qu'il désire ».

Fortia de Piles. Voyage de deux Français en Allemagne, Danemark, Suéde, Bu'ssie et Pologne. Paris, 17%, t. II, p. 120.

Masse (Dorothée), sculpteur. Paris, xvn" s.

On a voulu faire, sans preuve, de cette « sculpteuse en bois », la fille et l'élève de Jean Macé. Voy. Godequin.

A. de l'A. F., t. I, p. 223.

Massé (Jean), voy. Macé.

Massé (Jean), menuisier en j)ieni)ies.Carcassonnc(Audc),

XVIII" s.

En 1777, il poursuivit au criminel divers habitants de Carcassonne, entre autres l.efebvre, greffier en chef de l'Election de Chaumont en-Bassigny, lequel. « vêtu d'un bevcrlé ou frac blanchâtre », l'avait frappé d'une arme blanche dans « une bateste ou dispute très sérieuse et très grave », qu'il y eut, sur les 9 heures du soir, le 10 février, dans la grande rue, près de sa maison. A. de l'Aude, B. 559.

Massé (Nicolas), menuisier-sculpteur. Paris, xvn° s.

De 1601 à 1088, il fut menuisier et coffretier de la Maison du Roi, avec 300 livres de gages'. Il exécuta des sculptures au Louvre, aux Tuileries et aux oran- geries de Glatigny et de Clagny, un traincau pour Versailles et un bateau pour le canal2.

1. J. Guiffrey. Liste des artistes de la Maison du ftoi, etc. (iY. A. de l'A. F., 1872, p. 8S, et 1376, p. 65). —2. Id. Comptes des bâtiments du Roi, t. I.

Masse (Faul), menuisier-ébéniste. Paris, xvm" s.

Le 13 novembre 1776, il fut reçu maître. Il demeu- rait cul-de-sac Baffour. Son nom disparaît des an- nuaires en 17t>8.

7 abl. Communauté. Almanach des Bâtiments. Papiers Champeaux (copie B. A., p. 176). E. Molinier. Histoire des arts appliqués à l'industrie, t. 111, p. 258.

Massés (Jacques), menuisier-ébéniste. Paris, xvm" s.

Le 31 juillet 17H5, il fut reçu maître et demeura rue de Limoges et rue de la Marche, au Marais'. Le 13 février 1788, il fut créancier dans la faillite du célèbre ciseleur Gouthière2. Il travaillait ei*core en 1791.

I. Tahl. Communauté. Almanach des Bâtiments. Pa- piers Champeaux (copie B. A., p. 176). E. Molinier. Histoire des arts appliqués h l'industrie, t. III, p. 253. 2. A. de la Seine, Consulat, Bilans, cart. 72 et 113.

Masset (Nicolas), menuisier-ébéniste. Paris, xvm" s.

Mort le 10 vendémiaire an VII; époux de Françoise Angot1. Le 3 avril 1775, il fut reçu maître et demeura rue du Crucifix-Saint-Jacques, puis dans l'enclos de la Trinité, n' 7i2.

J. A. de la Seine, Tabl. de décès de l'Fnregist.. vcg. 1851. 2. Tabl. Communauté. Almanach des Bâtiments. Papiers Champeaux (copie B. A , p. 176). E. Molinier. Histoire des arts appliqués a l'industrie, t. III, p. 258.

Massien (Guillaume-Marie), menuisier. Pontoise (Scine- ct-Oise), xvnr s.

Le 23 février 1789, il prit part à l'assemblée tenue au Bureau de la communauté des menuisiers, ébé- nistes, tourneurs, etc., de Pontoise, pour la rédaction des cahiers aux Etats-généraux. Il demeurait rue du Pont.

Ernest Mallet. Les élections du bailliage secondaire de Pontoise en ITS9. Pontoise, 19)9, p. 150.

Massion (Gaspard), menuisier. Blois (Loir-et-Cher),- xvm" s.

En 1777, le cordonnier Lestrade et sa femme lui ré- clamèrent comme étant l'un des membres de l'an- cienne communauté des menuisiers de Blois, le paie- ment de plusieurs années d'arrérages d'une rente de 15 livres, au principal de 300 livres, due par cette ancienne communauté supprimée par édit du roi d'avril 1777.

A. de Loir-et-Cher, E. 749.

Masson, ébéniste. Versailles (Seine-et-Oise), xvm" s. Vers 1740, il travailla à Versailles.

Musées. Versailles, Grand Trianon : deux com- modes* genre Boulle et une console faisant suite. Papiers Champeaux (copie B. A., p. 177).

Masson (Claude), sculpteur. Troyes (Aube), xvn" s.

Baptisé le 9 avril 165i, à Dijon; fils du menuisier Jean Masson. Il s'établit à Paris, « au Fossey de l'Estrappadc, paroisse Saint-Jacques du Haut-Pas ».

Louis Morin. Quelques sculpteurs troyens iSoc. des B.-A. des Départ., 1902, p. 317).

Masson (Etienne), menuisier sculpteur. Dijon (Côte- d'Orj, xvn" s.

Le 18 août 1685, il participa à l'adjudication des travaux de la salle do palais des Etats de Bourgogne, qu'il offrit de l'aire pour 71.000 livres. Le 22 août

1692, il fut chargé d'exécuter onze fauteuils en noyer (I80<i 1.) destinésà la même salle: reçus le 12 novembre 1093, ces fauteuils furent remis à Pierre Blondel, ta- pissier à Dijon, qui, par adjudication du 23 décembre

1693, fut chargé de les garnir en toile bleue, ainsi que les bancs destinés aux trois ordres et aux officiers du gouverneur,, œuvre du sculpteur Bernard Rollin.

A. Cornereau. Le palais des Etats de Bourgogne à Dijon (Mémoires de la Société bourguignonne de géographie et d'histoire, t. VI, 1390, p. 259 et 320). Eugène i'yol. Le scul- pteur dijonnais Jean Dubois. Dijon, 1907, p. 8 et 28.

MASSON

21

MATHIEU

Masson (François), menuisier. Grenoble (Isère), xvn' s.

Le 30 avril I62i, il termina les menuiseries el boise- ries du couvent Sainte Marie-d'En-Haut.

Kdm. Maignien. Les artistes grenoblois. Grenoble, 1 887, p. Ï.M.*

Masson (Jacques), sculpteur. Troyes (Aube), xvn" s.

Baptisé à Dijon le 14 novembre 1666; fils du me- nuisier Jean Masson. Le 27 mars 1083, il entra en apprentissage chez son frère Claude et resta dans son atelier jusqu'à l'âge de 22 ans.

Louis Morin. Quelques sculpteurs troyens (Soc. (tes B.-A. des Départ., 1902, p. 317-318).

Masson (Jacques-Urbain), menuisier-ébéniste. Paris,

XVIII" S.

Reçu niai Ire le 2fi septembre 1770. 11 demeura rue de Sainlonge et, de 1785 à 17S8, rue Saint Sébastien.

Tabl. Communauté. Almanach des Bâtiments. Papiers Cliampeaux (copie 13. A , p. 177t. E. Molinicr. Histoire des arts appliqués à l'industrie, t. ÏII, p. 258.

Masson (Jean), menuisier. Troyes (Aube), xvn0 s.

Il mourut avant 1083. 11 épousa Marie Pelletier, de qui il eut les sculpteurs Claude et Jacques Masson. En 1005. il fit un tabernacle pour l'église Saint-Pan- taléon de Troyes.

Louis Morin. Quelques sculpteurs troyens (Soc. des B. A. des Départ., 1902, p. JI7 318). lîabeaii. L'église Saint-Pan- taléon de Troyes. Troyes, IsSI, p. 30.

Masson (Noël1, menuisier. Paris, xvn" s.

Vers 1035, il s'engagea à faire avec son confrère Guillaume Tricotet. pour 100 livres, le tabernacle du grand-autel de l'église Saint-Sernin A Escoussens (Tarn).

A. DU Taux, E. 323.

Massue (François), menuisier. Le lioslebaut (Seine-In- férieure), xvm" s.

Par délibération du 12 août 1758, la Fabrique de l'église d'Esteville décida la confection d'un confes- sionnal et d'une cliaire à prêcher, suivant le dessin de Massue.

A. DE LA SBISE-lNFÉRIBUnE, G. 8IG6.

Maté (Nicolas), sculpteur. Saint- Viunebaull (Aube), xvn" s.

Il est connu par un bâton de pèlerin en bois de palmier, sur lequel il grava, en 519 lettres de 12 et 15 millimètres de hauteur formant 91 mois, toutes les strophes du Vexillu Régis des vieux antiphonaires en nsage en France au xvn" siècle. Autour de la poignée, percée d'un trou circulaire, on lit ces mots, soulignés d'un large Irait : Ululé Nicolas, beryé de Sainvin Battit et de Saint-Pierre de Rossenay. Entre ces lettres el celles de l'bvmne est gravée l'ancre de l'e Qi

['■M I .mmii I l'iii.ii.i' . '!'. I UIIIIUUJ

(Yonne), à la vente des collections du général de Gouvenain-Moncorps, en avril 1000.

Bulletin .-ircltéologiqm du Comité des Travaux historiques, 1900, p. GUI : communication de l'abbé Poulaine.

Materre (Léonard), menuisier-sculpteur. Lonzac (Cor- rèze), xvn» s.

En 1600. il s'engagea à travailler à Tulle « dans la boutique » des menuisiers-sculpteurs Jean et Jacques Mourel, père et fils, pendant un an, moyennant la somme de 48 livres1. Le 0 janvier 1081, il passa un

traité avec le sculpteur Pierre Duhamel pour la me- nuiserie du tabernacle de L'église de Peyrelevadc ; el le 0 novembre 1670, un autre avec les syndics de la confrérie Notre-Dame de Montsarra, eu la cathé- drale de Tulle, pour divers travaux dans celle cha- pelle !.

t. Victor Forot. Les sculpteurs et peintres du Bas-Limousin el leurs oeuvres aux XVlla et XVIIIe siècles (Bulletin de la Société scientifique, historique et archéologique de la Cor- rèze, 1910, p. 334 et 356). 2. Id. Le maître-autel de. A'avcs et son retable. Tulle, s. d., p. Il et noie. G. Clément- Simon* Les Duhamel, sculpteurs lullois du XVIIe siècle.

Mathée, sculpteur. Versailles (Seine-et-Oise), xvn" s.

De 1087 à 1689, il fit des ouvrages de sculpture sur bois pour les appartements de Trianon.

J. Guiffrey. Comptes des Bâtiments du roi, t. II et III. Léon Dcshaii'S. Le Grand Trianon. Paris, s. d., p. VIII.

Mathias (Jean), sculpteur Marseille (Bouchcs-du-Rliônc), xvii'-xviii" s.

Formé a l'école de Pierre Puget, à l'arsenal de Tou- lon, il se fixa à Marseille il devint mailre sculpteur conduisant les ouvrages de sculpture des galères du roi. Le 3 juillet 1084, il donna quittance de 500 livres pour ses appointements du second quartier de Tannée1. Le 31 mars 1704, il en donna une autre de 500 livres pour ses appointements de janvier à mars (160 1. 13 s. 4 d. par mois) versés par le trésorier général des ga- lères de Marseille2. Il exécuta le buffet des orgues de Notre-Dame la Major, cathédrale de celle ville3.

I. A. de l'A. F., t. IV. p. 303. 2. ,1. GuilTrey. Quittances d'artistes (N. A. de TA. F., 1882, p. 24). 3. Etienne Parrocel. Annales de la Peinture. Paris, 1862, p. 387. Léon Lograngc. Pierre Puget. Paris, 1808, p. 349.

Mathieu (Etienne), menuisier. Dijon (Côte-d'Or.), xvn" s.

Le 10 avril 1038, il porta appel à la Cour contre l'or- ganisation patronale du placement. Le 28 mai 1039, il fut nommé dans la délibération du Parlement.

II. Hauser. Les compagnonnages d'arls el métiers à Dijon aux XVIIe et XVIII" siècles (Revue bourquignonue, t. XVII, 1907, n" 4, p. 30 et suiv.).

Mathieu (Gaspard1, menuisier-ébéniste. Paris, xvin* s.

Le 18 février 1778, il fut reçu maître; il était adjoint à syndic en 1785 et syndic de la corporation en I7SG et demeurait rue de Cléry. Son nom disparait des textes en 1788.

Tabl. Communauté. Almanach des Bâtiments. Papiers Cliampeaux (copie B. A., p. 177). E. Molinier. Histoire des arts appliqués a l'industrie, t. III, p. 2.'iy.

Mathieu (Isaac), menuisier. Dijon (Cote-d'Or), xvn* s.

En 1078, il travailla pour les Visitandines de Dijon et pour la conseillère du Genoul1. La même année, il s'associa à la protestation d'Antoine Pair contre un règlement municipal de 1077 qui avait pour consé- quence de faire partir de la ville un grand nombre de compagnons2.

1. A. de la Cote-d'Oii, G. 10 . 2. Id., iliid. II. Hauser. Les compagnonnages d'arts et métiers de Dijon aux XVIIe et XVIIIe siècles (Bévue bourguignonne, t. XVII, 1907, 4, p. 117.

Mathieu (Jehan), menuisier. Paris, xvn" s.

Le 27 mai 1605, il prit part à l'adjudication de che- valets de bois de sapin pour l'Arsenal de Paris, et le 2 septembre, il pa-sa un marché pour la pose des plan- chers, plafonds el lambiis audit Arsenal, à raison de 31 s. 0 d. par toise.

F. de Mallevouc. Les actes de Sully passés au nom du roi de 1600 h IUI0 par devant M" Simon Fournyer, notaire au Chàtelel de Paris. Paris, 1911, p. 291 et 292.

MATHIEU

MAUCORD

Mathieu (Samuel), menuisier. Dijon (Côte-d'Or), xvn" s.

Le 28 mars 1639, il fut mentionné dans une délibé- ration du Parlement de Bourgogne relative à l'organi- sation patronale du placement des ouvriers.

H. Hauser. Les campagnonnages d'arts et métiers à Dijon aux XVII' et XVIII' siècles (fyevue bourguignonne, t. XVII, 19J7, i, p. 87.

Matins (Dieudonné), menuisier-ébéniste. Paris, xvm" s.

Le 27 septembre 17S1, il fut reçu maître et demeura rue Saint-Thomas du Louvre et rue Saint Nicaise, il travaillait encore vers 17SS.

Tabl. Communauté. Almanach des Bâtiments. Papiers Champeaux (B. A., p. 177). E. Molinier. Histoire des arts appliqués à l'industrie, t. III, p. 258.

Matifat fils, menuisier. Paris, xvme s.

Il demeurait rue Saint Paul, 42, à l'Arsenal, et fut témoin, le 9 ventôse au IX, au décès de la dame Dc- caux. A. de la Seing, Tabl. de décès de l'Enrcg., reg. 1879.

Matifat (François-Gabriel), menuisier-ébéniste. Paris,

XVIIIe s.

Le 5 novembre 1777, il fut reçu maître. 11 demeurait rue de la Morlellerie, et s i veuve est signalée comme exerçant a la même adresse en 1787.

Tabl. Communauté. Almanach des Bâtiments Papiers Champeaux (copie B A-, p. 177). E. Molinier. Histoire des arts appliqués à l'industrie, t. III, p. 258.

Matot, ébéniste. Paris, xvm" s.

Le 31 mars 1790, il fut créancier dans la faillite de l'ébéniste Cramer. Il demeurait au Marché du fau- bourg Saint-Antoine.

A. de la Seine, Consulat, Bilans, cart. 7S.

Matrant (Antoine), menuisier-ébéniste. Paris, xvnies.

en 4723; mort à Paris, le 14 novembre 1792;

époux de N Lair1. Le 19 juillet 1775, il fut reçu

maître, et demeura rue du Four-Saint- Honoré et rue du Foiu-Sainl-Eustache en 17752.

1. A. de la Seine, Tabl. de décès de l'Enreg., reg. 1S37. 2. Tab'-. Communauté. Almanach des Bâtiments. Pa- piers Champeaux (copie B. A., p. 177, il est orthographié Matrin). E. Molinier. llist. des arts appliqués a l'industrie, t. III, p. 258 (orthographié Malten).

Matrant (Louis-Antoine), menuisier ébéniste. Paris,

XVIIIe s.

Fils du menuisier AnLoinc Matrant. Le 14 novembre 1792, il fut témoin au décès de son père1. Admis à la maîtrise le II octobre 1781, il demeura rue du Four- Sainl-Honoré!.

J. A. de la Seine, Tabl. de décès de. l'Enreg., reg. IS37. 2. Tabl. Communauté. A Imunach des Bâtiments. Papiers Champeaux (copie B. A., p. 177). E. Molinier. Histoire des arts appliqués à l'industrie, t. 111, p. 258.

Maubert (Jean-Jacques), menuisier-ébéniste, Paris,

XVIIIe s.

Eu 1787, il fut reçu maître comme Tributaire1. Le 11 avril 1791, il fut témoin au décès de la dame Este- venon, et le 13 octobre, à celui du sieur Huguê*. Il habita l'enclos de la Trinité, puis la rue des Trois- Maures.

1. Tabl. Communauté. Almanach des Bâtiments-* Pa- piers Champeaux (copie B. A , p. 177). 2. A. de la Seine, Tabl. de décès de l'Enreg., reg. 1830.

Maubertier (Pierre), menuisier. Paris, xvur* s.

En 1738, il fut reçu maître en présence de Laurent

Planquet, Jean Pinchon, Antoine Planet, Estienne Dieudonné, Sébastien Langlois et Jacques Denizot jurés. A. Nat., KK. 1338, 265.

Maubon (Claude), menuisier. Blois (Loir-et-Cher), xvir s.

en 1600 et mort à Blois le 22 mai 1684.

L. Bossebœuf. Documents sur les arts en Blésois (Soc. des B.-A. des Départ., 1909, p. 65).

Mauchant (Claude), doreur. Paris, xvuic s.

en I7ri3. Le 19 juin 1783, il était compagnon au service du doreur Jean-Louis Bouvet.

J.-J. Guilïrey. Scellés et inventaires d'artistes français du XVII' et du XVIil" siècle. Paris, 1SS4-I886, t. III, p. 118.

Maucord (Gaspard), menuisier. Oppède (Vaucluse), XVIIe s.

Décédé avant 16S7. Il épousa Magdeleine Massille, dont il eut, en 1073, le sculpteur Jean Ange Mau- cord.

H. Requin. Le sculpteur J.-A. Maucord (Soc. des B.-A. des Départ., I S94, p. 107). Id\, J.-A. Maucord (Mémoires de V Académie de Vaucluse, 1895, p. 1).

Maucord (Jean-Ange), dit Ange et Lange, sculpteur. Oppède (Vaucluse), xvir-xvm- s.

à Oppède et baptisé le !i octobre 1673: fils du menuisier Gaspard Maucord et de Magdeleine Massille. Décédé ù Toulon, le 12 janvier 1761. et inhumé le lendemain en l'église des Carmes. Il avait épousé Gabrielle-Madeleiue Grand, de qui il eut Marie-Made- leine, née à Pertuis le 23 octobre 1721 et mariée le 30 septembre 1743 à Toulon avec Jean Michel Verdi- gnier, sculpteur de Marseille.

Le 22 novembre 1G87, il enLra en apprentissage chez Balthazar Marrot, sculpteur sur bois de Cavaillon. s'engageant à passer quatre ans dans son atelier et à payer ôO écus blancs au coin du roi. En 1705 et 1706, il exécuta trois retables à l'Isle (Vaucluse), l'un pour la chapelle Saint Antoine de Padoue de l'église des Cordeliers, l'autre pour la confrérie Notre-Dame de Sorguelte et le dernier pour la confrérie Saint-Simon clans l'église des Frères Mineurs. En 1707, il décora la chapelle Saint-Jean-Baptiste de l'église paroissiale d'Oppèdc. Par prix-fait du 6 janvier î70tt, passé avec les hospices de Cavaillon, il sculpta le tombeau de J.- B. de Sade, évèque de cette ville Eu 1721. il était à Pertuis, et de 1722 à 1725 à Aix et àLauris : il sculpla pour cette dernière ville deux ligures, 5. Sébastien et S.-lïocli. Il alla travailler ensuite à Toulon, il pos- tula la place laissée vacante aux ateliers de sculpture de l'Arsenal par le décès de liernard Turreau, le 28 janvier 1731. L'intendant de la Marine ayant écrit au comte de Maurepas, ministre de la Marine, que Maucord était" le plus habile sculpteur de la province, et celui qui entendait le mieux la sculpture des vais- seaux », Maucord succéda à Turreau comme « maître entretenu, » et, après la mort de Vassé en 1736, fut chargé de faire les dessins-modèles des navires à cons- truire. Il touchait 1.200 livres de traitement. Il exé- cuta alors beaucoup de travaux en pierre et en marbre (tabernacle de la chapelle de l'hôpital du Saint-Esprit, à Toulon, 1735; grande porte actuelle de l'Arsenal, 173S; embellissements de la façade de l'Hôtel -de Ville, 1741; etc.). Le gouvernement visant a l'écono- mie et faisant réduire la décoration des navires, le ministre de Maurepas, en 1746, trouva trop riches les dessins de Maucord pour le Conquérant et en demanda de plus simples. L'artiste, découragé, chargea ses anciens élèves Ilubac, Gavel et Thiélus de faire dée sormais les modèles de la sculpture des vaisseaux pro-

MAUDUIT

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MAULME

jetés. Le 5 octobre 1760, il fut mis à la retraite, au chiffre de 100 livres par an.

Il est appelé dans les textes contemporains .1 tigre e( Lange et lui même signait J. Anne, à la manière ita- lienne,

II. Requin, te sculpteur J.-A. Maucord (*<«'. dp* B.-.A. des Ih'i'.iri.. 1894, p, 107 ii 120). Id., ./.-.!. Maucord [Mémoires de l'Académie de Vaucluse, I893.p. I à 17 1, 1,1. , Le tombeau de .1 -II. de Sorte, éréque de Cavnillon [Semaine religieuse du diocèse d'Avignon, 1898. p. 103, 434 et 184).— Gh. Gmoux. Décoration navale : artistes de Toulon et décorateurs de vaisseaux {Soc. des 11 -A. des Départ., 1884, p. 344). Id. Peintres et sculpteurs nés à Toulon ou ayant travaillé dans eeite ville, 1518-1800 Y. .4. de TA. F., 1888, p. 170 et 202 1,1 . Le-- sculpteurs tevrsy, Langaeneux, Turreau, Veyrier, Turreau dit Toro, Muncora, maîtres décorateurs de vaisseaux ,'iu ;mr/ de loulou (Soc. des II. -A. îles Départ., 1890, p. 386 à 390). Paul Achard. Notes historiques sur les peintres cl les sculpteurs du départ, de Vaucluse (Annuaire de Vaucluse, IS65, p. 237-288), Brun. Sculpture navale à Toulon (Bulle- tin <le l'Académie du Var, 1860 61, p. 101).

Mauduit (François), menuisier. Châteaudun (Eure-et- Loir), XVII" s.

En 1627, H passa marché avec les gagers de Lutz, pour n chambriller ou lambrisser deux fermes de l'église dudit Lutz, estant lesdites deux fermes depuis . la voulte du cœur de ladite église jusques au troi- sième traicl estant devant le crusiflx de ladite église ». A. d'Euuc f.t-Loiu,E. 33oU.

Mauduit (Jacques), menuisier-ébéniste. Paris, xvme s.

Le 26 juillet 1775, et il fut reçu maître et travaillait encore en 1791. rue de la Morlellerie.

Tabl. Communauté. A Imanach des Bâtiments. - Papiers Cliampeaux (copie B. A., p. 178). E. Molinier. Histoire des arts appliqués à l'industrie, t. III, p. 258.

Mauduit (Jean-Baptiste), menuisier-ébéniste. Paris, xviii' s.

Le 1" août 17.Ï7, il fut reçu maître. Il habita la rue de la Tixanderie et, en 1785, celle des Barres. Son nom disparaît des annuaires en 1783.

Tabl. Communauté. Almanach des Bâtiments. Papiers Cliampeaux (copie B. A , p. 1-78). E. Molir.ier. Histoire des arts appliqués a l'industrie, t. III, p 258.

Mangé (Nicolas), menuisier. Paris, xvii* s.

En 1069, il travailla aux ouvrages de menuiserie du comte de Vermandois et de la comtesse de Sois- sons1. De liiSI à 109i. il travailla à ceux des châteaux de Chambord, Blois et Vinccnnes, aux maisons royales, au Louvre, à la Bibliothèque du roi, à l'Observa- toire, etc. -.

t. II. Havard. Dictionnaire de l'Ameublement. Paris, s. d., t. III. 728. 2. J. Guillïev. Comptes des Bâtiments du Roi, i. II et III.

Mauger, voy. Manger.

Mauget. sculpteur. Paris, xvm'-xix" s.

Il demeurait rue Servandoni, 22. lui ISI9 et 1823, il exposa au Louvre un Char (le triomphe, sculpté en bois. " Ce char, long de il pieds sur 3 de large et 6 pieds de haut, portait plusieurs ligures allégoriques, telles que la France, le Commerce, les Arts, l'Agri- culture, l'Abondance et autres sujets mythologiques; il était traîné par deux dragons ailés, attelés à des chaînes de 3 pieds de long et coupées sur la pièce de bois. En le reproduisant cette fois, M. Mauget l'avait accompagné : d'un obélisque qaadrangulaire pyra- midal, dédié à l'Agriculture, au Commerce, à la Paix et à l'Abondance; 2" d'un rocher en nœuds de bois naturels, portant un temple des Muses; d'un mo-

nument érigé au dur de lîerri : i" d'un cheeal harnaché et cabré; il" d'une agrafe en bois, soutenue par deux montants en colonnes d'une même pièce; (i" enfin, de deux têtes d'après l'antique. Tous ces ouvrages sont les fruits d'une patience à loute épreuve : ee char, entre autres, coûta douze ans de travail. M. Mauget, leur auteur, n'a jamais appris le dessin, non plus qu'aucun des arts et métiers qui lui eussent aplani les difficultés qu'il a rencontrées ». Bazar parisien. Paris, 1825, p. 427-428,

Maugié, ébéniste. Paris, xvm" s.

En 1784, après avoir été plus île dix ans apprenti pour l'ébénisterie dans l'atelier de Simon QEben, aux Gobelins, il demanda au directeur et ordonnateur gé- néral de lui accorder un certificat pour son entrée en maîtrise.

Revue de l'Art français ancien et moderne. I S S i , p. 166. Papiers Cliampeaux (copie B. A-, p. 17S).

Maugin (Jean), ébéniste. Paris, xvii" s.

En 1685, il faisait, partie de l'atelier de l'ébéniste- marqueleur André-Charles Boulle, à qui il réclamait ses gages.

J. GuilTrey. Sentence et arrêt rendu contre A.-C. Boulle au profil de ses ouvriers (N. A. de l'A. V., 18SI, p. 316 cl suiv.).

Maugin (Jean), ébéniste. Paris, xvm" s.

Le la janvier 1710, par certificat délivré à Versailles, le duc d'Anlin, directeur général des Bâtiments du Roi, attesta qu'il avait l'ait l'apprentissage de son métier et avait travaillé pour le service du roi à la manufacture des Gobelins l'espace de dix années, et lui délivra le présent certificat pour jouir par lui de la maîtrise de son métier et s'y faire recevoir sans frais, le tout confor- mément à ledit du Roi pour l'établissement de ladite manufacture du mois de novembre 1667, art. 8 et 10. A. Nat., O1 1087 (copie B. A.).

Mauguin IClaudel, menuisier. Aunay-sous-Auneau (Eure-et-Loir), xvii" s.

En 1644, il fit pour l'église d'Aunay-sous-Auneau « ung tabernacle accompagné de gradins et lambriz des deux costez dudit tabernacle, pareil que celuy estant au maislre ostel de l'église de Denonville ».

A. d'Euhe-et-Loih, E. 2374.

Mauguy, menuisier en meubles. Paris, xvm'-xix» s.

Le 30 thermidor an XI, il arbitra, avec son confrère Bellangé, un différend entre L'ébéniste Barreau et le tapissier Uailliet. Il demeurait rue de Cléry, n" 248.

A, i>e i.a Seine, Consulat, Rapports', cart. 31.

Maujean (Jean), menuisier. Paris xvii" s.

De 1634 i 16à7, il travailla dans les bâtiments de la Couronne et notamment au Louvre. Les ouvrages, dont le montant s'élevait à la somme de 80.162 1. 15 s. II d.. ne furent payés en partie à sa veuve Barbe Richon qu'en 1665 et 1GCC, et en partie à ses héritiers qu'en 1697.

.1. GuilTrey. Comptes des Bâtiments du 2ioi, t. I et IX.

Mauléon, menuisier. Tours (Indre-et-Loire), xvm' s.

En 1777, il fut reçu en la nouvelle communauté des menuisiers de Tours, créée par édit du mois d'avril de la même année.

A d'Indre-et-Loire, E. 434.

menuisier -ébéniste, Paris, en 1747; mort à Paris, le 29 ventôse an IX1.